jeudi 26 janvier 2017

Solutis Emploi facilite l’emploi de salariés à temps partagé

Extrait de reusirlait.fr

Depuis dix ans, le groupement d’employeurs départemental Solutis Emploi répond aux besoins en salariés à temps partiel des exploitations du Morbihan.


Créé en 2005 et fonctionnel depuis 2007, Solutis Emploi est né du besoin récurrent en main-d’œuvre complémentaire des exploitations du Morbihan. « Le service de remplacement départemental Seremor répond aux besoins des exploitations pour des remplacements d’urgence, explique Sophie Jamois, directrice de Seremor et de Solutis Emploi. Mais à un moment, il y a eu de plus en plus de demandes d’aide récurrentes et sur le long terme. En 2005, pour répondre à ce besoin, le conseil d’administration de Seremor a donc décidé de créer un groupement d’employeurs départemental. » Douze ans plus tard, Solutis Emploi compte 114 exploitations adhérentes, à 65 % en lait, et emploie 43 salariés en CDI à temps plein ou temps partiel choisi. Sa première tâche quand il est contacté par une exploitation est d’aider celle-ci à préciser ses besoins en volume de travail, périodicité, compétences… Le groupement cherche ensuite une articulation avec d’autres exploitations. « Un salarié peut travailler dans un rayon de 25 km autour de son lieu d’habitation et prioritairement dans la même production, précise Sophie Jamois. Le plus souvent, il intervient sur 2 ou 3 exploitations. » Solutis Emploi prépare ensuite un planning et s’occupe du recrutement, de la mise en relation, de l’accompagnement du démarrage, du suivi, de la médiation. Le groupement est l’employeur et établit un contrat de mise à disposition avec l’exploitation. En contrepartie, celle-ci s’acquitte d’une cotisation de 50 € HT/an et reçoit chaque mois une facture correspondant à la rémunération du salarié, négociée entre Solutis, l’adhérent et le salarié, à laquelle s’ajoute un coût de 2,10 €/h pour paiement du service.

Un confort pour les exploitants

Un premier intérêt pour les éleveurs est qu’ils se trouvent déchargés des tâches administratives et sociales liées à l’emploi de salariés et de la gestion des emplois du temps de salariés en temps partagé. Un autre est qu’ils ont toujours un même salarié compétent et sur du long terme, les CDI temps plein proposés par Solutis Emploi étant un gage de pérennité pour les salariés et donc les exploitations. Des passerelles sont établies avec Seremor, avec des plans de formation, ce qui permet de professionnaliser les salariés selon la demande. Un autre intérêt est la grande souplesse qu’apporte Solutis Emploi aux éleveurs. « Avec l’augmentation de taille des exploitations, les besoins en main-d’œuvre complémentaire sont de plus en plus importants, constate Sophie Jamois. En lait, même aujourd’hui, l’activité se développe de 10 % par an. Mais les exploitants ont besoin de souplesse. Avec Solutis Emploi, ils peuvent faire varier le volume de travail qu’ils utilisent. Dans certains groupes, l’organisation est revue 3-4 fois par an. Certaines exploitations passent même à un temps plein mais avec deux temps partiels, ce qui permet de bénéficier de profils complémentaires, d’avoir les deux salariés en même temps pour certains travaux, d’organiser plus facilement les congés… Les exploitants n’ont pas non plus à gérer les fins de contrat. Un préavis de 3 mois suffit, même si dans les faits, le travail sur le long terme permet de se projeter en avant plus facilement. »

« Se dégager de la gestion d’un salarié »

Béatrice Briand est éleveuse à Nivillac dans le Morbihan. Elle témoigne.
« Avec mon mari, nous produisons 760 000 litres de lait et des bœufs. Après avoir eu un salarié pendant 7 ans, nous nous en sommes séparés et nous sommes réorganisés pour travailler à deux. Comme nous voulions du temps pour souffler et pour nos enfants, nous faisions appel au service de remplacement. La limite était qu’à chaque fois il fallait passer du temps à expliquer le fonctionnement de l’exploitation. Nous avons donc choisi d’avoir un salarié à temps partiel. En 2015, nous avons fait appel à Solutis Emploi pour un quart temps. Puis en 2016, j’ai pris la présidence du GDS 56 et nous sommes passés à un mi-temps. Le fait d’avoir quelqu’un qui connaît l’élevage change tout par rapport à des appoints ponctuels. Et par rapport à l’emploi direct, j’apprécie de ne plus avoir à gérer l’emploi du temps, les fiches de paie, l’évolution du salaire. Je donne à l’avance les dates que je connais mais il y a une grande souplesse, de notre part comme de celle du salarié. »

lundi 23 janvier 2017

Les embauches en CDI ont augmenté de 10%

Extrait de 24matins.fr


L’année 2016 a connu une belle hausse du nombre d’embauches. L’industrie et la construction sont les secteurs les plus dynamiques.

Le nombre d’embauches a frisé un record historique en 2016. Selon les chiffres de l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) publiés aujourd’hui, les déclarations d’embauches pour des contrats d’une durée de plus d’un mois (hors intérim) ont atteint 6,18 millions en 2016.

Une fin d’année dynamique

Ces bons chiffres, consultables sur le site internet de l’Acoss, c’est surtout grâce à un quatrième trimestre particulièrement dynamique que le nombre d’embauches a progressé. Il y a en effet eu 1,9 million de déclarations d’embauche de plus d’un mois, hors intérim lors des 3 derniers mois de l’année. Une augmentation de 6,4 % sur l’année écoulée et de 7,3 % par rapport au troisième trimestre 2016.
Autre bonne nouvelle, le nombre d’embauches en CDI a augmenté de 2,8 % sur le dernier trimestre de 2016 avec 855 000 déclarations. Cette hausse du nombre de CDI signés dans l’Hexagone est également notable sur l’année écoulée avec une hausse de 9,5 % par rapport à 2015.

L’industrie et la construction en forme

Dans le détail, ce sont les secteurs de l’industrie et de la construction qui embauchent le plus sur le quatrième trimestre. La hausse par rapport à 2015 est de 5,9 % pour l’industrie et 12,6 % pour la construction. A contrario, les embauches dans les domaines de l’éducation (-24,3 %), des Arts et spectacles (-12,5 %) et de l’édition et de l’audiovisuel (-8,3 %) sont en chute libre. Une baisse qui s’explique par un fort dynamisme en début d’année.
L’annonce de ces chiffres est de bon augure alors que le gouvernement s’apprête à dévoiler le nombre de demandeurs d’emploi pour le mois de décembre ce mardi 24 janvier. Pour rappel, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 30 400 en novembre 2016.

mercredi 18 janvier 2017

Inaptitude du salarié : ce que change la Loi Travail

Depuis le 1er janvier 2017, les conditions pour déclarer un salarié inapte ont changé, modifiant les obligations de l’employeur. Voici les nouveautés à ne surtout pas oublier.

De nombreuses mesures de la loi travail sont entrées en vigueur le 1er janvier 2017 et ont ainsi modifié un grand nombre de règles qui régissent le quotidien des entreprises. Parmi les modifications phares : la visite médicale d’embauche supprimée et les examens espacés. Moins médiatisés mais tout aussi essentiels, les principes de l’inaptitude du salarié ont, eux aussi, été réformés par un décret d’application datant du 29 décembre 2016. Récapitulons les points essentiels auxquels doivent se conformer tous les chefs d’entreprises.

Une seule visite médicale au lieu d’une pour être déclaré inapte

Avant le 1er janvier, un employé devait réaliser obligatoirement deux examens espacés de deux semaines avec un médecin pour être déclaré inapte. Depuis le 1er janvier 2017, un seul examen médical suffit. Mais le professionnel de santé peut tout à fait estimer que le cas du salarié mérite un second rendez-vous. Celui-ci doit alors s’organiser dans les 15 jours suivants.

Ensuite, le médecin doit échanger avec le salarié et son employeur sur les aménagements à prévoir, une éventuelle mutation ou un changement de poste. Si, après discussion, aucune modification de l’emploi n’est envisageable, un avis d’inaptitude peut alors être rédigé.


L’avis du médecin plus important lors d’un reclassement

Quelle que soit  l’origine de l’inaptitude, le chef d’entreprise a le devoir de proposer  au salarié de le réaffecter à un poste de reclassement. Celui-ci doit tenir compte des préconisations du médecin tout en conservant des tâches qui se rapprochent au plus de celles effectuées à l’origine par l’employé. Ici encore, la loi travail apporte son lot de modifications. Les délégués du personnel qui ne devaient, jusqu’ici, être sollicités qu’en cas d’inaptitude due à un accident ou une maladie professionnelle doivent désormais être consultés en toutes circonstances.

Autre nouveauté : l’employeur est maintenant obligé de prendre en compte les avis et propositions du médecin et d’y donner suite. Cela peut s’appliquer à des déménagements de poste, des modifications de conditions de travail… S’il s’y refuse, il doit se justifier par écrit auprès de la médecine du travail.

Aussi, la loi octroie au médecin plus de pouvoir. Il peut désormais préciser que «l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans un emploi », une variante à la mention « tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé » que le professionnel pouvait déjà notifier. C’est exclusivement dans ce cas que le chef d’entreprise peut alors licencier le salarié jugé inapte.

En cas de recours en justice, la loi du travail indique qu’il sera demandé à un médecin expert, choisi parmi une liste de professionnels inscrits auprès de la cour d’appel, d’examiner le dossier du salarié. Le secret médical ne lui sera pas opposé, lui permettant de rendre un jugement objectif.

lundi 16 janvier 2017

Le compte personnel d'activité (CPA), mode d'emploi

Extrait de Boursorama.fr

Le gouvernement a lané jeudi 12 janvier le compte personnel d’activité (CPA), entré en vigueur le 1er janvier. 

Objectif de cette réforme - "peut-être la plus importante du quinquennat", selon François Hollande - : rattacher les droits sociaux à la personne, et non plus à son statut, pour qu'elle puisse les utiliser tout au long de sa vie professionnelle.


Le nouveau dispositif regroupe divers droits, jusqu’alors éparpillés, dont ceux à la formation. "C’est une réforme majeure, c'est peut-être même la réforme la plus importante du quinquennat. Car elle conjugue une approche plus individuelle des droits sociaux avec le maintien d'un cadre collectif", a déclaré mardi François Hollande, en présentant ses vœux aux partenaires sociaux.
Pour expliquer le CPA, le gouvernement le compare à un "sac à dos social", qui doit permettre de sécuriser des parcours professionnels de plus en plus heurtés. Il "répond aux mutations du monde du travail. C'est la base d'une protection sociale du XXIe siècle", estime la ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui lance officiellement ce nouvel outil avec le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, jeudi, à la Cité des Sciences et de l'Industrie, à Paris. Le CPA "est la possibilité de rendre aux individus la maîtrise de leur parcours professionnel, c'est le socle d'une réforme dont le champ des possibles est extrêmement important", a expliqué Myriam El Khomri sur RTL jeudi matin. "C'est un projet majeur", insiste-t-elle.
VOS DROITS EN UN CLIC
Concrètement, chaque actif de plus de 16 ans peut ouvrir son compte personnel d’activité sur un portail numérique en ligne (moncompteactivite.gouv.fr). Celui-ci est géré par la Caisse des dépôts. Y sont regroupés le pénibilité (C3P), le personnel de formation (CPF) - deux dispositifs existants qui permettent aux salariés exposés à des métiers pénibles de partir plus tôt en retraite ou de travailler à temps partiel, ainsi que d'accumuler des droits à des heures de formation au fil du temps - et un nouveau engagement citoyen (CEC). Ce dernier recense toutes les activités bénévoles ou volontaires, et facilitera la reconnaissance des compétences acquises à travers ces activités.
Dans son espace, le titulaire du pourra aussi consulter son bulletin de paie si son employeur a opté pour la dématérialisation. D'autres services y sont également proposés, comme l'accompagnement à la création d'entreprise ou un bilan de compétences. Pour les fonctionnaires, les ordonnances leur donnant officiellement accès au CPA seront adoptées mercredi 18 janvier en conseil des ministres, selon le ministère du Travail. Le CPA sera étendu aux indépendants à partir de 2018.
AIDER LES "DECROCHEURS"
Avec la loi travail, le CPA a été enrichi de droits supplémentaires à la formation pour les personnes sans aucune qualification : leur plafond d'heures est porté à 400 heures, au lieu de 150 pour les autres. L'engagement citoyen rapportera aussi 20 heures de formation supplémentaires aux responsables associatifs bénévoles, jeunes en service civique et maîtres d'apprentissage. "C'est à la fois un levier d'émancipation individuelle et un moyen de corriger des inégalités. Pour les décrocheurs, les moins qualifiés, c'est un droit à la nouvelle chance", affirme El Khomri, qui assure que, "dès que les personnes mobiliseront leur CPA, les droits seront financés".
Le gouvernement considère le CPA comme la première étape d'une "révolution" dans la protection des actifs, le dispositif étant appelé à s'étoffer de nouveaux droits. "Il y aura de nouvelles étapes, encore, pour son financement, pour intégrer éventuellement le épargne temps, l'épargne salariale", a ainsi détaillé François Hollande. Cet enrichissement figure également dans la loi travail, dont le CPA est présenté comme le volet sécurité d'une "flexisécurité" à la française. Autre évolution évoquée : y intégrer les droits à indemnisation chômage.
OU EN SONT LES DISCUSSIONS ENTRE PARTENAIRES SOCIAUX ?
Mais ces enrichissements dépendent en partie des partenaires sociaux : l'article 42 de la loi travail les incitait à entamer, "avant le 1er octobre 2016", une "concertation sur les dispositifs pouvant être intégrés dans le compte personnel d'activité". Les discussions devraient finalement commencer "début février", selon le ministère du Travail. Les syndicats soupçonnent le patronat de traîner des pieds jusqu’à l'élection présidentielle, dans l'espoir que la nouvelle majorité aille dans leur sens.
Résultat : au regard de son ambition initiale, la réforme déçoit par son manque de souffle. La CGT parle d’une "coquille vide" ; le collectif Génération précaire, qui en espérait beaucoup pour les jeunes, le texte de "raté". Chez les promoteurs du CPA, la CFDT répond que ce n'est qu'un "premier pas". "Mais en attendant, selon Philippe Louis, de la CFTC, il est mis sur les fonts baptismaux et cela nous va très bien."
Du côté des politiques, les enjeux du CPA font plutôt consensus à gauche, même chez les candidats à la primaire opposés à la loi travail. Mais certains trouvent que le compte n'y est pas, à l'instar d'Arnaud Montebourg, qui parle d'un dispositif "intéressant mais embryonnaire". L'Institut Montaigne, organisme de réflexion réputé libéral, a pour sa part sévèrement épinglé les "lacunes fondamentales" d'une réforme qui n'a "aucune chance de changer vraiment la donne", notamment parce que le dispositif est "massivement sous-financé". "Nous assumons parfaitement le fait que c'est une étape, que le dispositif va évoluer et que le chemin va être long, se défend-on à Matignon. Mais nous considérons aujourd'hui qu'il est enclenché de manière irréversible."

Note CR: Le CPA est incontestablement un futur outil majeur dans la gestion des parcours des salariés mis à disposition par les groupements d'employeurs. Ces derniers auront un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation de ce compte car il est incontestable que son accès est jugé difficile (comme l'était le DIF et ensuite le CPF) par la grande majorité des salariés, et en particulier ceux dépourvus de toute qualification.

mercredi 11 janvier 2017

Le CRGE Occitanie recherche les synergies entre GE et GEIQ

Extrait de la newsletter CRGE Occitanie


Le 15 Décembre dernier, prés de 60 personnes étaient présentes pour le forum annuel du CRGE, dont 21 Groupements d'Employeurs venus de toute la région Occitanie Pyrénées Méditerranée

Nous avons profité de l’occasion pour inaugurer le CRGE Occitanie et signer une convention de partenariat régional avec le Comité Régional de la Fédération Française des GEIQ de manière à observer sur ce grand territoire les interactions possibles entre les GE et les GEIQ sur les territoires, et éventuellement pouvoir monter des GE/GEIQ lorsque cela est possible. Cette convention repose sur 4 axes :
  • La communication (échanges d’informations réguliers)
  • La coopération technique sur les éventuels projets de montage de GE ou de GEIQ
  • La coopération territoriale entre des GE ou des GEIQ
  • L’ingénierie territoriale (mise en relation partenarial, représentations mutuelles…)
L’inauguration du CRGE Occitanie a également vu des prises de parole de la Région par la présence de Danièle Azemar, Conseillère Régionale, ainsi que le député de la 7ème circonscription de l’Hérault, Sébastien Dénaja. Cette année, nous avons voulu réunir autour de tables rondes thématiques, groupement d’employeurs, partenaires institutionnels et financiers, et partenaires techniques autour de  trois thèmes :
  • La question de la gouvernance et la GPEC
  • La fidélisation du personnel
  • Les outils de financement
Ces tables rondes ont réuni plus de 20 GE et ont permis au CRGE Occitanie de trouver des sources de collaboration pour les clubs des GE de l’année prochaine, les formations et les programmes d’accompagnement avec nos partenaires.

dimanche 8 janvier 2017

Des aides spécifiques pour les groupements d'employeurs de la branche du spectacle




En plus de 8 aides à l'embauches accessibles à l'ensemble des groupements d'employeurs déjà détaillées sur ce Blog ( http://leblogdesgroupementsdemployeurs.blogspot.fr/2016/12/quelles-sont-les-aides-desormais.html , le Gouvernement a prévu deux aides spécifiques pour les groupements d'employeurs "culturels"

Il s'agit de :

1 - l'aide prévue par le décret n° 2016-1766 du 16 décembre 2016 instituant une prime aux contrats de longue durée dans le secteur du spectacle ;

Le montant de cette aide est égal à 500 euros pour un contrat à durée déterminée à temps plein dont la durée est supérieure ou égale à deux mois et inférieure à trois mois, à 800 euros pour un contrat dont la durée est supérieure ou égale à trois mois et inférieure six mois, à 1 800 euros pour un contrat dont la durée est supérieure ou égale à six mois et inférieure à douze mois, à 4 000 euros pour un contrat à durée déterminée dont la durée est supérieure ou égale à douze mois.
Le cas échéant, le montant de l'aide est défini au regard du contrat initial et proratisé en fonction de la durée du travail du salarié, lorsque cette durée est inférieure au temps plein. Tout changement dans la durée du travail du salarié en cours de semestre est pris en compte pour le calcul de l'aide due au titre du semestre suivant.
L'aide est versée à l'échéance de chaque période de trois mois civils d'exécution du contrat de travail ou à l'échéance du contrat si celui-ci est inférieur à trois mois.
Le montant de l'aide dû au titre des premier et dernier mois d'exécution du contrat est versé au prorata des jours d'exécution du contrat.
L'aide peut être renouvelée en cas de contrats successifs ou d'avenant prolongeant le contrat initial. Dans ce dernier cas, la nouvelle aide est calculée sur la base de la durée de l'avenant....
2 - l'aide prévue par le décret n° 2016-1765 du 16 décembre 2016 instituant une prime à l'emploi pérenne de salariés du spectacle ;


Pour un contrat à temps plein, le montant de l'aide est égal à 10 000 euros la première année, 8 000 euros la deuxième année, 6 000 euros la troisième année et 4 000 euros la quatrième année.
Le montant de l'aide dû au titre des premier et dernier mois d'exécution du contrat est versé au prorata des jours d'exécution du contrat.
Le cas échéant, le montant de l'aide est défini au regard du contrat initial et proratisé en fonction de la durée du travail du salarié, lorsque cette durée est inférieure au temps plein. Tout changement dans la durée du travail du salarié en cours de semestre est pris en compte pour le calcul de l'aide due au titre du semestre suivant.
L'aide est versée à l'échéance de chaque période de trois mois civils d'exécution du contrat de travail...

jeudi 5 janvier 2017

Le Groupement d’Employeurs Aquitain se transforme en société coopérative

Communication du GEA


Le 8 décembre le Groupement d’Employeurs Aquitain a voté en assemblée générale sa transformation en société coopérative.
Une loi du 2 août 2005 a autorisé les Groupements d’Employeurs à se constituer sous la forme coopérative  et non plus exclusivement sous la forme d’association loi 1901.  Cette loi permet non seulement à un Groupements d’Employeurs de se constituer en société coopérative, mais aussi, à un Groupements d’Employeurs déjà constitué en association de se transformer en société. Cette modification de la forme juridique du Groupement d’Employeurs Aquitain va dans le sens des entreprises et permet notamment :
  • De se prémunir contre le risque de la solidarité des adhérents en matière de dettes sociales 
  • D’avoir d’autres activités que la mise à disposition de personnel.
  • De le gérer comme une entreprise avec un dirigeant opérationnel responsable et révocable.
  • D’optimiser la fiscalité.
  • De conserver les avantages d’une structure où les utilisateurs sont représentés et décident des grandes orientations du groupement.
A l’instar du Groupement d’Employeurs Aquitain c’est tout l’univers des groupements d’employeurs qui tend à évoluer (la loi Cherpion prévoyait déjà en 2011 l’ouverture aux entreprises de plus de 300 personnes, et son article L 1253-8 permet aux adhérents de pondérer leur responsabilité financière proportionnellement à leur utilisation des services du groupement).
Adhérer à un Groupement d’Employeurs n’a jamais été aussi facile et sécurisé avec la fin de la notion de solidarité financière et des critères d’effectifs des entreprises.
Les Groupements d’Employeurs restent néanmoins des structures à visée non lucrative, et permettent ainsi des prix très concurrentiels

mercredi 4 janvier 2017

Modalités de divulgation des noms des salariés commettant des infractions routières

Un arrêté publié au JO le 22 décembre vient préciser les modalités de l’article L. 121-6 du code de la route, créé par la loi Justice du XXIe siècle (voir notre article). Après réception de l’avis de contravention, l’employeur aura 45 jours pour fournir l’identité et l’adresse de la personne physique qui conduisait le véhicule de société au moment de l’infraction, grâce à un formulaire fourni par l’administration et joint à l’avis.
L’employeur pourra fournir ces informations via le site internet de l’Agence nationale de traitement des infractions.
Les éléments permettant d’établir l’existence d’un vol, d’une usurpation de plaque d’immatriculation ou de tout autre événement de force majeure peuvent se substituer à l’identité et l’adresse du conducteur et l'arrêté entrent en vigueur au 1er janvier 2017.

Par ailleurs, contrairement à une croyance répandue, il est illégal pour une société de payer une contravention en lieu et place de son salarié lorsqu’une infraction routière est commise avec un véhicule de l’entreprise.
En effet, aux termes de l’article L 121-2 du Code de la route :

« Par dérogation aux dispositions de l’article L. 121-1, le titulaire du certificat d’immatriculation du véhicule est responsable pécuniairement des infractions à la réglementation sur le stationnement des véhicules ou sur l’acquittement des péages pour lesquelles seule une peine d’amende est encourue, à moins qu’il n’établisse l’existence d’un événement de force majeure ou qu’il ne fournisse des renseignements permettant d’identifier l’auteur véritable de l’infraction.
[…]
Lorsque le certificat d’immatriculation du véhicule est établi au nom d’une personne morale, la responsabilité pécuniaire prévue au premier alinéa incombe, sous les mêmes réserves, au représentant légal de cette personne morale. »

Ainsi, la règle est que le titulaire de la carte grise est présumé responsable des infractions routières commises avec le véhicule.
Cependant, le titulaire de la carte grise destinataire d’une contravention routière peut réfuter en être le conducteur lors de l’infraction mais doit alors dénoncer l’identité du conducteur véritable.
A défaut, dans le cadre d’une carte grise établie au nom d’une personne morale, c’est le représentant de la personne morale qui est pécuniairement responsable. Donc, si le chef d’entreprise ne souhaite pas dénoncer son employé, il est redevable sur ses deniers personnels de la contravention.

Cette disposition est ancienne car déjà présente dans l’ancien Code de la route sous l’article L21-1.


lundi 2 janvier 2017

2016: Beaucoup de bruit pour pas grand chose... 2017: Vent de réformes ?





2016 était attendue par les groupements d'employeurs comme une année de repositionnement dans le panorama de la mise à disposition de personnel. Le séminaire inter-ministériel du 21 avril 2016 avait suscité beaucoup d'espoirs qui ont été largement déçus, même si la FNGEAR, seule organisation structurée réellement représentative nationalement, a obtenu l'accès nouveau à quelques aides à l'embauche réservées jusqu'alors aux seuls adhérents des groupements d'employeurs. Pour le reste, on est passé à coté des questions de fonds pour continuer sur le registre des "mesurettes" qui s'empilent de manière complexe sans être d'ailleurs jamais complètement ou correctement appliquées.

Au final, en dehors du secteur agricole, c'est surtout le secteur de l'économie sociale et solidaire qui aura profité aux GE en 2016. Le Ministère de la Culture et celui de la Ville, de la Jeunesse et des Sport se sont saisis du dispositif qu'ils soutiennent désormais politiquement et financièrement. La reconnaissance des 12 500 CUMA françaises en qualité de groupements d'employeurs va à nouveau renforcer l'emploi partagé dans le monde agricole.

Sur le front de l'emploi marchand, la concurrence des autres dispositifs (portage, CDI intérimaire, nouvelles formes de sous-traitance) n'a pas cessé de croître et de marginaliser les GE, sauf ceux déjà organisés sous la forme d'ensembliers et dotés d'une offre globale. La tentation de certains à vouloir "légaliser" dans les GE les CDD "surcroîts d'activité" ou "remplacement de salariés absents" est d'ailleurs symptomatique de cette vraie difficulté des groupements à se positionner sur ce marché de la mise à disposition de personnel.

2017 , élections présidentielles obligent, sera probablement l'année de grandes reformes en matière sociale. La lecture attentive des programmes des différents candidats ne laisse malheureusement pas envisager, pour l'instant, un grand intérêt pour les groupements d'employeurs.

Je serai pour ma part, je l’espère, toujours présent pour commenter sans langue de bois cette foisonnante actualité et vous la faire partager grâce à ce Blog interactif qui ne cesse de progresser (1).


Bonne année 2017 et encore merci pour vos très nombreux encouragements de 2016 !

Cédric Ruellan



(1) NB : vous êtes désormais plus de 1200 "fidèles" à vous connecter au moins 4 fois par mois sur ce Blog. 600 lecteurs se connectent par ailleurs au moins 20 fois par mois. Plus de 20 000 pages ont été vues sur le seul mois de décembre 2016, soit le double de 2015.

dimanche 1 janvier 2017

Le groupement d’employeurs Alisé va se digitaliser pour répondre aux attentes pressantes de ses adhérents et salariés.

 La nouvellerepublique.fr

Alisé, association qui réunit depuis dix ans dans l'Indre et le Cher, des salariés qui souhaitent travailler à temps partiel ou compléter un ou plusieurs temps rompus, et des entreprises qui recherchent des professionnels pour quelques heures par semaine ou par mois, est confrontée aux mêmes problématiques que tout type d'employeur : des profils introuvables parce qu'inconnus dans un environnement proche ou tout simplement nouveaux.
 « Nous ne pouvons pas répondre à toutes les attentes des chefs d'entreprise, analyse Sophie Monestier, présidente d'Alisé. Et nous avons besoin d'être plus connus. C'est pourquoi nous avons décidé de nous lancer sur Internet avec une offre en temps réel disponible sur un ordinateur, une tablette, un smartphone. »
Connaître les besoins et les attentes de chacun
Première étape de cette opération qui devrait permettre de gagner en réactivité et en efficacité, une conférence donnée par François Pineda. A lui d'établir un cahier des charges qui mènera à la réalisation du site et application au premier trimestre 2017. « 82 % des Français recherchent du travail sur Internet, a développé François Pineda. Le numérique est devenu un mode de communication et aujourd'hui, ce mode de communication est sur du temps réel. Le but est bien de digitaliser Alisé, de créer une communauté qui recherche des emplois, d'alerter en temps réel des besoins et des disponibilités, d'avoir une gestion prévisionnelle des besoins. Et nous allons créer des partenariats avec de sites dédiés à l'emploi dont Pôle emploi. Aujourd'hui, ces sites sont au nombre de cinquante-six. Il y a vingt ans, lorsqu'Alisé a été créée, c'était de l'innovation. Passer à la digitalisation, c'est aujourd'hui uniquement du bon sens, parler la bonne langue. » Pour résumer, il s'agit de mettre en relation employeurs et employés, le plus rapidement possible. Et avec Internet, l'instantanéité est la règle.

Dans un second temps, les adhérents d'Alisé seront consultés afin de connaître les besoins et attentes de chacun pour que l'outil mis en place soit attractif et séduisant. Qu'il porte loin, en somme, comme le font les alizés que connaissent bien les navigateurs au long cours.
chiffres clés
Alisé, association de regroupement d'employeurs, compte quatre agences, à Châteauroux, Bourges, Vierzon et, depuis peu, Limoges.

Pour l'Indre et le Cher, les entreprises adhérentes sont au nombre de 200.
Les salariés sont 85, soit 45 équivalents temps plein, et 7 permanents dont le directeur, Dominique Mellet. 
Alisé a été créée dans l'Indre, il y a dix ans et à Vierzon, il y a vingt ans. L'association s'adresse à tous les secteurs d'activités et tous types de métiers.