extrait de le figaro.fr
Alors que les syndicats réclament tous une nouvelle taxation des contrats de travail courts dans le cadre de la négociation chômage, la profession met en avant ses promesses tenues sur le CDI intérimaire.
Lancé il y a deux ans, en mars 2014, le CDI intérimaire trouve doucement son public. Pour l'instant, la formule -un CDI de droit commun qui comporte des périodes de missions et des périodes «d'intermission» rémunérées par l'agence d'intérim- a séduit 6000 personnes. Selon l'organisation professionnelle du secteur, Prism'emploi, 800 nouveaux contrats sont signés chaque mois. Si ce rythme se maintient en 2017, 20.000 CDI intérimaires auront été signés, soit 3,2 % du nombre d'intérimaires (en équivalents-emplois) recensés en France fin 2015.
Les prévisions de Prism'emploi tombent bien. Elles viennent fort à propos valider l'objectif que la fédération s'était fixée en 2013. Or, il n'est pas négligeable, en ce moment, que la profession apporte la preuve qu'elle joue le jeu de la négociation collective et tient ses engagements. L'intérim est en effet dans la ligne de mire des organisations syndicales qui ont remis sur la table, dans le cadre de l'actuelle négociation chômage, l'idée de surtaxer les contrats courts.
«Surenchérir le coût du travail»
«C'est absurde de surenchérir le coût du travail», se défend François Roux, le délégué général de Prism'emploi. «Si quelqu'un avait la mauvaise idée de taxer les contrats courts, on tiendrait bien sûr compte de cet élément pour fixer le niveau de financement du fonds de sécurisation des parcours des intérimaires par les employeurs», ajoute-il, déterminé. Ce fonds, tout comme la formule du CDI pour les intérimaires, avait été lancé dans la foulée de l'accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013.
Abondé par le versement de 0,5% de la masse salariale de l'ensemble des intérimaires, ce fonds doit permettre d'accroître les durées d'emploi des salariés intérimaires en contrat de travail temporaire. Or l'accord signé au niveau de la branche a été contesté en justice par FO qui estime que les négociateurs n'étaient pas habilités à créer une nouvelle catégorie de CDI. La procédure suit son cours. Afin d'éviter une éventuelle mauvaise surprise, Prism'emploi a demandé aux organisations syndicales de se réunir à nouveau pour renégocier les points de 2013.
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