jeudi 31 mars 2016

Le nouveau modèle du formulaire « Déclaration d’accident du travail ou d’accident de trajet » est fixé

Un arrêté du 23 décembre 2015, publié au JO du 19 janvier 2016, fixe le nouveau modèle du formulaire S6200H « Déclaration d’accident du travail ou d’accident de trajet ».

Ce modèle est enregistré sous le numéro CERFA 14463*02.
Ce formulaire peut être obtenu auprès des caisses primaires d’assurance maladie et des caisses générales de sécurité sociale. Il est également accessible sur les sites internet www.ameli.fr etwww.service-public.fr pour remplissage à l’écran et/ou impression et sur www.net-entreprises.frpour télédéclaration.
En conséquence, l’arrêté du 13 décembre 2011 fixant l’ancien modèle du formulaire « Déclaration d’accident du travail ou d’accident de trajet » est abrogé.

Pour accéder au Cerfa, cliquez : ICI

mardi 29 mars 2016

GEL Groupe (Groupements d'Employeurs Logistique) lance un nouveau concept de salariés mis à disposition avec une facturation à la tâche

GEL SERVICES

FACILITY MANAGEMENT



Véritable révolution dans la profession : l‘entrepôt ne gère plus l‘humain, il sous traite la prestation et s‘assure d‘un ratio productivité / coût optimal

Les points forts de l‘offre facility management
  • Gestion externalisée, partielle ou totale de vos dossiers.
  • Cette offre, exclusivement réservée à des entreprises de Logistique, ayant un accord cadre existant avec GEL Groupe, va vous proposer un accompagnement personnalisé dans la mise en œuvre de solutions de gestion externalisées – partielle ou totale – de certains de vos dossiers.
  • Déployable sur l’ensemble du territoire et à l’international (Europe, Asie et Amérique du Sud), cette solution consiste à la réalisation d’une prestation de service clef en main (fourniture de la main d’œuvre opérationnelle et d’encadrement sur votre site) facturable forfaitairement à la tâche sur la base d’indices de productivités définis ensemble.
  • Les salariés détachés sont salariés des entités de GEL Groupe et rattachés à notre propre convention collective.
  • Vous ne payez plus au temps passé, mais à la productivité dégagée.Application et suivi du respect des règles HQSE.
  • Application et suivi du respect de la législation.
  • Application et contrôle des process Groupe.

lundi 28 mars 2016

Brèves et indiscrétions des Groupements d'Employeurs (CRGE, FNGE, SNGE, GEIQ BTP, CORALLIS, Alliance Emploi, APBE, taxation contrats courts,...)



Le CRGE 33 cesse son activité après 7 années d'activité, suite à la liquidation judiciaire prononcée par le TGI de Bordeaux le 11 mars 2016. C'est le 3ème CRGE qui cesse ses activités ces dernières années après celui de PACA et de Midi-Pyrénées. L'activité d'autres CRGE semble moribonde comme celui du CRGE Pays de Loire, dirigé par Isabelle Le Faucheur par ailleurs Présidente de la FNGE.

Les collectivités territoriales ne semblent plus souhaiter soutenir ce type les structures (parfois jusqu'à 99% de financements publics...) qui ne parviennent pas à se financer majoritairement  avec les cotisations de leurs membres.


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La Fédération Nationale des Groupements d’Employeurs (FNGE) conteste au Syndicat National des Groupements d'Employeurs (SNGE) l'usage des termes  de « Syndicat », « National » et « Groupements d’Employeurs ».
Ci-après la lettre de l'avocat de la FNGE lettre avocat et la réponse du SNJE réponse
Ces deux syndicats représentent actuellement moins de 2% du nombre total des groupements d'employeurs français mais un nombre plus conséquent de salariés employés par les GE.

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Claude RIBIERE, ancien président du CNCE GEIQ puis Président Honoraire du mouvement national  démissionne de la présidence de son GEIQ BTP ISERE DROME ARDECHE en même temps que son directeur, suite à un désaccord de fonds avec la Fédération du Bâtiment.

                                   

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Corallis premier acteur de RHONE ALPES dans le monde des groupements d'employeurs poursuit son développement. Le groupe a inauguré ses nouveaux locaux au 9 rue Jean Claude Verpilleux  à Saint-Etienne. L'occasion pour les nombreux invités de découvrir les nouvelles infrastructures à la disposition des salariés du groupement d'employeurs INDIS Loire.


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Laetitia NIVAGGIONI quitte le Cabinet Conseil en RH Laborare Conseil pour prendre à terme la direction d'APBE à Bayonne (10 M€ de CA consolidés sur plusieurs GE et une ETT)) . Elle avait notamment co-animé pendant de nombreuses années le séminaire national  annuel de formation des groupements d'employeurs auxquels ont participé plus de 130 GE/GEIQ /GEA. Elle sera remplacée par Marina Barrière qui a acquis une première expérience au sein du MEDEF et en qualité de responsable RH.



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Jusqu’alors basé à Dunkerque pour la zone littorale, le groupement d’entreprises Alliance Emploi a installé ses locaux sur le site de Garromanche. Il y recevra désormais les candidats à l’embauche et cela lui permettra de se rapprocher de ses salariés et des entreprises adhérentes: 25 nouveaux  emplois sont prévus. 

Par ailleurs, Alliance emploi proposera 70 des postes aux prochains RDV de l’alternance à Douai :  apprentis agent de maintenance (5), conducteur d’installation (10), électromécanicien (3), monteur régleur plasturgie (10), responsable d’unité (10), retoucheur (10), technicien de maintenance (10), techniciens procédés chimiques (5), usineur (10) .


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Taxation des contrats courts 
Une piste semble faire l'unanimité: la taxation des contrats courts. La dernière convention a déjà relevé le taux des cotisations patronales sur les CDD, mais l'intérim a été laissé de côté. En sera-t-il de même cette année? Pas sûr. La CGT et la CFE-CGC, entre autres, appellent déjà à étendre les "sur-cotisations" au travail temporaire, tout comme plusieurs économistes.


vendredi 25 mars 2016

Le Groupement d'Employeurs AGRIVAL fait le buzz France 2

Vu sur le JT de FRANCE 2

Philippe Pichonneau travaille en ce moment chez un producteur de fruits et légumes. Cette mission prendra fin dans un mois, mais pour lui, pas d'inquiétude : il est en CDI en temps partagé, et donc assuré de continuer à travailler. "L'avantage est que j'ai du travail toute l'année et je n'ai plus à chercher", indique-t-il. Malgré cette sécurité de l'emploi, son contrat n'a pas été signé ici, mais chez Agrival, un groupement d'employeurs de la région. C'est ce groupement qui signe les CDI et verse tous les mois un salaire à 70 personnes. Aujourd'hui, près de 100 000 entreprises françaises ont recours au travail partagé.

Pour en savoir plus, cliquez sur la vidéo suivante:




Crée en Juillet 2000 sous le statut juridique d'Association Loi 1901, AGRIVAL (100 000 heures de mises à disposition en 2014) est composé d'entreprises multisectorielles (agricoles, industrielles et tertiaires) qui s'associent pour partager durablement du personnel, Agrival répond à deux types de besoins de main d'oeuvre :

  • des besoins saisonniers récurrents
  • et des besoins de personnel à temps partagé
Pour en savoir plus :

Groupement d'Employeurs AGRIVAL
49400 SAUMUR
Tel : 02 41 50 94 43
Fax : 09 70 32 53 01



jeudi 24 mars 2016

Retour sur les 30 ans des Groupements d'Employeurs Agricoles: La ministre du travail attend les suggestions de la FNGEAR



Myriam El Khomri, ministre du travail a invité la Fédération nationale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux (FNGEAR), le 22 mars dans les locaux du Sénat, à lui faire part de leurs problèmes et propositions avant la fin du mois d’avril, afin que celles-ci puissent enrichir le projet de loi sur le travail.

A l’occasion des 30 ans de la FNGEAR, la ministre a assuré son adhésion « à la philosophie des groupements d'employeurs », preuve « que la France sait créer des outils de flexi-sécurité » porteurs d’emplois. 

Xavier Beulin, Président de la FNSEA, a demandé à la ministre d’envisager des groupements d’employeurs multisectoriels pour certains postes (commerciaux par exemple) et l’a encouragée à ne pas freiner l’embauche par un cadre législatif trop contraignant. Aujourd’hui, les « trois quarts des groupements d’employeurs en France sont ruraux » a rappelé Gilles Duquet, président de la FNGEAR.

La priorité pour eux : sécuriser juridiquement le fonctionnement de l’emploi partagé.

C'est donc une très belle opportunité qui se présente pour la FNGEAR  (http://www.fngear.fr/ ) qui représente une écrasante majorité des groupements d'employeurs français.
Le moment est effectivement très bien choisi pour faire évoluer à nouveau le cadre juridique de cette forme d'emploi qui ne cesse de progresser en milieu rural avec une forte implication de la FNSEA et des organisations syndicales (CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) qui ont signé en juin 2012 un accord de branche exclusivement consacré aux groupements d'employeurs ( en ce sens : Un accord national pour les groupements d'employeurs agricoles et ruraux vient d'être étendu par le Ministère de l'Agriculture)
Cet appel de la Ministre du travail permet de remettre au centre du jeu des groupements d'employeurs agricoles qui avaient initialement été exclus de l'organisation du séminaire  "oser les groupements d'employeurs" du 21 avril organisé sous l'égide d'Emmanuel Macron.

mardi 22 mars 2016

Nos voisins belges s’interrogent eux aussi sur le CDI intérimaire et le Groupement d'Employeurs

Faut-il créer l'intérim à durée indéterminée en Belgique ?

Dans un monde globalisé, complexifié et toujours plus instable, le marché du travail belge requiert indéniablement des mesures d'assouplissement, tout en veillant à préserver, au mieux, la stabilité et la sécurité d'emploi. A cet égard, les nouvelles mesures proposées par le Ministre fédéral de l'emploi sont à saluer !
Ajouter une légende
Des 10 mesures proposées, celle portant sur la création de l'intérim à durée indéterminée est sans doute la plus surprenante, tant elle semble susciter peu d'enthousiasme de la part des acteurs de terrain.
Ainsi Federgon, la Fédération des sociétés d'intérim, manifeste un intérêt modéré pour la mesure, affirmant il y a quelques jours sur La Première que "selon des modalités à imaginer", il s'agirait pour eux d'"une option à étudier, parmi d'autres". Du côté des représentants des travailleurs, même type de réaction : si offrir un contrat à durée indéterminée pour tous les travailleurs fait partie des revendications historiques, le modèle leur apparaît toutefois offrir une sécurité très illusoire et revêt, à leurs yeux, des zones d'ombres préoccupantes liées à cette banalisation du travail au projet imposé, et susceptible d'avoir un impact négatif sur les conditions de travail effectives de ces intérimaires en CDI.
Que nous apprend l'Europe ?
La proposition est également surprenante au regard des enseignements que l'on peut tirer des expériences européennes en la matière.
En Allemagne par exemple, où la mesure existe depuis plus de 40 ans et bien qu'elle soit devenue la norme, plus de la moitié des contrats sont rompus avant la fin de la période d'essai, et une récente décision de justice met à mal l'idée même d'intérim à durée indéterminée.
En France, après près de deux ans de fonctionnement, les premiers résultats sont aussi plutôt mitigés, puisqu'ils auraient permis la création de "seulement" 3.000 emplois, en regard d'un objectif initial qui devait concerner 4% de l'ensemble des intérimaires français, soit environ 20.000 nouveaux contrats.
Les explications sont nombreuses. Tout d'abord, du côté des sociétés d'intérim, la mesure est peu promue, avant tout en raison de l'évolution organisationnelle que réclame cette nouvelle continuité des parcours professionnels des intérimaires. Du côté des travailleurs, les principaux griefs portent sur le manque de liberté de choix des missions ainsi que sur la perte d'indemnités de fin de mission prévues par le législateur français. Enfin, du côté des entreprises utilisatrices, la circonspection est également de mise car, selon elles, le dispositif contrevient à l'essence même de l'intérim : les missions de courte durée !
La nécessaire quête de Flexicurité
À nos yeux, l'initiative du Ministre de l'emploi est pourtant louable puisqu'elle cherche à concilier flexibilité et sécurité, concepts de plus en plus réclamés tant par l'employeur qui désire adapter sa main-d'oeuvre aux fluctuations de son activité tout en évitant de devoir former successivement de nouveaux collaborateurs ; que par les travailleurs désireux de concilier vie privée et vie professionnelle, tout en obtenant une stabilité d'emploi, nécessaire à leur projet de vie.
Le groupement d'employeurs : une alternative à envisager !
Néanmoins, plutôt que de chercher à faire le grand écart en dévoyant l'objectif initial de l'intérim, un autre dispositif pourrait s'avérer mieux approprié pour rencontrer ces différents objectifs : le groupement d'employeurs. Il permet aujourd'hui aux entreprises de se réunir pour engager ensemble tous types de travailleurs, à temps plein ou à temps partiel. Objet d'une évolution législative importante en 2014, ce dispositif a pour essence même d'offrir une solution adéquate pour rencontrer les intérêts respectifs des employeurs et des travailleurs à long terme.
Fondé sur l'engagement des entreprises utilisatrices à occuper régulièrement le travailleur, le système offre une grande prévisibilité des prestations et écarte de la sorte un certain nombre d'écueils que pourrait présenter l'intérim en CDI. Pour l'utilisateur, qui a participé au recrutement du candidat, c'est la garantie de retrouver de cycle en cycle (chaque semaine, chaque saison, etc.) le même travailleur compétent et directement opérationnel. Pour ce dernier, il offre stabilité, diversité et prévisibilité. Stabilité, car il existe une coresponsabilité limitée pour les entreprises utilisatrices, garantissant de la sorte un engagement responsable des donneurs d'ordre et la recherche continue d'une occupation adéquate. Diversité, car il alterne plusieurs missions dans différents environnements de travail, ce qui permet au travailleur d'engranger rapidement une expérience précieuse. Et prévisibilité, car les entreprises utilisatrices sont connues à l'avance, et les prestations respectent un agenda précédemment établi. Les taux d'absentéisme et de turn-over qu'affichent les groupements ayant fonctionnés jusqu'à présent en Belgique - nettement plus faibles que ceux en cours au sein même des entreprises utilisatrices - témoignent à suffisance de l'intérêt du dispositif pour chacun. C'est ainsi que la Commission européenne, dans un récent rapport de l'Eurofound, place également le dispositif des groupements d'employeurs comme la meilleure solution pour faire face aux défis du marché du travail du 21e siècle.
Il nous semble par ailleurs que l'Intérim à durée indéterminée revêt deux risques majeurs qui lui sont spécifiques, liés au fait que les entreprises utilisatrices ne s'engageront probablement pas à occuper le travailleur selon une charge préétablie. Tout d'abord, le risque est grand que les agences d'intérim se limitent au partage de travailleurs les plus fortement demandés sur le marché du travail et pour lesquels les risques de non-occupation seront les plus faibles. Autre risque, le besoin pour l'agence de placer le travailleur à tout prix pour éviter une non-occupation couteuse, sur des missions ne répondant peut-être pas aux attentes et/ou compétences du travailleur. Pour ces différentes raisons, le dispositif des groupements d'employeurs nous semble une alternative plus intéressante à investiguer par le Ministre de l'emploi dans sa politique visant "un travail faisable et une agilité dans l'emploi" !
Frédéric Naedenoen Chercheur et Maître de conférences à HEC Liège
Pierre Neuray Président de l'ASBL CRGEW*, Centre de Ressources pour les Groupements d'Employeurs en Wallonie.
*Financée par la Région wallonne, l'ASBL CRGEW accompagne gratuitement les entreprises dans leur projet de création de Groupement d'Employeurs.

dimanche 20 mars 2016

L'intérim vante son CDI Intérimaire face à la menace de la taxation des contrats courts

extrait de le figaro.fr 
Alors que les syndicats réclament tous une nouvelle taxation des contrats de travail courts dans le cadre de la négociation chômage, la profession met en avant ses promesses tenues sur le CDI intérimaire.

Lancé il y a deux ans, en mars 2014, le CDI intérimaire trouve doucement son public. Pour l'instant, la formule -un CDI de droit commun qui comporte des périodes de missions et des périodes «d'intermission» rémunérées par l'agence d'intérim- a séduit 6000 personnes. Selon l'organisation professionnelle du secteur, Prism'emploi, 800 nouveaux contrats sont signés chaque mois. Si ce rythme se maintient en 2017, 20.000 CDI intérimaires auront été signés, soit 3,2 % du nombre d'intérimaires (en équivalents-emplois) recensés en France fin 2015.
Les prévisions de Prism'emploi tombent bien. Elles viennent fort à propos valider l'objectif que la fédération s'était fixée en 2013. Or, il n'est pas négligeable, en ce moment, que la profession apporte la preuve qu'elle joue le jeu de la négociation collective et tient ses engagements. L'intérim est en effet dans la ligne de mire des organisations syndicales qui ont remis sur la table, dans le cadre de l'actuelle négociation chômage, l'idée de surtaxer les contrats courts.

«Surenchérir le coût du travail»

«C'est absurde de surenchérir le coût du travail», se défend François Roux, le délégué général de Prism'emploi. «Si quelqu'un avait la mauvaise idée de taxer les contrats courts, on tiendrait bien sûr compte de cet élément pour fixer le niveau de financement du fonds de sécurisation des parcours des intérimaires par les employeurs», ajoute-il, déterminé. Ce fonds, tout comme la formule du CDI pour les intérimaires, avait été lancé dans la foulée de l'accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013.
Abondé par le versement de 0,5% de la masse salariale de l'ensemble des intérimaires, ce fonds doit permettre d'accroître les durées d'emploi des salariés intérimaires en contrat de travail temporaire. Or l'accord signé au niveau de la branche a été contesté en justice par FO qui estime que les négociateurs n'étaient pas habilités à créer une nouvelle catégorie de CDI. La procédure suit son cours. Afin d'éviter une éventuelle mauvaise surprise, Prism'emploi a demandé aux organisations syndicales de se réunir à nouveau pour renégocier les points de 2013.

Notons aussi que les CDD d'usage pratiqués par les GE de l’hôtellerie-restauration comme RESO ou GE RH Expert, sont aussi dans le champs des nouveaux contrats qui pourraient être taxés. Face aux critiques de ce secteur, le gouvernement compte bien mettre en exergue l'alternative du groupement d'employeurs ...avec des CDI !

jeudi 17 mars 2016

La Ministre du Travail vient célébrer avec la FNGEAR les 30 ans des Groupements d’Employeurs Agricoles

Communiqué de Presse de la FNGEAR



14 mars 2016

La Ministre du Travail vient célébrer avec la FNGEAR les 30 ans des Groupements d’Employeurs
le 22 mars prochain

Aujourd’hui, en France, plus de 3800 groupements d’employeurs existent en agriculture et ils représentent les ¾ des groupements d’employeurs tous secteurs confondus. Ce dispositif permet à des agriculteurs de partager un salarié.
Le 22 mars, la FNGEAR marquera l’anniversaire des 30 ans des groupements d’employeurs en organisant une journée de travaux au Palais du Luxembourg à Paris, sous le Haut Patronage du Président du Sénat Gérard LARCHER. Le matin la FNGEAR tiendra son assemblée générale statutaire, destinée à son réseau d’adhérents.
L’après-midi sera consacré à une réflexion autour du dispositif encadrant le fonctionnement des groupements d’employeurs.

Xavier BEULIN soulignera les préoccupations des utilisateurs des groupements d’employeurs en tant qu’employeurs de main d’œuvre, et la Ministre du Travail Myriam EL KHOMRI témoignera de son soutien au dispositif.



La formation sur l'actualité juridique et sociale des groupements d'employeurs en 5 dates sur l'ensemble du territoire




PROGRAMME

Présentation comparative des contrats de travail pour les tiers employeurs 
1.     Le CDI Intérimaire               
2.     Les autres contrats du travail temporaire (CIPI, CPDI, etc..)
3.     Le recours au CDD dans un Groupement d’Employeurs
4.     Qu’est-ce que le nouveau contrat CUI-CIE Starter ?
5.     Le portage salarial en CDD et CDI

Durée du travail des salariés mis à disposition
1.     Moduler le temps de travail dans un Groupement d’employeurs
2.     Le temps partiel appliqué au Groupement d'Employeurs et l'alternative du contrat intermittent

Gestion des Groupements d’employeurs
1.     Développer son groupement sous forme de SCIC ou d’association ?
2.     Licéité des avoirs consentis aux adhérents

Sujets divers
1.     Le compte pénibilité : les évolutions depuis 2014
2.     La mise en oeuvre du compte personnel d’activité
3.     Taxe AGEFIPH et obligation d’emploi des travailleurs handicapés
4.     Les entretiens professionnels
5.   La mise en œuvre de la garantie « frais de santé » en paie dans le groupement d’employeurs : comment éviter le redressement URSSAF/MSA

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Formateurs 

Cédric RUELLAN

52 ans, diplômé d’une maîtrise de Droit Social (Panthéon-Sorbonne) et d’un 3ème cycle en Ressources Humaines (Sorbonne-Celsa); diplômé de l'Institut Français de Presse. Après avoir été responsable de la formation dans un groupe international de la chimie puis DRH d’un groupe coopératif agro-industriel du sud-ouest, il a participé pendant 14 ans, en qualité de consultant, à la création d’environ 40 groupements d’employeurs essentiellement multisectoriels ou agricoles dans toute la France. Il est l’auteur aux Editions Economica du livre “ les groupements d’employeurs ”. Il est par ailleurs président d'un groupement d’employeurs avec plus de 230 adhérents, et gérant de la SCIC-GE  TLA. Cédric Ruellan anime depuis 16 ans un séminaire annuel d’actualités juridiques et sociales des GE auquel ont déjà participé plus de 130 GE/GEIQ/GEA.

Marina BARRIERE

28 ans, diplômée d'un MASTER II Droit Social et Relations Professionnelles (Paris X). Elle a accompagné le volet social de structures de toutes tailles et de tous secteurs d’activités au sein du MEDEF et de la Fédération Française du Bâtiment. Avant de rejoindre le Cabinet Laborare, elle a aussi occupé le poste de responsable des ressources humaines d’un groupe reconnu dans son secteur d’activité.

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                       PROCHAINES DATES

28 avril 2016 près de  Bordeaux (pour vous inscrire cliquez : ICI)

12 MAI 2016 près de  TOULOUSE

19 MAI près de LYON

13 JUIN près de NANTES

7 JUILLET près de REIMS

Pour plus d'informations, veuillez contacter Marina BARRIERE au 05 59 57 40 50 et par m.barriere@laborare-conseil.com


lundi 14 mars 2016

Analyse détaillée du projet de Loi El Khomri : de quoi parle t-on ?

Collecte Capdevielle, députée de la 5ème circonscription des Pyrénées Atlantiques, avocate de profession, nous livre son analyse détaillée et son avis (parfois critique). Très instructif !



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“Donner du temps au temps”.
En France, pour réformer, pour changer notre droit, notre droit social, il faut du temps : le temps de réfléchir, de s’écouter, d’analyser, de se respecter.
Depuis le début du mandat, j’ai beaucoup travaillé sur les questions de droit pénal et de procédure.
Nous venons encore de réussir l’examen de deux textes majeurs, tout simplement parce que nous avons pris le temps.
Christiane Taubira, dès qu’elle a été nommée ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a immédiatement mis en place une Conférence de consensus, immense et ambitieux chantier, associant tous les acteurs de la justice, afin de les faire travailler ensemble et dégager les grandes pistes de réformes.
Soyons honnêtes, c’est bien grâce à ce travail préliminaire que nous avons fait accepter la contrainte pénale, la suppression des peines plancher, l’individualisation des peines, le renforcement des pouvoirs du juge des libertés et de la détention, la réforme du statut du parquet, que nous allons supprimer les tribunaux correctionnel pour mineurs et réformer le statut du Conseil supérieur de la magistrature.
On ne réforme pas le droit social sans ce chantier de mise au point entre les partenaires sociaux, de réflexions, de consultations, de propositions, préalables indispensables à toute réforme acceptée et donc réussie.
Cela n’a pas été fait et je le regrette amèrement.
Il n’est pas possible de réformer en profondeur le code du travail un an avant la fin du mandat, sans avoir réalisé préalablement une conférence nationale de consensus.
Dès lors ce qui est arrivé était écrit : fuites dans la presse du texte de l’avant projet, rumeurs d’un hypothétique recours à l’article 49–3 de la Constitution, consultation tardive des partenaires sociaux, compte Twitter infantilisant se voulant répondre à une exceptionnelle pétition en ligne réussie, jeunes, syndicalistes et travailleurs descendant dans la rue…
Quel dommage ! Dommage car le texte contient à la fois des avancées très intéressantes et novatrices et des reculs inacceptables qui occultent et obèrent complètement les mesures sociales-démocrate du projet initial.
J’ai pris le soin ces jours derniers d’éplucher le texte en détail. Je vous propose de lire ci-après l’exposé des motifs et l’intégralité de l’avant projet en cliquant : ICI

Avancées de ce texte et ses apports concrets.

Examinons les avancées de ce texte et ses apports concrets.
Certaines dispositions sont totalement inconnues et novatrices.
L’article 1er fixe les principes essentiels du droit du travail, les droits et libertés, tels qu’écrits par Robert Badinter.
Ils figureront en préambule du Code du travail.
Le projet de loi prévoit la création d’une commission de refondation du Code du travail dont l’objectif sera, dans le délai de 2 ans, de réécrire le futur Code sur la base des principes essentiels dégagés par le comité présidé par Robert Badinter.
Le Code du travail aura ainsi une nouvelle architecture en 3 parties :
  • La fixation des règles d’ordre public
  • La négociation collective
  • Les règles supplétives en l’absence d’accord collectif
Étrangement, car cela n’est pas cohérent, le projet de loi met déjà en place cette nouvelle architecture et seulement pour la partie relative au temps de travail et aux congés.
L’avant projet de loi crée le CPA (Compte Personnel d’Activité) dont le “but est de donner à chaque travailleur la capacité de construire son parcours professionnel”.
Cette mesure ne concerne pas que les salariés, mais tous les actifs (ce qui explique le titre du projet de loi), y compris les agents publics, les travailleurs indépendants, les personnes privées d’emploi.
Le but consiste à donner à chaque travailleur la capacité de construire son parcours professionnel dans un monde du travail en constante évolution.
Ce CPA devrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2017.
Le texte clarifie les règles au sujet du droit à congés (article 4) et il étend ce droit, créé le congé de solidarité familiale, de proche aidant, pour engagement associatif, politique ou militant, le congé mutualiste de formation, de participation aux instances d’emploi et de formation professionnelle ou à un jury d’examen, le congé pour catastrophe naturelle, de formation de cadres et d’animateurs pour la jeunesse, de représentation, de solidarité internationale, pour acquisition de la nationalité , le congé pour période de travail à temps partiel pour la création ou la reprise d’entreprise, le congé sabbatique.
L’article 5 crée le compte épargne temps lequel permet au salarié d’accumuler des droits à congé rémunéré.
L’avant projet de loi prévoit aussi une augmentation importante de 20% des heures de délégation pour tous les délégués syndicaux et ce afin de faciliter leur mandat et leur formation syndicale.
L’article 16 sécurise le cadre juridique de mise à disposition des locaux syndicaux, notamment par les collectivités territoriales et ce afin d’éviter l’arbitraire et ce avec des mesures protectrices et une indemnisation en cas de non respect.
Le texte prévoit aussi la dématérialisation des bulletins de salaire (sauf si le salarié y est opposé). Notre pays est très en retard à ce sujet –15 % seulement de bulletins de salaire dématérialisés – contre 95 % en Allemagne et 73 % en Grande-Bretagne.
Le texte crée aussi de nouveaux droits, le droit à la déconnexion informatique, c’est à dire le droit à un repos, et il fixe de nouvelles règles protectrices pour les salariés, de plus en plus nombreux, qui pratiquent le télé-travail.
En matière de difficultés économiques, l’avant projet prévoit que désormais un accord de branche pourra définir la durée de la baisse des commandes ou du chiffre d’affaire et la durée des pertes d’exploitation venant caractériser ces difficultés. À défaut d’accord, les critères seront fixés par le Code du travail.
Il s’agit là d’une garantie pour les salariés, afin d’éviter des critères flous et imprécis.
En matière d’apprentissage, désormais les apprentis se verront délivrer une attestation de compétences en cas de rupture et ce pour valoriser leur parcours.
Les conditions d’éligibilité au contrat de professionnalisation vont être élargies à titre expérimental jusqu’au 31 décembre 2017 .
L’avant projet prévoit également une très importante réforme de la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). L’accès va être facilité par de nouvelles mesures visant à la développer. La durée d’expérience est réduite de 3 ans à 1 an, toutes les périodes de formation seront prises en compte, tous les contrats qu’il s’agisse de CDD ou CDI ou interim et la procédure va être considérablement raccourcie et simplifiée.
S’agissant des contrats de travail saisonniers, désormais l’ancienneté sera prise en compte dans les droits des salariés.
L’article 40 prévoit tout un ensemble de dispositions facilitant les groupements d’employeurs.
La médecine du travail va être modernisée, avec un ciblage des moyens pour les salariés exposés à des risques particuliers.
Le nouveau texte renforce le suivi des salariés tout au long de leur carrière, étendant ce droit aux intérimaires et titulaires de contrats courts.
En cas d’inaptitude les voies de recours sont clarifiées.
Enfin le texte prévoit un ensemble de dispositions visant à lutter contre le détachement illégal de salariés, créant des obligations pour les maîtres d’ouvrage et donneurs d’ordre lorsqu’ils ont recours à des prestataires établis à l’étranger, avec création d’une compensation.

Des dispositions portent atteinte aux droits sociaux fondamentaux

Mais plusieurs dispositions de l’avant-projet portent atteinte aux droits sociaux fondamentaux et, en l’état, ne sont pas acceptables.
 Il s’agit tout d’abord des dispositionscontenues à l’article 30 et qui concernent le barème contraignant des indemnités prononcées par le Conseil des Prud’hommes en cas de licenciement dépourvu de cause réelle réelle et sérieuse et de licenciement économique.
Il ne faut pas confondre avec l’indemnité de licenciement qui est fixée par les conventions collectives et le code du travail.
Il s’agit bien de dommages et intérêts, destinés à réparer le préjudice subi par le salarié du fait du caractère abusif de son licenciement.
Ce préjudice étant réel, direct et personnel un barème déterminé et contraignant n’est pas acceptable.
En effet la situation de chaque salarié est différente, elle tient compte de l’ancienneté, du salaire, de la situation personnelle, des efforts accomplis pour s’adapter à l’emploi, des diplômes, des efforts pour se former…
Si l’idée d’un barème indicatif est un progrès pour éviter les disparités territoriales qui sont une réalité, il faut laisser au juge une totale liberté d’appréciation.
Ces barèmes indicatifs existent déjà en droit de la famille pour les pensions alimentaires, en droit de la responsabilité pour indemniser les dommages (IPP, ITT , precium doloris…). Il ne serait pas inutile de les étendre aux licenciements abusifs et seulement dans le cas d’absence de cause réelle et sérieuse.
S’agissant du licenciement économique, l’article 30 bis pose une nouvelle définition du licenciement en cas de cessation d’activité de l’entreprise et réorganisation en vue de sa sauvegarde et sa compétitivité.
Il prévoit que désormais le périmètre d’appréciation du motif économique se fera au niveau de l’entreprise et non du groupe !
Il s’agit là d’un recul considérable sur les textes actuels et une jurisprudence établie depuis des décennies.
Rien n’est plus facile pour un grand groupe que de placer artificiellement l’une de ses filiales en difficulté…
Cette disposition doit être retirée du texte !

Comment accepter également les dispositions visant à fixer une nouvelle durée de travail maximale pour les apprentis, soit 10 heures par jour et 40 heures par semaine.

Rappelons que, le plus souvent, les apprentis sont mineurs et que du fait de leur statut ils doivent suivre également des cours théoriques.
Il n’est pas question qu’ils soient la variable d’ajustement pour l’entreprise et qu’ils remplacent des salariés.

Ce n’est pas avec de telles mesures que nous favoriserons l’apprentissage qu’il convient au contraire de développer et de protéger.

Si l‘accord collectif négocié doit être la règle pour régir les relations du travail, ce n’est qu’au niveau de la branche que cet accord doit être réalisé et non au niveau de l’entreprise comme prévu dans l’avant-projet.
Compte tenu du très faible taux de syndicalisation, qui reste un problème en France, particulièrement dans les TPE et les PME , il convient de protéger les salariés de tout accord d’entreprise et ce tant que les salariés ne seront pas protégés par une représentation syndicale forte.
Dans le même esprit, le texte prévoit que les accords peuvent être conclus pour une durée indéterminée. Cette disposition doit être retirée du texte, le droit du travail étant par nature un droit évolutif.
Enfin l’article 29 prévoit « qu’un accord de branche étendu peut contenir, le cas échéant sous forme d’accord type indiquant les différents choix laissés à l’employeur, des stipulations spécifiques pour les entreprises de moins de 50 salariés. L’employeur peut appliquer cet accord type à travers un document unilatéral indiquant les stipulations qu’il a retenues. »
Il s’agit là d’une rupture d’égalité entre salariés, défavorable aux salariés des PME.
Les règles d’adaptation ne peuvent pas être décidées unilatéralement, ce qui est contraire à l’esprit du Code du travail tel que dessiné par Robert Badinter.
Telles sont à mon avis les dispositions du texte qui doivent être soit retirées, soit totalement réaménagées.

C’est l’enjeu des jours à venir et je resterai attentive aux mobilisations et aux négociations.
Dès ce début de semaine, je recevrai toutes les organisations syndicales locales, pour débattre, voir ensemble quelles dispositions sont encore négociables, celles qui doivent être retirées du texte.
Je suis prête à engager, comme je l’ai déjà fait sur nombre de textes, une bataille parlementaire.
Notre groupe SRC est déjà au travail depuis la semaine dernière et le Président de la République est très attentif aux préconisations parlementaires.
Plus que jamais je souhaite que les arbitrages tiennent compte des préoccupations légitimes de nos compatriotes.
Je ne suis pas intimement convaincue que ce texte, tel qu’il est rédigé, créera de l’emploi de manière directe ; par contre je pense qu’il peut considérablement réduire la précarité de trop nombreux salariés qui n’ont d’autre perspective que le CDD ou l’intérim.
Faisons confiance à l’intelligence collective.