jeudi 6 novembre 2014

La “garantie jeunes” monte en puissance et le rythme devrait s’accélérer



Une centaine de .jeunes de 18-25 ans  participent au dispositif « garantie jeunes » en Lot-et-Garonne. Leur point commun : la précarité. Ils sont sans emploi, sans étude, sans formation et leurs ressources ne dépassent pas 425€/mois.  Pour Olivier Paillaud, directeur de la Mission locale agenaise « ce dispositif est une réelle chance. Il permet un accompagnement sur mesure sur un an avec pour but premier l’autonomie. » Mais c’est aussi un contrat d’engagement. « Le jeune et la mission locale s’engagent. C’est un contrat de confiance. Du donnant-donnant en quelque sorte », insiste Pierre Camani président du conseil général « D’ailleurs, si le jeune ne se présente pas pendant la formation à la mission locale, il peut être exclu », ajoute Olivier Paillaud. En participant à un tel dispositif, « le jeune s’inscrit dans un parcours avec un triple objectif : se former, être accompagné et retrouver un environnement social », précise la députée  Lucette Lousteau. Aussi, afin de stabiliser la situation financière du jeune, une allocation de 439€/mois lui est octroyée.



La « garantie jeune » est un accompagnement qui dure donc un an. « Les six premières semaines sont intensives, explique Olivier Paillaud. Les 16 jeunes choisis viennent tous les jours à la mission locale de 9h à 12h et de 14h à 17h pour suivre des ateliers qui peuvent être des visites d’associations, d’entreprises, des rencontres avec des dirigeants, des simulations d’entretien d’embauche… » Cet outil a été mis en place grâce à une étroite collaboration entre la préfecture et le Conseil général. Et si le département et tout particulièrement le bassin d’emploi du Marmandais a été choisi pour le tester depuis août c’est à cause de son fort taux de chômage.



Najat Vallaud Belkacem  rend compte de cette mesure de façon très positive à Evreux « Aujourd’hui, la garantie jeunes telle qu’elle est expérimentée ici depuis six mois, a largement fait ses preuves. Au prix d’un engagement de chaque instant de tous les partenaires, des solutions de sortie se dessinent pour des jeunes au parcours jusqu’à présent chaotique et compliqué. De ce que j’ai vu aujourd’hui à Évreux, la démonstration est faite qu’en donnant les moyens et les outils nécessaires à ces jeunes, ils peuvent s’en sortir »,



Ce qui apparaît comme une réussite dans les territoires expérimentaux est critiqué non en lui même mais en raison de sa mise à place  lente, alors que le RSA Jeunes continue à concerner aussi peu de jeunes et que les modalités très restrictives mises en place par le gouvernement Fillon n’ont pas changé depuis deux ans 




Il faut certainement se féliciter du lancement par le Ministère du travail, de l’emploi et du dialogue social le 1er août dernier un appel à candidature de territoires pour s’engager dans la troisième vague d’expérimentation de la « garantie jeunes »,dans le courant de l’année 2015, complétant les territoires des deux premières tranches d’expérimentation.  

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