dimanche 3 mai 2015

Retour d'expérience : Horizons Métiers se construit avec le soutien de la Chambre des Métiers

Extrait d'une parution de Centre Presse


Partager les emplois entre entreprises pour lutter contre le chômage : telle est la vocation des groupements d'employeurs. 

En dépit de la crise de l'emploi ou peut-être justement à cause d'elle, de nouveaux groupements d'employeurs ne cessent de se créer, à l'exemple d'Horizon Métiers, émanation de la Chambre de métiers, spécialement mais non exclusivement dédié aux entreprises artisanales.

N'est pas adhérent qui veut pour éviter les dérives

Après le départ, voici une semaine, de son directeur et dans l'attente d'une possible nomination d'un successeur, Horizon Métiers est animé par deux jeunes femmes, mises à disposition (elles aussi !) par la Chambre de métiers (1), pour chacune un mi-temps : Julie Vandôme et Sandrine Breumier.

Lancé voici 18 mois, à la suite d'une précédente structure dissoute, Horizon Métiers bénéficie du soutien de la région Poitou-Charentes et du CRGE. Avec 19 salariés, dont cinq en CDI, et une soixantaine d'entreprises adhérentes, Horizon Métiers n'en est qu'à ses débuts :« On a besoin de se faire connaître », reconnaît Julie Vandôme qui, avec sa collègue partage la lourde charge de recevoir les demandes des entreprises adhérentes, rechercher le collaborateur idoine, établir son contrat de travail, s'assurer que les conditions de travail et de rémunération qui lui sont proposées sont bien conformes à la réglementation... « On ne s'ennuie pas », sourit Sandrine Breumier.
Pour expliquer tout l'intérêt qu'un employeur a à s'adresser à un groupement, Julie Vandôme prend cet exemple : « Trouver un boucher à 24 heures par semaine, c'est à s'arracher les cheveux. Nous, on aura plus de chance de le trouver parce qu'on va s'employer à essayer de compléter son temps de travail. » Soit dans la boucherie, soit, pourquoi pas dans une autre activité, si l'intéressé l'accepte. Pour amorcer la pompe, Horizon Métiers a dû se résoudre à accepter de signer une majorité de contrats à durée déterminée, le plus longs possible. Mais ce n'est pas le but : « Nous ne sommes pas une agence d'intérim, même si l'intérim a son rôle à jouer. Nous, nous sommes vraiment sur de l'emploi durable. » 
Le but est de rendre service aussi bien à l'entreprise qu'aux salariés, en bénéficiant d'une souplesse remarquable : l'une des employés en CDI, assistante de direction, travaille dans trois entreprises différentes !
Autre avantage pour une entreprise utilisatrice, sur lequel les groupements d'employeurs rechignent à communiquer pour des raisons évidentes : elle peut se séparer comme elle le souhaite d'un collaborateur sans avoir à verser d'indemnités puisque c'est l'employeur réel, le groupement, qui hérite du bébé.
On voit facilement les dérives possibles du système. « Adhérer à notre groupement est un engagement, presque une philosophie,plaide Julie Vandôme. Chaque adhésion doit être approuvée par le conseil d'administration. »


(1) Président de la Chambre de métiers, Joël Godu est également président d'Horizons Métiers.

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