lundi 4 mai 2015

La crise du bâtiment touche les GEIQ de plein fouet : exemple en Bretagne

Extrait du telegramme.fr




Le président Pierre Balland (à gauche) et la coordinatrice Catherine Pennec (à droite) avec le Conseil d'Administration



Créé il y a 12 ans, le Groupement d'Employeurs pour l'Insertion et la Qualification (GEIQ) de Quimper avait pour vocation originelle d'attirer de nouveaux candidats vers les métiers du bâtiment et des travaux publics. Ces temps sont révolus. "Depuis trois ans, le problème des entreprises n'est plus de trouver des salariés mais de trouver du travail pour les salariés en place", résume Pierre Balland, président du GEIQ

Pour autant, le GEIQ répond toujours à un besoin et affiche un bilan à l'équilibre. Cela est dû au développement des clauses d'insertion imposées pour les marchés publics du conseil général ou subventionnés par le conseil général. "S'il n'y avait pas ces clauses d'insertion (autour de 5 % du total des heures chantier), nous ne serions peut-être plus là". Rappelons que le GEIQ est une association qui recrute des demandeurs d'emploi en difficulté sur des contrats de professionnalisation d'environ un an, en relation avec les partenaires de l'insertion : Pôle Emploi, Mission locale, Actife, centres de formation, etc. L'association met ce personnel à disposition des adhérents et prend en charge le parcours de formation professionnelle en alternance. 

 « Jusqu'à l'arrivée de la crise, le personnel recruté était ensuite majoritairement embauché dans les entreprises, précise Pierre Balland. Aujourd'hui c'est plus compliqué, mais il y a encore des possibilités de travail en intérim après le contrat et toujours des embauches vu le nombre de départs à la retraite. Et en plus on sait que le bâtiment repartira tôt ou tard ». C'est peut-être cette image de marque d'un secteur en difficulté qui explique le peu de candidatures. Malgré un haut niveau de chômage, l'association attire peu de candidats. « Du coup, certaines entreprises ont du mal à respecter les clauses d'insertion sur certains chantiers, souligne le président. Ce qui est quand même choquant », commente Pierre Balland. 

Treize salariés sous contrat Jeudi, l'association a fait son bilan annuel à Quimper. Elle compte 21 entreprises adhérentes, le plus souvent de taille importante car concernées par les marchés publics. 74 personnes ont été reçues en entretien individuel. Actuellement l'association a treize salariés en cours de qualification. Pierre Balland n'a pas caché une certaine inquiétude sur les subventions apportées par Constructys, organisme collecteur des contributions des entreprises à la formation. La baisse d'activité du secteur affecte aussi ses moyens. Les 80.000 € apportés au GEIQ pour accompagner la formation professionnelle de ses salariés en dehors de l'entreprise pourraient être revus. Or, l'association fonctionne déjà avec un minimum de moyens : une seule coordinatrice, Catherine Pennec

Note CR : Dans son dernier bilan de 2014 publié sur ce Blog, le CNCE-GEIQ déclarait 140 GEIQ en France dont environ la moitié sont spécialisés dans le BTP

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