Ce blog créé en janvier 2010 a pour objet d'informer les animateurs et administrateurs de toute forme de Groupement d'Employeurs des évolutions de leur environnement juridique et économique. C'est aussi un moyen pour chaque lecteur d'exprimer son avis et faire partager son opinion ou son expérience.
Pages
- Le statut des salariés dans un Groupement d'Employeurs
- Les obligations de l'entreprise utilisatrice
- Données statistiques
- Les GE agricoles vus par le Ministère de l'Agriculture
- Les GE vus par le Ministère de du Travail
- Dates à retenir
- Groupe Experts Juridiques
- Les GE vus par le Ministère Jeunesse et Sport
lundi 12 novembre 2012
Les groupements d'employeurs devraient être bénéficiaires du Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi (CICE)
Extraits du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi
1/ Comment fonctionne concrètement le crédit d’impôt ?
Cet allègement prendra la forme d’un crédit d’impôt : impôt
sur les sociétés (IS) ou impôt sur le revenu (IR), selon la forme
juridique de l’entreprise.
Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) sera
calculé en proportion de la masse salariale brute de
l’entreprise pour les salaires inférieurs à 2,5 SMIC.
Le mécanisme permettra en régime permanent aux
entreprises de récupérer forfaitairement environ 6% de la
masse salariale brute payée au cours de l’année pour les
salaires jusqu’à 2,5 SMIC. Au total il n’y a pas de distinction
entre industries et services
Comme pour le crédit d’impôt recherche (CIR), la créance
détenue sur l’Etat pourra être imputée sur l’impôt. Mais
contrairement au CIR, toutes les entreprises qui n’auront pu
imputer cette créance la première année pourront en
demander immédiatement le remboursement.
La créance aura donc un effet sur les comptes des
entreprises dès 2013.
2/ Qui en bénéficiera, à quelles conditions, quand ?
Toutes les entreprises et tous les entrepreneurs, quelle que
soit leur organisation ou leur forme juridique, dès lors qu’ils
versent des salaires inférieurs à 2,5 SMIC.
Comme pour le crédit d’impôt recherche (CIR), la créance
détenue sur l’Etat pourra être imputée sur l’impôt sur le
revenu ou sur l’impôt sur les sociétés. Mais contrairement au
CIR, toutes les entreprises qui n’auront pu imputer cette créance
la première année pourront en demander immédiatement le
remboursement.
La créance aura un effet sur les comptes des entreprises dès
2013.
C'est donc, semble t-il, le régime fiscal qui va définir l'éligibilité au
CICE. Tous les groupements d'employeurs étant soumis à l'IS
(à l'exception des groupements agricoles labellisés "service de remplacement"), pourraient donc en bénéficier.
Cela va poser une fois de plus le problème de la tarification
aux adhérents avec, au surplus, la problématique du décalage de trésorerie
3/ Comment votre système peut-il avoir un effet dès 2013
alors que la charge pour le pays ne sera effective qu’à partir
de 2014 ?
Les entreprises bénéficieront du crédit d’impôt pour la
compétitivité et l’emploi (CICE) pour la première fois sur
leurs impôts au titre de l’exercice 2013.
Comme pour le crédit d’impôt recherche (CIR), elles
disposeront dès 2013 d’une créance sur l’Etat. La créance
aura un effet sur les comptes des entreprises dès 2013.
L’effet économique sera donc immédiat.
De plus, le gouvernement veillera à ce que les PME qui le
demandent puissent bénéficier de l’effet en trésorerie de cet
allègement dès l’année prochaine. Un mécanisme de
préfinancement pour les petites et moyennes entreprises (PME)
et les entreprises de taille intermédiaire (ETI), reposant sur la
Banque Publique d’Investissement (BPI), sera mis en place pour
permettre aux entreprises qui en ont besoin d’accéder
immédiatement à l’allègement mis en place.
3/ Le CICE porte-t-il également sur les services et si oui
pourquoi ?
Le CICE, en ciblant l’ensemble de la masse salariale inférieure à
2,5 SMIC, touche également les services, qui ne sont pas toujours
exposés à la concurrence internationale.
Cependant, la compétitivité de nos services concourt à celle
de l’ensemble de notre économie, et le poids des services
consommés par l’industrie est à peu près équivalent pour
celle-ci (140Mds€) à sa masse salariale. Dans ces conditions, la
baisse des coûts des services est aussi importante pour la
compétitivité de l’industrie que celle du coût du travail, et justifie
un ciblage large du CICE.
4/ Y-a-t-il une conditionnalité pour les entreprises, où est-ce
un pur « cadeau », sans contrepartie ?
Les marges financières dont les entreprises pourront disposer
pour investir ou embaucher au titre du crédit d’impôt doivent être
utilisées à bon escient et dans la transparence. Les comités
d’entreprise devront être régulièrement informés de
l’utilisation du crédit d’impôt. Un comité de suivi du pacte
associant l’Etat et les partenaires sociaux sera mis en place
pour dresser à intervalles régulier un constat partagé sur le
bon fonctionnement du dispositif. Des données seront
collectées pour permettre une évaluation précise des éventuels
dysfonctionnements. En fonction de l’évaluation, il pourra y avoir
des ajustements portés au dispositif.J’attends également des entreprises l’exemplarité en matière
de rémunération et de civisme fiscal, comme en matière de
gouvernance. Je souhaite à cet égard que les partenaires
sociaux débattent rapidement des modalités de l’entrée de
représentants des salariés dans les conseils d’administration des
entreprises.
J’appelle aussi les entreprises à jouer davantage « collectif »
au sein des filières et à l’export, où les grandes doivent
davantage aider les plus petites ; les soutiens de l’Etat aux
grandes entreprises seront désormais conditionnés à leur
capacité à nouer un partenariat avec leurs fournisseurs et soustraitants.
J’attends enfin de tous les partenaires sociaux qu’ils
contribuent à faire émerger des résultats rapides et ambitieux
dans la négociation engagée sur la sécurisation de l’emploi.
Il n’y a pas de compétitivité sans un dialogue social solide
dans la durée
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire