mercredi 13 août 2014

Emplois non pourvus en agriculture : les groupements d'employeurs à la peine



«Bûcheron, c'est un métier de passion qui fait rêver, affirme Gérard Alonso, exploitant forestier à Saint-Gaudens. On gère la nature, on l'entretient. Mais le rêve peut se transformer en galère car c'est très dangereux. Un gars qui n'est pas motivé se met automatiquement en danger.» Le gérant de la (jeune) société Vasco, spécialisée aussi dans le débardage, a participé, mercredi, au 1er Salon de l'emploi et de l'alternance en agriculture. Il est sur le point d'employer un stagiaire qui a fait ses preuves au bout d'un an.
«Pour ce job dating, on a invité des entreprises agricoles susceptibles de recruter des salariés permanents, saisonniers, ou de trouver des apprentis. On va essayer de mettre face à face l'offre et la demande» explique, de son côté, Kheira Bouchikhi, juriste sociale à la FDSEA, organisatrice de ce Salon, avec l'Association départementale emploi-formation en Agriculture (Adefa), le CFPPA et la chambre d'agriculture. Les ateliers ont été très fréquentés. Scolaires, étudiants et demandeurs d'emploi ont pu découvrir formations agricoles, apprentissage, groupements d'employeurs, services aux entreprises mais aussi mesures d'aide à l'emploi.
Nous avons rencontré Florent, 24 ans, titulaire d'un diplôme d'assistant vétérinaire et d'un BEP en production végétale. Il finissait de remplir un dossier et se dit «en recherche de tout ce qui est parc animalier ou refuge». Il a pris contact avec la Mission locale. «Ce qui coince, glisse-t-il, c'est que je n'ai pas encore le permis.»

Entre 40 et 40 emplois non pourvus

Michel Dubosc, secrétaire général de la FNSEA, également vice-président de la chambre d'agriculture, constate : «On a des gens qui ne connaissent pas trop l'agriculture et qui s'informent». Le monde agricole cherche de la main-d'œuvre, annonce-t-il. «Les exploitations agricoles s'agrandissent en surface. De plus en plus, elles transforment les produits.» Par exemple, 14.000 exploitations font de la vente directe. Il est difficile pour l'agriculteur d'assurer toute cette charge de travail.
«On a 700 emplois équivalents temps plein, rappelle ce représentant. Et tous les ans, on a entre 40 et 50 emplois non pourvus.»
Des représentants du groupement d'employeurs Sayous-Azens étaient présents. Ils recherchent un salarié pour deux exploitations de production laitière. «Nous avons besoin de quelqu'un qui sache conduire le tracteur mais, surtout, qui a envie de travailler», résument-ils.
Quant à à Sabine Portefaix, responsable d'équipe à Pôle Emploi, elle confirme que le secteur agricole évolue beaucoup et qu'il a besoin de nouveaux profils.

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