lundi 4 avril 2016

GESPLA aide une centaine de seniors qualifiés en les mettant à disposition du secteur non lucratif à 3.95 € par heure

Extrait de l'Alsace.fr

La 1ère adjointe au maire de Mulhouse Michèle Lutz, le sous-préfet de Mulhouse Jean-Noël Chavanne et le délégué territorial d’Egee Jean Lindenmayer

Des contrats aidés de quatre à 20 heures par semaine, partagés entre plusieurs employeurs du secteur non-marchand (associations, collectivités) et à moindre coût, c’est la réponse au chômage et à l’exclusion des seniors imaginée et expérimentée dans le Haut-Rhin par la délégation Alsace sud de l’association nationale Egee.


« Après 28 ans d’expérience dans le secrétariat trilingue, dont 23 ans dans la même entreprise, j’ai vécu le chômage pour la première fois de ma vie , témoigne Natalia Lo-Brutto, âgée de 50 ans et mère d’un enfant de 16 ans. Bien sûr, j’ai été convoquée à des entretiens, mais les entreprises sont très très très exigeantes. Elles veulent de l’expérience, mais pas de seniors. En tout cas, c’est ce que j’ai ressenti » , poursuit-elle.
Après avoir suivi une formation intensive de deux mois pour devenir secrétaire médicale, Natalia Lo-Brutto est finalement contactée par la délégation Alsace sud d’Egee (Entente des générations pour l’emploi et l’entreprise, prononcez Égée), à Mulhouse, qui lui propose de bénéficier du dispositif « Les seniors à l’emploi » que l’association expérimente depuis l’an dernier dans le secteur Thur-Doller et qu’elle vient d’élargir au bassin de vie de Mulhouse. Egee donne l’exemple et l’engage en contrat aidé de 20 heures comme secrétaire de l’association, à Mulhouse. « J’aurais préféré un temps plein et cotiser pour ma retraite, mais j’ai accepté ce travail, car au bout de deux ans de chômage, on perd en assurance et en confiance en soi. Ça permet de remettre le pied à l’étrier » , souligne Natalia Lo-Brutto, qui espère que ce contrat d’un an soit renouvelé pour une année supplémentaire. C’est précisément cette nouvelle initiative en faveur de l’emploi des plus de 50 ans que le sous-préfet de Mulhouse Jean-Noël Chavanne, la première adjointe au maire de Mulhouse Michèle Lutz et le délégué territorial d’Egee Jean Lindenmayer ont présenté, hier, à Mulhouse, devant les acteurs de l’emploi.

« Nous avons ciblé des missions à temps partiel »

Imaginé par Egee comme une « action originale et une réponse possible » au chômage des seniors et à l’exclusion, ce dispositif a été lancé l’an dernier sur le territoire Thur-Doller, où 31 demandeurs d’emploi de plus de 50 ans ont bénéficié, en 2015, d’un contrat aidé d’un an renouvelable.
L’idée d’Egee est de « s’attaquer » au potentiel d’emploi du secteur non-marchand, autrement dit celui des associations, collectivités, fondations, comités d’entreprise, syndicats professionnels, régies de transport, établissements de soins… « qui ont des besoins pour une faible durée hebdomadaire de travail, à moindre coût , précise Jean Lindenmayer. Nous avons donc ciblé volontairement des missions à temps partiel avec des contrats qui vont de 4 à 20 heures par semaine et qui peuvent être partagés entre plusieurs employeurs. » Six heures par semaine pour l’entretien des espaces verts et des vestiaires du club de foot et dix heures pour l’entretien des salles et la permanence du club de tennis, ou encore dix heures de secrétariat dans une association de commerçants complétées par dix heures à l’accueil d’une mairie…
Autre particularité de ce nouveau dispositif : des formalités facilitées. L’association Egee se charge de recueillir les besoins des associations et collectivités d’un même secteur afin de les mutualiser pour obtenir un contrat de 20 h. Lorsque c’est le cas, une fiche de poste est transmise à Pôle emploi qui s’occupe de sélectionner des candidats, vérifier leur éligibilité aux contrats aidés et transmettre les CV.

Valider des trimestres et partir sereinement à la retraite


Les structures concernées recrutent et managent le salarié mais toute la gestion (contrats, payes, facturation…) est gérée par le Gespla (Groupement d’employeurs des professions sport loisirs animation) qui endosse le rôle d’employeur. Enfin, avantage conséquent, le coût très faible de 3,95 € net de l’heure (charges et mutuelle comprises) en raison d’une participation de l’État de 90 % (perçue par le Gespla).
Pour l’employé aussi, les avantages sont certains puisque cette formule permet d’accéder au marché du travail et à une rémunération régulière (9,81 € brut de l’heure soit 850,16 € pour 20 h), de valider des trimestres, de faire la jonction pour partir sereinement à la retraite ou encore de terminer une carrière active. Les acteurs concernés espèrent qu’entre 60 et 100 contrats soient signés sur le secteur de Mulhouse et 20 sur celui de Thur-Doller cette année.
Pour en savoir plus sur cette expérience cliquez : ICI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire