samedi 22 février 2014

Consommation de stupéfiants dans le bâtiment :le GEIQ d'Arras prend les devants pour tous ses salariés du niveau CAP à celui d'Ingénieur

Le groupement d’employeurs du bâtiment, basé à Carvin et rayonnant sur toute la région, a fait un triste constat : les jeunes apprentis ou contrats professionnels à qui il vient en aide sont de plus en plus « retoqués » par la médecine du travail en raison de la consommation de drogues, notamment le cannabis. Il a donc décidé de prendre le problème en amont pour aider les éventuels consommateurs de drogue à prendre conscience de la gravité d’une telle pratique. La brigade de prévention de la délinquance juvénile du groupement de gendarmerie d’Arras était dans les locaux pour former les formateurs aux effets des stupéfiants, mercredi matin.

Les gendarmes de brigade Prévention Délinquance Juvénile, basée à Arras, ont été sollicités hier par le GEIQ de Carvin.



Au départ, un constat : la consommation de stupéfiants avant ou sur le lieu de travail, dans le bâtiment, semble en recrudescence. En témoigne Laurence Laisne-Deron, directrice du groupement d’employeurs du bâtiment et des travaux publics, à Carvin. « La médecine du travail nous a alertés du fait qu’elle détectait de plus en plus de jeunes qui consommaient des stupéfiants, notamment du cannabis, lors des visites, raconte-t-elle. Du coup, elle se voit obligée de délivrer des interdictions de monter dans les engins ou de conduire… Plein de restrictions qui empêchent nos apprentis ou contrats pro d’effectuer la partie travail en entreprise. Nous sommes un groupement d’employeurs pour l’insertion par la qualification (GEIQ), il est donc indispensable pour nous, pour les entreprises et pour nos jeunes, qu’ils puissent travailler sans restriction. »


La directrice a donc eu l’idée de faire de la prévention pour traiter le problème en amont, avant qu’il devienne un problème, justement. Elle a donc sollicité l’intervention de la brigade de prévention de la délinquance juvénile de la gendarmerie, basée à Arras. Trois adjudants étaient présents pour cette matinée de module d’information, hier, avenue Montaigne à Carvin. Anne Bourbon, Gaëtane Foulon et Anthony Dupont, formateur anti-drogue de toute la région, ont expliqué les effets de toutes les drogues, en commençant par un précepte simple : « Il n’y a pas de drogue dure ou douce, elles sont toutes dangereuses. » Photos à l’appui, ils ont passé en revue les effets et conséquences de toutes les drogues, du cannabis à l’héroïne, en passant par la cocaïne et le GHB. Enfin, les formateurs ainsi sensibilisés ont pu emprunter un parcours d’obstacles en portant des lunettes reproduisant les effets de l’alcool sur la vue et les mouvements. Histoire d’être parés pour les questions éventuelles de leur futur public.
« Tous formateurs sont désormais sensibilisés, à eux de sensibiliser notre public, expliquait la directrice. On va du CAP au diplôme d’ingénieur, on formera donc des groupes. Le siège est à Carvin, mais le GIEQ rayonne sur toute la région. Environ quatre cents personnes seront touchées par cette sensibilisation. »

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