vendredi 30 septembre 2011

Rififi dans les groupements d'employeurs

RESO se présente comme le groupement d’employeurs de l’hôtellerie et de la restauration et des métiers du tourisme en France. Présent dans 13 départements, il s’est organisé autour d’une structure de gestion centralisée composée d’une équipe de 10 collaborateurs dirigés par Philippe CABON.

Les nombreuses missions qu’ils proposent sur son site
offres d'emplois
sont parfois de très courte durée, réparties entre de très nombreux adhérents, et assez difficilement "maillables" dans un CDI à temps complet.


RESO annonce sur son Blog que depuis le 1er janvier 2011 le travail accompli:

- 2644 personnes reçues en entretien individuel,
- plus de 35 nouveaux adhérents par mois,
- 932 Adhérents aux Groupement d’Employeurs Reso à ce jour,
- 125 Equivalents Temps Plein,
- plus de 230 000 heures de mise à disposition sur l’ensemble des 13 groupements de RESO


RESO, par ailleurs adhérent de l’UGEF, publie sur son Blog cet article assez haut en couleur, signé par Philippe CABON, au cœur de l’actualité intitulé "Rififi dans les groupements d'employeurs"

La loi sur les groupements d'employeurs suscite des luttes internes dans le monde des groupements d'employeurs. En fait, Il s'agit de la reprise d'une proposition de loi déjà votée il y a deux ans par l'Assemblée qui assouplit fortement les règles régissant ces structures. Cela plaidait pour une adoption rapide. Pour rappel, juste avant la fin de l'examen du texte par l'Assemblée, chacun des partenaires sociaux a demandé aux parlementaires de laisser du temps à la négociation paritaire, et patronat et syndicats ont démarré des discussions sur les groupements d'employeurs. La commission des Affaires sociales du Sénat les a entendus. Elle a adopté un amendement prévoyant l'entrée en vigueur du dispositif inscrit dans la proposition de loi le 1 er novembre s'il n'y a pas d'accord d'ici là entre les partenaires sociaux ; une solution qui paraît « raisonnable » à Gérard Cherpion. Le patronat aborde le dossier en position de force puisque le contenu du texte soumis à l'examen des sénateurs répond à ses demandes, ce qui poussait d'ailleurs certains au Medef à plaider contre toute négociation ; mais Bruno Roger-Vasselin, le négociateur patronal, l'a emporté. Du côté des syndicats, à défaut d'infléchir le contenu de la future loi, on espère au moins obtenir des garanties sociales minimales pour les salariés des groupements d'employeurs. Trois rendez-vous sont prévus sur le sujet, les 8 et 16 septembre ainsi que le 4 octobre. C'est là qu'intervient Prisme le syndicat de l intérim. Le lobbying du travail temporaire agit pour étouffer discrètement les groupements d'employeurs notamment en suggérant le recours unique aux cdi pour les mises à disposition des groupements d'Employeurs. Cette contrainte mettrait à mal un certain nombre de groupements dont le recours aux CDD permettait de créer de nouveaux maillages. Pis cette loi imaginée par un député PRESIDENT de groupement d'Employeurs exemplaire a remis au goût du jour, la cacophonie fratricide des groupements. D'un coté, l'UGEF en quête de reconnaissance peine à communiquer son travail de lobbying, de l'autre, des barons régionaux directeurs de groupements d'employeurs bien installés localement et ayant oublié leurs héroïques débuts tirent à vue sur ces propositions s'exprimant à la place de leurs présidents. En coulisses, les Geiq et les GE agricoles ne se sentant pas concernés restent en retrait. Tout cela dessert, le concept des groupements d'employeurs qui a besoin d'un nouveau souffle et surtout d'une unité dans la bataille. On souligne un paradoxe, les groupements d'Employeurs sensés faire la promotion d'une réflexion collective, souffrent de nombrilisme et d'une pauvreté créative. Les chefs d'entreprises ne se tromperont pas.

2 commentaires:

  1. Cher Cédric, félicitations pour ce blog complet sur les groupements d'employeurs qui a le mérite d'être devenu une référence. Je voulais compléter ton article pour rétablir quelques inexactitudes. Nous sommes bientôt présents dans 15 départements, c'est de ma faute le site n'est pas à jour car bientôt refait. Chaque Reso est indépendant de Reso et met oeuvre sa politique de développement. Les offres qui sont en ligne ne sont pas des cdd mais l expression des demandes de mises à disposition de nos adhérents qui de fait puisque c est le principe du GE sont des demandes complémentaires(qui peuvent être effectivement très courtes)  qui nous permettent de reconstituer des Cdi, . Les reso font des Cdi, beaucoup de nos cdi sont embauchés par nos adhérents ce qui est plutôt une bonne chose. Nous faisons également des contrats de professionnalisation. Dans un secteur où la pénurie de main d'oeuvre est forte, reso tente humblement de faire changer les mentalités. Reso ne s'inquiète pas de la loi Cherpion et des conséquences des négociations avec ou sans recours aux cdd. L'article cité ne se voulait pas polémique il est purement descriptif de l'univers des ges qui du mal à se federer c'est bien dommage. Bien à toi Cedric

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  2. Philippe Cabon dit tout fort ce que beaucoup pensent tout bas.
    Bravo !
    Il est vraiment dommage que les différents acteurs des Groupements n'aient pu s'entendre pour parler d'une seule voix en respectant les différentes sensibilités.
    C'est l'intérim qui au final va profiter de cette division.

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