« L’emploi se joue et se gagne aussi dans le détail », soulignait le préfet François Philizot pour saluer la création d’un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification des travailleurs handicapés.
Intitulé GEIQ handicap 71, cette structure regroupe des entreprises de Chalon, Montceau et du Creusot qui gèrent des centres d’appels. Ces dernières se sont mobilisées afin d’aider les travailleurs handicapés à retrouver le chemin de l’emploi. Cet accompagnement passe par une formation diplômante, qui se déroule par alternance.
Grâce au GEIQ qui organise à la fois le repérage des candidats via son réseau de partenaires ainsi que l’entrée en entreprise, 16 contrats de professionnalisation ont été signés dès 2012.
« Les centres d’appels peuvent offrir des possibilités d’embauche durable, précisait Michel Suchaut, président du Groupement. Ils ont par ailleurs une grande capacité d’intégration ». Tout comme les travailleurs handicapés dont « la motivation est souvent supérieure à celle de bon nombre de salariés ».
À la suite d’un accident de la vie, Olivier Pardon a été reconnu travailleur handicapé. Après des années de galère, le dispositif GEIQ handicap lui offre une nouvelle chance. Témoignage
Autodidacte et sans diplôme, Olivier Pardon a gravi tous les échelons, pour se retrouver au sommet de sa carrière professionnelle à contrôler une équipe dans une grosse société de Saône-et-Loire.
Du handicap au licenciement
Du jour au lendemain, à la suite d’un accident du quotidien, qui aurait pu être banal chez une autre personne, le diagnostic tombe après toute une série d’examens médicaux. En arrêt maladie le temps de sa convalescence, son retour au travail s’est soldé par une reconnaissance de travailleur handicapé par la médecine du travail lors de sa visite de pré-reprise.
« Mon ancien employeur a bien essayé de me trouver un poste adapté, en vain, se souvient-il. Il n’y a pas eu d’autres solutions que le licenciement. »
Durant trois années, Olivier a envoyé des CV un peu partout. À chaque fois, c’était les mêmes réponses, soit l’entreprise ne recrutait pas, soit elle avait un poste à pourvoir non compatible avec son handicap.
Le « sauveur » GEIQ
« Je me suis rendu compte que l’expérience ne suffisait pas, mais qu’il fallait aussi avoir le diplôme. » Après avoir assisté à une réunion d’information sur le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIC) handicap 71, Olivier tente sa chance pour faire partie, de ce qu’il qualifie aujourd’hui de « belle aventure humaine ». Alternant formation et pratique en entreprise, au bout d’un an, Olivier obtiendra un niveau Bac avec son titre professionnel de conseiller relation client à distance. « J’ai découvert chez B2S à Chalon-sur-Saône, un métier passionnant, dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Si un jour, on m’avait dit que j’allais le faire… L’entreprise a su m’intégrer dans une équipe. J’ai les mêmes objectifs que n’importe quel salarié, peu importe mon statut de travailleur handicapé. »
Après des années de galère, Olivier semble désormais entrevoir la fin du tunnel, en espérant tout simplement pouvoir trouver un emploi, comme tout le monde.
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