Constitué de 41 entités, le Groupe Finaxim, l'un des leaders de l'externalisation des fonctions supports, apporte une solution concrète aux besoins en personnel des entreprises, en particulier des PME.
David Bibard précise : « Le temps partagé ne peut qu'être amené à prendre de l'ampleur au regard des avantages qu'il présente. Les entreprises hésitent en effet à franchir le pas du recrutement à temps plein à l'heure actuelle, mais ont néanmoins des besoins à satisfaire pour s'assurer un bon fonctionnement. »
Le temps partagé, une alternative innovante dans le monde du travail.
Quand on parle de temps partagé, on pense souvent aux groupements d'employeurs se partageant les services de professionnels de façon régulière. Mais cette forme d'emploi peut aussi prendre d'autres visages, à l'image du multi-salariat ou des sociétés de temps partagé comme Finaxim, ces dernières étant généralement spécialisées dans un domaine autour duquel elles regroupent des experts.
Dans tous les cas, le temps partagé est aujourd'hui en plein essor, et séduit de plus en plus d'entreprises et de travailleurs pour les différents bénéfices qu'il procure, à commencer par la flexibilité et la liberté.
Chacun des acteurs s'y retrouve et en retire des avantages. Les résultats de la première étude sur le temps partagé, dévoilés le 15 avril dernier, soulignent notamment que l'intérêt majeur pour les entreprises est l'apport de compétences (38 %), suivi de la possibilité de bénéficier d'un professionnel selon ses besoins (29 %) et de celle de pouvoir collaborer avec un professionnel qu'elles n'auraient pas pu recruter dans d'autres conditions (25 %).
Quant aux salariés et aux travailleurs indépendants, la raison principale qui les pousse à faire le choix du temps partagé est de « pouvoir exercer un métier passion ».
Le DAF partagé, un coût variable « payé à la consommation »
Le coût est, évidemment, réduit par rapport à celui d’une embauche. Surtout, « il s’agit d’une charge variable, payée « à la consommation » et qui peut en théorie être supprimée d’un moment à l’autre », confesse un dirigeant d’entreprise. Concrètement ? La dépense varie selon les professionnels et en fonction de la régularité des interventions. Mais il faut en général compter entre de 1.000 à 1.200 euros par jour, facturés dans la plupart des cas sous forme d’honoraires. Compte tenu des charges, il faudra ainsi débourser autour de 60 % du coût d’un plein temps pour un DAF à mi-temps. « Cela peut paraître important au début, mais c’est un coût variable que l’on peut gérer, pas une contrainte régulière. Et le retour sur investissement est important », estime Erik Sudre, dirigeant d’un groupe de distribution de lunettes de créateurs qui réalise un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros et emploie une vingtaine de personnes et qui fait appel à un directeur à temps partagé depuis 2007.
Les inconvénients de la formule tiennent… à ses avantages. Premier d’entre eux, le directeur financier ne sera pas toujours disponible. « Par définition, nous avons plusieurs missions en parallèle, en moyenne quatre… Nos clients savent qu’ils n’ont pas l’exclusivité, cela fait partie du contrat de départ, mais, quand il y a une urgence, nous parvenons toujours à nous arranger : les entreprises n’ont pas les mêmes besoins aux mêmes moments », explique Thierry Eude. Enfin, si le DAF à temps partagé n’est pas toujours « sous la main », il n’est clairement pas « sous la coupe » du dirigeant de l’entreprise. « Nous restons indépendants. Nous avons davantage de liberté – et de recul – que ne l’aurait un salarié de l’entreprise, ce qui nous permet d’émettre des avis plus justes mais durs ou plus vrais… quitte à parfois perdre un client ! », estime Guy Degeorges.
Au moins 500 DAF à temps partagé en France
Difficile aujourd’hui de quantifier le « marché » de ces financiers qui ont choisi la voie de l’indépendance. « Probablement dans les 500 », selon ses acteurs. Mais certains exercent la fonction sans en être vraiment conscients : entre deux postes ou avec une casquette d’experts-comptables « élargis ». D’autres, en revanche, se revendiquent « DAF à temps partagé » depuis près de vingt ans. Il s’agit, alors, d’un véritable choix de vie. « C’est un mode de fonctionnement différent, qui comporte un risque, mais aussi une grande liberté », indique Jean-Pierre Marduel. Priorité est donnée à la curiosité et à la soif de connaissance, avant la rémunération et la sécurité.
« J’aurais maintenant peur de m’ennuyer dans un poste fixe. J’ai l’impression d’en apprendre davantage en deux mois que sur une année entière dans ma vie précédente », indique Guy Degeorges. Et, paradoxalement, en ces temps difficiles, certains viennent aussi chercher là une certaine stabilité de l’emploi. «Aujourd’hui, on n’a aucune garantie dans une entreprise. Alors que, en cumulant 4 ou 5 clients différents, on s’assure finalement une certaine continuité », avoue l’un de ces professionnels.
Des dirigeants plus ouverts au DAF à temps partagé
Le marché potentiel est, lui, énorme. « Toutes les PME ont besoin d’un DAF, de quelques jours par an à plusieurs jours par semaine. En réalité, il faudrait consulter un DAF à temps partagé, comme on va chez le dentiste : pour qu’il jette un coup d’œil, même si tout va bien », conseille Erik Sudre. Pourtant, rares sont les chefs d’entreprise qui ont déjà pris le réflexe. « Les chefs d’entreprise n’aimaient pas l’idée de confier à un extérieur un sujet délicat comme la finance, mais les mentalités évoluent », estime Thierry Eude. Les professionnels aussi. « Notre métier a encore besoin d’organisation, de normes professionnelles et d’une charte de qualité… Nous nous efforçons de travailler collectivement, notamment au sein de la DFCG, pour pallier cela », déplore Guy Degeorges.
La visibilité est encore faible, mais la crise pourrait bien se révéler porteuse : un nombre croissant de dirigeants de PME auraient bien besoin actuellement d’un coup de pouce pour mettre en place des outils de pilotage, améliorer leur BFR ou trouver un financement. De là à prendre leur téléphone ?
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