dimanche 30 juin 2013

Négociation CDI intérimaire: le patronat espère conclure le 5 juillet




PARIS, 28 juin 2013 (AFP)- La négociation sur la création d'un CDI pour les intérimaires, prévue par l'accord sur l'emploi du 11 janvier, a fait un grand pas en avant vendredi et l'organisation patronale, dont les syndicats ont salué les "concessions", espère arriver à un accord le 5 juillet, a-t-on appris auprès des participants.
Pour échapper au renchérissement des cotisations chômage sur les contrats courts au 1er juillet, le patronat du travail temporaire a proposé d'ouvrir, comme dans certains pays européens, la possibilité d'un contrat à durée indéterminée (CDI) à une minorité d'intérimaires, ceux que la profession appelle "les mercenaires", les plus recherchés. La négociation doit aussi viser à améliorer plus généralement les durées d'emploi des salariés.

L'accord national interprofessionnel (ANI) sur la sécurisation de l'emploi, signé par trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC) mais refusé par la CGT et FO, donne aux partenaires sociaux jusqu'au 11 juillet pour aboutir.

Les discussions entamées en mars, dans l'impasse mi-juin, se sont débloquées. "On a beaucoup avancé" et une nouvelle séance "que nous espérons conclusive" a été programmée vendredi prochain (Note CR : le 5 juillet), a indiqué à l'AFP François Roux, délégué général de Prism'emploi (ex-Prisme), l'organisme patronal de la branche du travail temporaire.

"On a pour la première fois senti une volonté d'aller de l'avant côté patronal", a commenté Manu Lecomte (CFTC), tandis que Gilles Desbordes (CFDT) estimait que "la négociation (était) enfin entamée".

"Le patronat a fait plusieurs concessions et nous avons son accord de principe pour supprimer tout ce qui aurait entraîné une déréglementation du travail temporaire", précise Michel Davril (CFE-CGC).

Cependant, tous les syndicats s'accordent à dire qu'"il reste encore des points d'achoppement", et pour M. Desbordes, "on ne peut pas présumer de l'issue de la négociation". La séance n'a permis d'aborder "qu'un tiers du texte", selon M. Davril.

Sur le volet CDI, le patronat a notamment renoncé à faire disparaître le délai légal de carence (imposé aux employeurs pour éviter que l'intérim ne remplace des emplois permanents). Les discussions semblent avoir aussi avancé sur les conditions de ce CDI (limitation des qualifications/tâches exigibles, compensations et possibilité de refus en cas de grand éloignement géographique).

Pour financer les périodes dites d'intermissions, le patronat propose de créer un Fonds de sécurisation des parcours et d'y reverser la prime de précarité (10%) habituellement versés aux intérimaires. Le fonds serait également abondé par une cotisation supplémentaire pour "augmenter l'employabilité" des intérimaires en général.

L'organisation patronale ne souhaite en effet proposer un CDI qu'à environ "3% des effectifs, soit 15.000 personnes", les plus qualifiées et recherchées. Pour les syndicats, l'enjeu majeur est "de sécuriser les parcours des 97% d'autres intérimaires", deuxième volet de la négociation, en augmentant leur durée d'emploi.

Prism'emploi propose d'y consacrer 0,03% de la masse salariale, en plus de l'effort de formation actuel, ce que les syndicats jugent "dérisoire".

lundi 24 juin 2013

Un nouveau coup d'accélérateur sur les emplois aidés pour le second semestre



Une circulaire de la DGEFP du 5 juin dernier, applicable au 1er juillet, cadre déjà les enveloppes et critères de mise en place des emplois aidés pour le second semestre 2013 afin de mettre un coup d'accélérateur sur leur mise en œuvre.
Une enveloppe de 92 000 contrats aidés complémentaires porte le nombre de total de contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE) à 262 000 pour le second semestre. Parmi eux, 30 000 contrats sont fléchés sur l'encadrement et l'accompagnement des jeunes en milieu scolaire et 12 000 pour le renouvellement des contrats qui arrivent à échéance dans les établissements public locaux d'enseignement.
Pour les contrats initiatives emploi (CIE), l'enveloppe financière mise en place correspond à un volume de 25 000 contrats.
Les publics prioritaires restent les demandeurs d'emploi de très longue durée (18 mois sur les 24 derniers mois), les bénéficiaires de revenus de solidarité active et les demandeurs d'emploi seniors. Les contrats de 12 mois avec des parcours d'insertion de qualification de qualité sont privilégiés.

Une position que les GEIQ auraient bien aimé voir s'appliquer aussi au contrat d'avenir mis à disposition des entreprises du secteur privé....



Qui est le véritable employeur dans un groupement d'employeurs : La Cour d'Appel de Rouen apporte une réponse originale


Un salarié a été engagé en tant que Préparateur physique de joueurs professionnels de rugby par un GE, et mis à disposition d’un seul de ses adhérents (Rouen Rugby Club).

L’adhérent utilisateur, c’est-à-dire le club de rugby, avait seul procédé à une « réévaluation de salaire » du salarié pour les mêmes fonctions de préparateur physique au sein de la seule et même équipe, sans que les dirigeants du GE en soient informés.



Il a ensuite saisi la juridiction prud’homale en contestation de son licenciement.

Il a été jugé par la Cour d’appel de ROUEN que le club a entretenu une confusion d’intérêts, d’activité et de direction avec le GE et a finalement agi dès l’origine en véritable et unique employeur du salarié, lequel était soumis par un lien de subordination au seul club de rugby.

Dès lors, il importe peu que le GE ait procédé aux formalités de recrutement, de licenciement et d’établissement des bulletins de paie, puisque seul le club était détenteur du pouvoir de direction.

Ainsi, le salarié doit être débouté de ses demandes dirigées contre le GE en ce qu’elle n’était qu’un intermédiaire de papier entre le salarié et le club, véritable détenteur du pouvoir de direction.


CA de Rouen, Chambre sociale, 19 février 2013, n° 12/03055
(…)
MOTIFS DE LA DÉCISION
Sur le véritable employeur de Monsieur Faustino A.
Aux termes d’un contrat de travail à durée indéterminée conclu le 29 septembre 2006 avec l’Association Groupement d’employeurs Omnisport Rouen Normandie (GEORN), Monsieur Faustino A. a été recruté à compter du 1er octobre 2006 pour travailler exclusivement pour le Rugby Club de Rouen (RCR) en qualité de préparateur physique, accompagnateur des joueurs moyennant une rémunération brut mensuelle de 1.254,28 euros.
Le 29 juin 2007, lors d’un entretien avec ses deux préparateurs physiques, Faustino A. et Olivier B., le président du Rugby Club de Rouen réévaluait à compter du 1er août 2007, leur rémunération en la portant à la somme mensuelle de 2.500 euros nets avec aide au financement d’un véhicule à usage professionnel sur la base de 250 euro par mois sur 3 ans. Étaient seuls informés de cet accord, le vice-président et le secrétaire général du R.C.R., à l’exception des membres dirigeants du GEORN.

Ainsi, le Rugby Club de Rouen en procédant seul à une ‘réévaluation de salaire’ de Monsieur Faustino A. pour les mêmes fonctions de préparateur physique au sein de la seule et même équipe, entretenait une confusion d’intérêts, d’activité et de direction avec l’Association Groupement d’employeurs Omnisport Rouen Normandie, et agissait bien dès l’origine en véritable et unique employeur de Monsieur X, lequel était soumis par un lien de subordination au seul RCR.
Cette confusion d’intérêts ressort notamment du certificat de travail remis le 31 mars 2008, portant à la fois le sigle du GEORN et celui du RCR. Un document vidéo versé à la procédure lors du dernier match du 20 avril 2008 confirme la présence de Monsieur Faustino A.  sur le stade et sa compétence reconnue par Monsieur D., président du Rugby Club de Rouen lors d’un entretien avec un journaliste de France 3 Normandie.
Dès lors, il importe peu que le GEORN ait procédé aux formalités de recrutement, de licenciement et d’établissement des bulletins de paie alors que seul le Rugby Club de Rouen était détenteur du pouvoir de direction.

Monsieur Faustino A. doit être débouté de ses demandes dirigées contre l’Association Groupement d’Employeurs Omnisport Rouen, qui n’était qu’un intermédiaire de papier entre le RCR, détenteur du véritable pouvoir de direction et le salarié.

Sur le travail dissimulé
Le Rugby Club de Rouen ne maintenait toutefois pas ses engagements pris le 29 juin 2007 dès lors que la rémunération de Monsieur Faustino A., sur la base d’un salaire mensuel brut de 1.280,09 euros, était portée à 1.700,22 euros à compter du 1er août 2007, au vu des bulletins de salaires versés à la procédure.
Monsieur Faustino A. ne démontre pas avoir perçu jusqu’à son licenciement, une rémunération complémentaire provenant du RCR.
Le revenu réel de Monsieur Faustino A.  doit dès lors être fixé à la somme précitée.
Malgré son licenciement notifié le 30 mars 2008 par le groupement d’Employeurs Omnisport Rouen Normandie, son employeur fictif, Monsieur Faustino A. reprenait son activité d’entraîneur physique auprès des joueurs du Rugby Club de Rouen dès septembre 2008 jusqu’à fin novembre 2008, ainsi que l’attestent plusieurs joueurs parmi lesquels Grégoric B., Johanny L., Pont Gomez H., Grégory H., Olivier B., Didier G., David D.

A l’appui de ces attestations, Monsieur Faustino A. produit ses relevés de compte desquels il ressort que ses ressources provenant de l’ASSEDIC, étaient complétées par des remises de chèques dès le 14 août 2008 pour la somme de1.249,29 euro, le 16 septembre 2008 pour la somme de 1.865,24 euro, le 14 octobre 2008 pour la somme de 809,56 euro, rendant ainsi crédible la poursuite de son activité au sein du RCR.
Il convient en conséquence de confirmer le jugement entrepris en ce qu’il a décidé que le Rugby Club de Rouen, véritable employeur de Monsieur X, a intentionnellement dissimulé l’emploi de son salarié en se soustrayant volontairement aux obligations d’un employeur.
Sera ainsi fixée au passif de l’association Rugby Club de Rouen, la somme de 10.201,32 euro à titre d’indemnisation correspondant à six mois de salaires dissimulés.
Monsieur Faustino A.  ne peut prétendre au paiement de l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement dès lors qu’il lui est accordé une indemnité forfaitaire pour travail dissimulé.
Il doit être débouté de sa demande de ce chef.

Sur les motifs du licenciement
L’employeur de Monsieur Faustino A.  lui reproche le manque de préparation physique des joueurs. Il est cependant démontré par les attestations rappelées ci-dessus que Monsieur Faustino A.  continuait malgré son licenciement pour faute grave, à entraîner les joueurs jusqu’à fin novembre 2008 toujours sous la direction du Rugby Club de Rouen, son véritable et unique employeur.
Le Rugby Club de Rouen ne peut dès lors sérieusement soutenir que son salarié était inapte à remplir ses fonctions, se gardant bien de verser aux débats le moindre document de nature à étayer les fautes graves reprochées à son salarié alors qu’il ressort du document vidéo précité que le président du RCR lui gardait toute sa confiance.
Il convient en conséquence de confirmer le jugement entrepris en ce qu’il a déclaré sans cause réelle et sérieuse, le licenciement de Monsieur Faustino A.

(…)
PAR CES MOTIFS
LA COUR
Confirme le jugement entrepris en ce qu’il décidé que le Rugby Club de Rouen a intentionnellement dissimulé l’emploi de son salarié et que le licenciement de Monsieur X était sans cause réelle et sérieuse,
Infirme le jugement entrepris pour le surplus,
Statuant à nouveau,
Dit que le Rugby Club de Rouen est l’unique employeur de Monsieur Faustino A.,
Déboute en conséquence Monsieur Faustino A. de ses demandes dirigées contre l’Association Groupement d’employeurs Omnisport Rouen Normandie (GEORN).
(…) »
Commentaire rédigé par Arnaud PILLOIX, assisté de Laure O’kelly
Notre CR: Cet arrêt est très important car il tend à  redéfinir la notion d'employeur dans les groupements, en particulier s'agissant des mises à disposition "mono adhérent"...

mercredi 19 juin 2013

Pôle Emploi apporte 3 aides directement aux jeunes de moins de 26 ans

Ce dispositif exceptionnel applicable du 2 avril 2012 au 31 décembre 2013 permet d'apporter une aide financière aux jeunes de moins de 26 ans confrontés à des difficultés matérielles dans le cadre d'une reprise d'emploi en CDI ou CDD d'au moins 6 mois


Sont concernés les emplois à temps complet ou partiel en :
CDI, CDD d’au moins 6 mois, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation et CUI CIE, sont exclus du dispositif  : les CUI CAE et missions intérimaires


Pôle emploi met à la disposition des jeunes de moins de 26 ans  3 types d'aides

  • Aide aux frais de restauration de 170 euros


  • Une aide à l'achat de matériel ou de tenue vestimentaire lié à l'emploi

Prise en charge des frais liés à l'achat d'un équipement professionnel ou d'une tenue vestimentaire lorsqu'ils ne sont pas pris en charge par l'employeur. Plafond : 400 euros pour achat d'un équipement professionnel et 200 euros pour une tenue vestimentaire.
  • Aide exceptionnelle de soutien à l'emploi

Aide financière permettant la prise en charge de dépenses indispensables à la reprise d'emploi et qui ne sont pas couvertes par d'autres aides :

Frais associés au véhicule :
 achat de véhicule, réparation, assurance du véhicule, achat de casque, gants, veste matelassée pour conduite de moto ou scooter.

Frais de présentation et de santé : soins dentaires, optiques, prothèse, médicaments mal couverts, coiffure et esthétique, paiement de mutuelle.

Frais liés à la mobilité : frais "coup de pouce" mobilité pour les trajets inférieurs à 60 km A/R, aide à l'indemnisation locative, aide à l'hébergement temporaire.

Plafond : 800 euros

mardi 18 juin 2013

Alemploi, la SCIC des groupements d'employeurs forme et recrute pour 230 entreprises




600 personnes par an sont accompagnées en Alsace pour les orienter notamment vers des métiers convoités dans le BTP, l’industrie et les services.
« Notre objectif est de mutualiser les moyens des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) afin de permettre aux entreprises de recruter et aux demandeurs d’emploi de se former à des métiers en tension avec, pour but, de leur offrir des emplois durables » , résume Thomas Loch, directeur général d’Alemploi. Il s’agit de former des coffreurs, maçons, soudeurs, usineurs, chaudronniers, canalisateurs ou cons-tructeurs de routes qui, malgré le retournement de conjoncture, font défaut aux entreprises, car ce sont des compétences rares.

Cette société coopérative d’intérêt collectif – dont le Medef, la Fédération française du bâtiment Alsace, la Fédération régionale des travaux publics et l’Union des industries et des métiers de la métallurgie sont actionnaires – est devenue Alemploi depuis le 1er janvier, abandonnant son ancienne appellation IndibaTP qu’elle utilisait depuis 2006.

Faiblement qualifiés

L’origine d’Alemploi remonte au GEIQ que le BTP du Bas-Rhin avait lancé en 1994, suivi par le BTP du Haut-Rhin en 1997. L’industrie, principalement la métallurgie, avait suivi en 2001, date de l’entrée de Thomas Loch dans cette entité. Aujourd’hui, quatre GEIQ existent dans notre région sur les 150 en activité en France : ceux de l’industrie, du bâtiment, des travaux publics et de l’interprofessionnel.
« Nous voyons passer 600 personnes en moyenne par an, dont 80 % sont des jeunes. Elles sont sans qualification, ont des parcours atypiques ou sont en échec scolaire. D’autres viennent du travail temporaire ou occupaient des postes faiblement qualifiés et sont victimes du chômage » , détaille Thomas Bloch.
À partir des besoins des entreprises et des profils des demandeurs d’emploi dont les compétences ont été identifiées grâce aux méthodes de recrutement par simulation de Pôle Emploi, Alemploi met en œuvre une formation dans le cadre de contrats en alternance. « Parfois, ces formations sont effectuées en interne par les personnels des entreprises à l’instar de la cristallerie Lalique » , précise-t-il.

70 % intègrent l’entreprise

Alemploi recrute, forme et accompagne ces personnes pour le compte de l’entreprise : « Nous établissons chaque mois environ 300 bulletins de paye, dont 200 pour les GEIQ, 80 pour l’Entreprise de travail temporaire d’insertion et 20 pour les groupements d’employeurs. Ces personnels sont concernés par cinq conventions collectives et sont destinés à une centaine d’entreprises parmi les 230 firmes adhérentes d’Alemploi » , indique-t-il.
Le taux de placement définitif dans une entreprise avoisine les 70 % à l’issue d’une période pouvant aller de quelques mois à un an et demi. Alemploi souhaite d’ailleurs pouvoir suivre davantage les personnes qui n’ont pas été intégrées au sein de l’entreprise à l’issue de leur parcours de formation.

Pour en savoir plus sur cet "ensemblier de l'emploi" organisé en société coopérative et qui regroupe des GEIQ, des GE et une ETTI, consultez l'organigramme juridique ci-après :

Synthèse des rencontres nationales "groupements d'employeurs et emploi culturel"



En janvier 2012, l’AGEC et OPALE conviaient de nombreux groupements aux 1ères « Rencontres Nationales Groupements d’Employeurs (GE) et Emploi Culturel ».

Ces 2 journées avaient pour but de répondre au besoin de nombreux porteurs de projet de GE d’échanger avec des pairs, et aux attentes des institutions en termes de retours d’expériences. Il s’agissait de mieux faire connaître les potentialités de l’outil GE et d’en dégager les spécificités à l’oeuvre dans le champ culturel.

Ces rencontres professionnelles ont rassemblé des responsables de structures culturelles, représentants de l’état et des collectivités, organismes ressources et d’accompagnement, venus de la France entière ; plusieurs GE culture étaient présents ou représentés.

Voici la synthèse ci-après qui vient seulement d'être publiée.










Alexandre COL, directeur
AGEC - L'Emploi Solidaire
Aquitaine Groupement d'Employeurs Culture et économie créative
Tel : 09 79 72 42 10
95 avenue Alexis Capelle
33130 Bègles

Réjane Sourisseau
Association Opale / CNAR Culture
45 rue des 5 diamants 75013 Paris
Tél. : 01 45 65 20 00
rejane@opale.asso.fr

lundi 17 juin 2013

La DIRECCTE édite le guide des employeurs en milieu associatif





Au menu de ce guide très fouillé :

Fiche 1 : Présentation du contrat d’accompagnement dans l’emploi (Cui CAE).
Fiche 2 : Présentation du contrat unique d'insertion contrat initiative emploi (CUI - CIE)
Fiche 3 : Présentation des Emplois d’Avenir
Fiche 4 : Présentation de l’attestation d’experience professionnelle
Fiche 5 : Exemple, Salarié en CUI - CAE, association de moins de 10 salariés
Fiche 6.1 : Contacter les prescripteurs
Fiche 6.2 : Documents et informations complémentaires sur Internet
Fiche 7 : Mode d’emploi du CERFA

Le guide complet

Le portage salarial légalisé et encadré : une alternative au groupement d'employeurs pour les cadres ?




Entrée en vigueur de l'accord de modernisation du marché du travail relatif au portage salarial signé le 24 juin 2010.


L'arrêté du 24 mai 2013, publié au journal officiel du 8 juin 2013, rend obligatoire à tous les employeurs et salariés intervenant dans le champ de l'activité de portage salarial, l'accord national professionnel du 24 juin 2010 relatif à l'activité de portage salarial.

Le portage salarial se caractérise par :

-une relation triangulaire entre une société de portage, une personne, le porté, et une entreprise cliente, dont la durée ne peut excéder 3 ans. L'activité de portage salarial est réservée aux entreprises de portage salarial qui ont souscrit une garantie financière (destinée à garantir le paiement des sommes dues au porté et le versement des cotisations sociales en cas de défaillance). Les entreprises de travail temporaire qui souhaitent exercer une activité de portage salarial pourront créer une filiale ;
-la prospection des clients et la négociation de la prestation et de son prix par le porté ;
-la fourniture des prestations par le porté à l'entreprise cliente ;
-la conclusion d'un contrat de prestation de service entre le client et la société de portage et la perception du prix de la prestation par la société de portage qui en reverse une partie au porté dans le cadre d'un contrat qualifié de contrat de travail. La démarche de portage salarial est à la seule initiative de la personne portée.
-La relation de portage salarial est organisée autour d'un contrat de prestation de service liant le client et l'entreprise de portage salarial ;
- la conclusion d'un contrat de travail à durée indéterminée, entre le salarié porté et l'entreprise de portage salarial.
-Les conditions d'exécution du travail ainsi que les questions liées à la santé et à la sécurité sur le site de travail du salarié porté sont de la responsabilité de l'entreprise cliente pendant la durée de la prestation (les dispositions relatives au cas de recours au CDD n'ont pas été étendues).

L'ANP du 24 juin 2010 (signé par la CGT !) tend à sécuriser la situation des portés tout en permettant aux entreprises de poursuivre leur activité dans les mêmes conditions avec des portés ayant le statut de cadre. L'accord organise l'activité de portage salarial, mais aussi clarifie et sécurise la situation des personnes portées (statut salarié, assurance chômage, etc.).

L'accord contient la liste des obligations qui s'imposent aux entreprises réalisant une prestation de portage salarial, mais aussi fixe le contenu et les obligations issues du contrat de travail de portage salarial. Notons aussi que l'accord contient des dispositions relatives à la convention de forfait en heures et à la convention de forfait annuel en jours, sachant que dernièrement la Cour de cassation a posé de strictes exigences quant à leur validité, dont il convient de tenir compte.


Encadrement de la rémunération et du temps de travail

Depuis la date de signature de l'accord en 2010, la rémunération minimale brute mensuelle hors indemnités pour un emploi à temps plein devait être pour un non cadre, la première année de 1.700 euros et la deuxième année de 1.800 euros.

Une rémunération minimale
Désormais, l'activité de portage salarial est réservée aux seuls cadres. Ils bénéficient d'une rémunération minimale hors indemnités fixée à 2.900 euros bruts mensuels pour un emploi à temps plein et des garanties en matière de prévoyance, retraite et formation professionnelle.

S'ajoutent une indemnité d'apport d'affaires de 5% incluant notamment les temps de préparation et de prospection et une prime de fin de contrat de 10% s'il s'agit d'un CDD.

Les frais de gestion imputés au salarié font l'objet d'une information au moins une fois par mois auprès de celui-ci.

Un temps de travail fixé par le contrat
Des conventions de forfait peuvent être prévues. En effet, si la personne portée est autonome dans la gestion de son temps de travail, le choix et l'organisation du temps de travail doivent faire l'objet d'une information de l'entreprise de portage et de l'entreprise cliente.

Le temps de travail est établi en fonction d'une convention de forfait en heures, dans la limite d'un forfait mensuel ou annuel d'une durée maximale de 173 heures par mois ou de 1.827 heures par an, ou d'une convention de forfait annuel en jours, dans la limite d'un plafond de 218 jours par année civile.

Convention de forfait en heures
Le texte prévoit que compte tenu de la nature des prestations à réaliser, les salariés portés peuvent ne pas être soumis à un horaire prédéterminé. En conséquence, il est mis en place, dans le cadre d'une convention individuelle, un forfait mensuel ou annuel d'une durée maximale de 173 heures par mois ou 1.827 heures par an.

Lorsqu'une convention de forfait heures a été conclue avec un salarié porté, la rémunération afférente au forfait intègre les majorations pour heures supplémentaires prévues à l'article L3121-22 du Code du travail. En début de mois, les salariés portés devront remettre à l'entreprise de portage salarial, un relevé des heures accomplies au cours du mois précédent. Ce relevé, établi par auto-déclaration, devra en particulier mentionner les durées quotidiennes et hebdomadaires de travail réalisées par le salarié porté. Ce relevé sera établi par le salarié porté et validé par l'entreprise de portage salarial.

Convention de forfait annuel en jours
Des conventions de forfait annuel en jours peuvent être établies dans la limite d'un plafond de 218 jours par année civile. Ce type de convention concerne les cadres qui, en raison des conditions d'exercice de leurs fonctions, disposent d'un degré élevé d'autonomie dans l'organisation de leur emploi du temps et ne peuvent être soumis de ce fait à un encadrement ni à un contrôle des heures de travail qu'ils effectuent. Ces cadres bénéficient d'une rémunération forfaitaire, en contrepartie de l'exercice de leur prestation. Leur temps de travail est décompté en nombre de jours (ou demi-journées) de travail effectif, dans les conditions prévues ci-dessous.

Ce forfait peut être dépassé à la demande du salarié porté, après accord de l'entreprise de portage salarial. Le nombre de jours travaillés dans l'année ne peut dépasser 223 jours. La rémunération de ces journées supplémentaires (de la 219ème à la 223ème journée) est majorée de 50%.

Les jours de repos sont pris par journée entière ou demi-journée, à l'initiative du salarié porté.

Compte tenu de la spécificité de cette catégorie de salariés et de l'absence d'encadrement horaire de leur temps de travail, le décompte des jours ou demi-journées de travail et de repos est suivi par un document établi par le salarié porté et validé par l'entreprise de portage salarial.

L'entreprise de portage salarial est tenue de mettre en place des modalités de contrôle du nombre de journées ou demi-journées travaillées par l'établissement d'un document récapitulatif faisant en outre apparaître la qualification des jours de repos en repos hebdomadaire, congés payés et, le cas échéant, congés divers.

Les cadres dont le temps de travail est ainsi décompté dans le cadre d'un forfait jours doivent bénéficier d'un repos minimum de 11 heures entre deux journées de travail, ainsi que des dispositions légales en matière de repos hebdomadaire. Le respect de ces dispositions est vérifié dans le dispositif auto-déclaratif.

Prévoyance, retraite et formation professionnelle
Les dispositions en matière de régime de prévoyance, de retraite, et de formation professionnelle feront l'objet d'un comparatif entre ceux existant dans les entreprises de portage et ceux élaborés par la branche du travail temporaire afin de retenir les meilleures garanties pour les personnes portées.

La diversité des lieux de travail, la mobilité professionnelle, et l'alternance des durées travaillées et non-travaillées expliquent la relative complexité de la mise en oeuvre de ces régimes.


Des conditions de recours encadrées
Une entreprise ne peut recourir au portage salarial que pour "des tâches occasionnelles ne relevant pas de son activité normale et permanente" ou pour "des tâches ponctuelles nécessitant une expertise dont elle ne dispose pas en interne".

Les parties à la relation de portage salarial
La personne portée a le statut cadre est à l'origine de la prestation qu'elle a effectuée pour le compte de l'entreprise cliente dispose d'un niveau d'expertise et de qualification tel qu'il s'accompagne d'une autonomie dans la négociation et l'exécution de la prestation
s'engage vis-à-vis de l'entreprise cliente à mener à son terme la prestation de service, et vis-à-vis de l'entreprise de portage salarial à fournir les éléments nécessaires à l'établissement d'un contrat de travail en portage salarial et d'un contrat de prestation de service, le bulletin de paie correspondant à la prestation réalisée ainsi qu'à lui transmettre régulièrement un compte-rendu d'activité.

L'entreprise de portage salarial
Elle s'engage à établir le contrat de travail en portage salarial et à accomplir les formalités administratives et les déclarations sociales nécessaires.
Elle assure la gestion administrative de la relation entre personne portée et entreprise cliente et facture la prestation selon les termes convenus par ceux-ci.
L'entreprise de portage salarial n'est en aucun cas propriétaire de la clientèle apportée par la personne portée.
Enfin, l'activité de portage salarial est une activité exclusive des entreprises de portage salarial.

L'entreprise cliente
Elle ne peut recourir au portage salarial que pour des tâches occasionnelles ne relevant pas de son activité normale et permanente ou des tâches ponctuelles nécessitant une expertise dont elle ne dispose pas en interne.
Elle négocie avec la personne portée les conditions et le prix de la prestation et conclut un contrat de prestation de service.
Elle est réputée avoir vérifié et validé les compétences de la personne portée et s'assure de la réalisation dans les meilleures conditions de la prestation confiée.


La relation contractuelle
Le contrat de travail en portage salarial
Un contrat de travail est conclu entre l'entreprise de portage et la personne portée :

il s'agit d'un contrat de travail à durée indéterminée conclu pour la réalisation d'une ou de plusieurs prestations de portage salarial ;
il permet de répondre à la situation de salariés portés réalisant simultanément et/ou successivement plusieurs prestations de portage salarial sur une longue période ;
l'entreprise de portage salarial est tenue de réaliser un accompagnement de ce dernier pour lui permettre d'assurer un développement de ses prestations de nature à favoriser une pérennité de la relation contractuelle, sans que cet accompagnement ne puisse avoir pour effet de remettre en cause le caractère impératif de l'apport de la prestation par le salarié porté ;
le salarié porté doit assurer une prospection active de clients ;
l'entreprise de portage salarial est tenue d'établir, pour chaque prestation de portage salarial, un avenant au contrat à durée indéterminée, reprenant les éléments essentiels du contrat initial modifiés par chaque nouvelle prestation tels que les modalités de réalisation et la durée de la prestation, le temps de travail et le montant de la rémunération.
Le contrat de prestation de service de portage salarial
Il est conclu entre l'entreprise de portage salarial et l'entreprise cliente un contrat de prestation de service. Il détaille le domaine d'expertise de la personne portée, définit la durée prévisible de la prestation, son coût tel que négocié avec la personne portée et précise le nom du garant financier de l'entreprise de portage.

Le contrat de prestation de service de portage salarial, contrat de nature commerciale, comporte les mentions suivantes :

  • l'identité du salarié porté ;
  • le descriptif de la prestation à réaliser ;
  • la durée prévisible de la prestation ;
  • le coût de la réalisation de la prestation tel que négocié par le salarié porté ;
  • la nature des équipements de protection individuelle mis à disposition par le client lorsqu'ils sont nécessaires à la réalisation de la prestation ;
  • le nom du garant financier de l'entreprise de portage salarial ;
  • les modalités de facturation de la prestation entre l'entreprise de portage et le client ;
  • les responsabilités respectives de l'entreprise de portage salarial et du client dans l'éventualité de la cessation de la prestation, sans qu'il y ait une cause à cette interruption, avant la réalisation de l'objet pour lequel le contrat est conclu.

jeudi 13 juin 2013

Un colloque des groupements d’employeurs à l’Assemblée Nationale sans langue de bois.




L’UGEF espérait 210 personnes pour ce colloque très bien organisé mais les grèves de train ont ramené l’auditoire à 150 personnes environ.

Beaucoup de groupements, des GEIQ, quelques groupements agricoles, des députés, des fonctionnaires du Ministère du Travail et bien d’autres personnes (OPCA, CCI, chambres des métiers…) ont pu faire le point sur de nombreux sujets et interpeller les intervenants qui ont tous brillé par la qualité de leurs analyses et qui, pour une fois, ont rangé leur langue de bois au vestiaire de l’Assemblée Nationale. Par contre il était assez surprenant de constater l’absence de tous les CRGE à l’exception de celui de Loire Atlantique. Malheureusement, comme d’habitude dans ce type de manifestation, la Fédération Nationale des Groupements d’Employeurs Agricoles et Ruraux était absente ; absence gênante quand l’on sait que 80% des groupements d’employeurs français sont agricoles.

Il n’est pas possible de retranscrire sur ce Blog tous les sujets abordés tant ils ont été nombreux.

Le compte rendu sera mis en ligne ultérieurement par l’UGEF sur 


Je me contenterai donc de retranscrire quelques points clefs qui sont ressortis des 3 ateliers suivis de nombreux échanges avec la salle.

NEGOCIATIONS ET REPRESENTATIVITE

Les organisations syndicales se sont largement exprimées avec des points de vue fouillés et très perspicaces.
La CGT, FO et la CFDT ont clairement expliqué leur attachement à cette forme d’emploi qu’ils aimeraient voir se développer mais ils regrettent le problème de l’éparpillement des groupements en terme de représentativité et leur manque de visibilité, sachant que sur le terrain ils ont manifestement perçu que le meilleur côtoie le pire.

Les groupements ressemblent un peu aux mouvances troskistes. On met 3 militants dans une salle et il en sort 6 courants différents qui s’affrontent avec ardeur. Le temps passant nous donnons de plus en plus l’image de villages de gaulois qui défendent chacun leur petit pré carré. On a ainsi découvert lors du colloque la fédération des groupements d’employeurs du judo (11 groupements et 70 salariés), la nouvelle création d’une petite fédération des groupements d’employeurs d’Ile de France (dans laquelle les Groupements de Hôtellerie Restauration RESO semblent très présent) ou le Syndicat National des Groupements d’Employeurs Multi-sectoriels (SNGEM) dont tout le monde se demande qui concrètement il représente.

Cet éparpillement va rapidement poser problème car un engagement a été pris par les partenaires sociaux (en annexe de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013) de négocier sur les groupements d’employeurs et ainsi reprendre la discussion là où elle avait été laissée lors de la dernière négociation post Loi Cherpion-Taugourdeau qui s’était soldée par un échec.
Cette négociation n’aura peut-être pas lieu cette année du fait du calendrier déjà très chargé mais il est clair qu’elle arrivera au plus tard l’an prochain.

Avec qui vont négocier les partenaires sociaux ?

Si toutes les formes de groupements ne se réunissent pas pour parler d’une même voie au sein d’une même « confédération », nous aurons à nouveau le syndicat du travail temporaire qui s’occupera de nous comme il l’a fait par le passé, main dans la main avec le MEDEF, pour régler le sort des groupements d’employeurs.
Aline Jaquet-Duval, Président de l’UGEF, a clairement tendu la main, sans vouloir prendre un quelconque ascendant sur qui que ce soit, à l’ensemble des acteurs du monde des groupements d’employeurs. Un appel qui, espérons le, sera entendu car il y a urgence. Christian Janin, secrétaire confédéral de la CFDT et Joëlle Huillier, député de l’Isère, ont mis les « pieds dans le plat » en invitant les groupements d’employeurs à organiser rapidement leur représentativité. Il y va de notre crédibilité.

Interrogé sur le CDI Intérimaire, Stéphane Lardy (FO), a clairement expliqué que ce nouveau contrat était concurrent des groupements d’employeurs. Son organisation syndicale ne signera pas l’accord créant ce nouveau statut, de même que la CGT.
On les comprend. Ils n’ont pas signé l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013, ils ne vont donc pas signer un accord qui lui fait suite.
La position des trois autres organisations syndicales majoritaires (CFDT, CGC et CFDT) semble bien différente. On l’a bien compris au travers de l’intervention de Christian Janin.
Or, cet accord sur le CDI intérimaire (s’il se signe…) est à prendre très au sérieux par les groupements d’employeurs car il offre un statut bien plus intéressant pour les salariés et beaucoup plus de sécurité pour l’employeur. Il ne serait d’ailleurs pas surprenant à l’avenir de voir des groupements se transformer en agence de travail temporaire en conservant leur statut associatif et avec l’objectif principal de faire du CDI.

Il a été aussi beaucoup question du temps partiel et de la difficulté que va représenter le fait de garantir au moins 24 heures hebdomadaires de travail.
Les représentants de l’UGERES et de la CGPME ont tiré à boulet rouge sur cette nouvelle obligation. Pour autant tout le monde s’est accordé à dire que le « bon » statut du salarié de groupement c’est le temps plein en CDI. C’est malheureusement l’image idyllique des groupements d’employeurs qui a été donnée toute la matinée et qui ne correspond pas à la réalité car le recours au CDD est massif tout comme celui du temps partiel dans les différentes formes de groupements.

Cette réalité sera tôt ou tard connue car tout est fait, comme nous l’avons appris dans ce colloque pour que les groupements obtiennent un code APE/NAF propre qui permettra enfin de faire des statistiques nationales. Aujourd’hui,  seuls les GEIQ sont capables de donner une image très précise de leur action nationale.

L'ADHÉSION DES COLLECTIVITÉS LOCALES AUX GROUPEMENTS D’EMPLOYEURS

Le débat sur l’adhésion des collectivités locales aux groupements d’employeurs a été aussi passionnant. Monsieur Jean-Marie DARMIAN élu au sein de l’association des maires de France (AMF) a ainsi expliqué que la réforme des rythmes scolaires allait entraîner une multiplicité de micro contrats de travail : pour 10 classes d’élèves, l’AMF considère qu’il faudra embaucher 20 personnes avec des compétences très diverses, pour des horaires annuels de 3 à 150 heures. Une situation ingérable sans mutualisation de l’emploi. Le problème est que l’offre proposée par les groupements est très faible et disparate, d’une part, et que la culture de la mutualisation des emplois n’est pas encore intégrée culturellement par les collectivités locales, d'autre part.

Le débat sur les innovations sociales des groupements d’employeurs au niveau des territoires a été lui aussi passionnant. La CCI de l’Isère a ainsi témoigné d’une action sur les seniors qui a beaucoup intéressée l’assistance. L’enjeu est bien de trouver le moyen de faire partager ces expériences et ces bonnes pratiques pour qu’elles se diffusent. J’en profite pour dire aux lecteurs de ce Blog de ne pas hésiter à me passer leurs textes de présentation d’expériences innovantes pour que je les publie et les faire connaître au plus grand nombre.

« FONCER », SE STRUCTURER, SE PROFESSIONNALISER

La professionnalisation des animateurs et directeurs de groupements d’employeurs a aussi été abordée. Jean-Yves KERBOURCH, professeur de Droit à l’Université de Nantes a présenté son projet de diplôme universitaire de manager de groupement d’employeurs. Il sera composé de 7 modules réalisés en partie en formation à distance et en partie en présentiel dans la faculté. Les directeurs et animateurs de groupements pourront même étaler sur plusieurs années cet enseignement et s’exonérer de passer quelques modules avec la VAE (Validation de l’Expérience par les Acquis).

Comme l’on fait remarquer les organisations syndicales, les groupements ont un bel avenir devant eux s’ils « foncent », se structurent et se professionnalisent.

Les politiques et les partenaires sociaux ont certes un rôle à jouer mais c’est surtout aux chefs d’entreprises que revient l’initiative de relever ces trois défis.

L’avenir nous dira si ce challenge peut être relevé. La question est de taille car nous sommes à la croisée de chemins.




Enfin, tout le monde s’est accordé à chaudement féliciter Mme Aline JACQUET-DUVAL pour avoir parfaitement réussi ce colloque, le premier d’une telle qualité, qui marque la fin de son mandat de Présidente de l’UGEF. 



Jean-Charles TAUGOURDEAU s’est à nouveau distingué comme le spécialiste et l’ardent défenseur des groupements d’employeurs au sein de l’Assemblée Nationale.