Six ans après la proposition de loi non aboutie du sénateur Jourdain sur un statut du travailleur à temps partagé, la loi du 2 août 2005 en faveur des PME a créé un nouveau mécanisme, les Entreprises de Travail à Temps Partagé, afin de permettre la mise à disposition du personnel qualifié auprès d’entreprises qui ne peuvent le recruter elles-mêmes en raison de leur taille ou de leurs moyens. Comme dans le cas du travail temporaire, une relation triangulaire va s’instaurer entre la personne mise à disposition, l’Entreprise de Travail à Temps Partagé (ETTP) et l’entreprise cliente. Un premier contrat de travail sera ainsi signé entre l’ETTP et la personne mise à disposition. Un second contrat, à caractère commercial, de mise à disposition sera également conclu entre l’ETTP et l’entreprise cliente.
Cette ETTP semble donc mixer plusieurs autres formes déjà existantes (groupement d’employeurs, intérim, portage salarial…), sans y apporter d’avancées significatives.
Plusieurs entreprises se sont crées sur ce champs qui présente une alternative lucrative au cadre du groupement d'employeurs. La 2ème édition du Baromètre du Travail à temps partagé 2016 faisait ressortir une place relativement faible de cette forme d'emploi, trois fois moins importante que celle des Groupement d'employeurs et 5 fois moindre que celle des sociétés de portage salarial
Pour autant une société se distingue en particulier par ses résultats et son impressionnante progression : Pro Services Consulting (PSC)
Cette entreprise de travail à temps partagé, frappe fort en annonçant une large vague de recrutements. Défenseurs d’une flexisécurité « socialement responsable », ses dirigeants fondateurs Valérie et Philippe Bazin misent sur leur « CDI d’employabilité » pour répondre à l’évolution du marché du travail, au besoin de flexibilité des entreprises ainsi qu’à la trop grande précarité de travailleurs.
« Le CDI intérimaire est un échec. Le nôtre est un CDI de droit commun. Les entreprises ont besoin de personnels sur plusieurs années, en particulier dans les secteurs de l’industrie, de la logistique et des services, sans forcément embaucher. Alors ces personnes, nous nous les embauchons », souligne Philippe Bazin en rappelant qu’« elles sont 4 millions à connaître une situation d’emploi précaire, en intérim ou en CDD ». La durée des missions proposées chez PSC varie de trois à cinq ans.
Le groupe PSC, qui se veut exemplaire autant qu’efficace, prévoit en outre d’intensifier la formation, « un enjeu essentiel à l’ère de la robotisation et de l’intelligence artificielle ». L’objectif est de faire monter les gens en compétences mais pas seulement. Parce que des métiers disparaissent, PSC prévoit de former ses salariés à un deuxième métier. « Plus on forme nos salariés, plus on est capables de les placer dans de nouvelles entreprises », précise Valérie Bazin.
Le groupe PSC, qui se veut exemplaire autant qu’efficace, prévoit en outre d’intensifier la formation, « un enjeu essentiel à l’ère de la robotisation et de l’intelligence artificielle ». L’objectif est de faire monter les gens en compétences mais pas seulement. Parce que des métiers disparaissent, PSC prévoit de former ses salariés à un deuxième métier. « Plus on forme nos salariés, plus on est capables de les placer dans de nouvelles entreprises », précise Valérie Bazin.
Le plan de recrutement annoncé ne serait qu’un début. Le prochain objectif est de permettre à 200 000 personnes d’obtenir un CDI d’employabilité. Pour cela, sera prochainement créé un Syndicat professionnel du temps partagé fédérant des acteurs concurrents.
PSC, qui travaille avec une soixantaine de clients (essentiellement des grands comptes dont Jitec, Bio Mérieux, Aoste…), a enregistré un chiffre d’affaires de 14 millions d'euros en 2016 avec un résultat net de 200 000 euros.
Depuis 2011, le groupe a créé 850 CDI en France. Parmi, les salariés PSC, 42 % ont été embauchés dans l’entreprise de leur mise à disposition. « Ma responsabilité est d’embaucher en CDI et de chercher du travail pour mes salariés », résume Philippe Bazin.
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