mardi 18 juin 2013

Alemploi, la SCIC des groupements d'employeurs forme et recrute pour 230 entreprises




600 personnes par an sont accompagnées en Alsace pour les orienter notamment vers des métiers convoités dans le BTP, l’industrie et les services.
« Notre objectif est de mutualiser les moyens des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) afin de permettre aux entreprises de recruter et aux demandeurs d’emploi de se former à des métiers en tension avec, pour but, de leur offrir des emplois durables » , résume Thomas Loch, directeur général d’Alemploi. Il s’agit de former des coffreurs, maçons, soudeurs, usineurs, chaudronniers, canalisateurs ou cons-tructeurs de routes qui, malgré le retournement de conjoncture, font défaut aux entreprises, car ce sont des compétences rares.

Cette société coopérative d’intérêt collectif – dont le Medef, la Fédération française du bâtiment Alsace, la Fédération régionale des travaux publics et l’Union des industries et des métiers de la métallurgie sont actionnaires – est devenue Alemploi depuis le 1er janvier, abandonnant son ancienne appellation IndibaTP qu’elle utilisait depuis 2006.

Faiblement qualifiés

L’origine d’Alemploi remonte au GEIQ que le BTP du Bas-Rhin avait lancé en 1994, suivi par le BTP du Haut-Rhin en 1997. L’industrie, principalement la métallurgie, avait suivi en 2001, date de l’entrée de Thomas Loch dans cette entité. Aujourd’hui, quatre GEIQ existent dans notre région sur les 150 en activité en France : ceux de l’industrie, du bâtiment, des travaux publics et de l’interprofessionnel.
« Nous voyons passer 600 personnes en moyenne par an, dont 80 % sont des jeunes. Elles sont sans qualification, ont des parcours atypiques ou sont en échec scolaire. D’autres viennent du travail temporaire ou occupaient des postes faiblement qualifiés et sont victimes du chômage » , détaille Thomas Bloch.
À partir des besoins des entreprises et des profils des demandeurs d’emploi dont les compétences ont été identifiées grâce aux méthodes de recrutement par simulation de Pôle Emploi, Alemploi met en œuvre une formation dans le cadre de contrats en alternance. « Parfois, ces formations sont effectuées en interne par les personnels des entreprises à l’instar de la cristallerie Lalique » , précise-t-il.

70 % intègrent l’entreprise

Alemploi recrute, forme et accompagne ces personnes pour le compte de l’entreprise : « Nous établissons chaque mois environ 300 bulletins de paye, dont 200 pour les GEIQ, 80 pour l’Entreprise de travail temporaire d’insertion et 20 pour les groupements d’employeurs. Ces personnels sont concernés par cinq conventions collectives et sont destinés à une centaine d’entreprises parmi les 230 firmes adhérentes d’Alemploi » , indique-t-il.
Le taux de placement définitif dans une entreprise avoisine les 70 % à l’issue d’une période pouvant aller de quelques mois à un an et demi. Alemploi souhaite d’ailleurs pouvoir suivre davantage les personnes qui n’ont pas été intégrées au sein de l’entreprise à l’issue de leur parcours de formation.

Pour en savoir plus sur cet "ensemblier de l'emploi" organisé en société coopérative et qui regroupe des GEIQ, des GE et une ETTI, consultez l'organigramme juridique ci-après :

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