mercredi 7 décembre 2016

La trésorerie des OPCA menacée par le plan gouvernemental des "500 000": une mauvaise nouvelle pour les Groupements d'Employeurs

LesEchos.fr

Où trouver les 350 millions d'euros nécessaires au financement sur 2017 du reliquat du plan « 500.000 formations supplémentaires » ? Cette question, qui a donné lieu à de nombreux échanges bilatéraux ces dernières heures, sera certainement au menu de la réunion associant Etat, régions et partenaires sociaux ce mercredi en fin d'après-midi. Avec, sur la table, une proposition de double ponction, laisse-t-on entendre de sources concordantes : celle du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels, le FPSPP, à hauteur de 200 millions environ, et de certains Opca, les organismes collecteurs également paritaires, pour le solde.

Annoncé par François Hollande en début d'année, le plan « 500.000 », vise les demandeurs d'emplois les plus éloignés du marché du travail, peu ou non qualifiés ou de longue durée. Il a donné lieu à signature de conventions avec toutes les régions (sauf Auvergne-Rhône-Alpes) qui ont défini les besoins, et qui s'appuient sur Pôle emploi pour passer les marchés auprès des organismes de formation.

La trésorerie des OPCA  : la grande inconnue

L'effort financier est conséquent - 1 milliard d'euros - et doit aboutir à un doublement du volume de formations des chômeurs. Sur ce milliard, l'Etat a apporté 870 millions, le solde ayant fait, déjà, l'objet d'un apport du FPSPP . Les partenaires sociaux accepteront-ils de remettre la main à la poche ? « Ponctionner 200 millions de plus c'est mettre le FPSPP à genoux », craint un bon connaisseur de la formation professionnelle. Si elle se confirme, cette piste sera au coeur de la négociation de l'annexe financière du fonds avec l'Etat.

Autre question : la trésorerie des OPCA peut-elle fournir les 150 millions supplémentaires ? Cette question agite le milieu de la formation professionnelle depuis des mois, car elle est au coeur d'une mission confiée à l'Inspection générales des affaires sociales, celle des finances, et au Contrôle général économique et financier. A charge pour eux de vérifier ce qu'il en est, au grand dam des partenaires sociaux pour qui les caisses des Opca ne débordent pas, loin s'en faut. Les résultats de cette mission n'ont pas fuité à ce stade...


Avec une telle ponction on peut facilement imaginer que les OPCA vont réduire la voilure tous azimuts, aussi bien sur le financement des contrats de professionnalisation que sur le cofinancement des CPF. Par ailleurs, le FPSPP qui co-financait quelques actions de formation intéressant les GE risque aussi de revoir à la baisse ses projets pour 2017

1 commentaire:

  1. Réduire la voilure sur le financement des contrats pro (qui sont des formations très efficaces pour intégrer nos jeunes sur le marché du travail) dans le but de financer des formations pour "caser" des chômeurs et améliorer ainsi les statistiques de l'emploi avant la Présidentielle ... No comment ...

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