lundi 4 juillet 2016

PREMIER BILAN POUR LE CDI INTÉRIMAIRE

Depuis son entrée en vigueur le 6 mars 2014, quelque 6 000 CDI intérimaires ont été signés (dont 5 100 en 2015). Prism’emploi, spécialiste du recrutement et de l’intérim, a conduit une enquête pour identifier les caractéristiques de ce contrat et les besoins auxquels il répond. Tour d’horizon des pratiques. 


En application de l’accord sur la sécurisation des parcours professionnels des intérimaires, le CDI intérimaire est devenu effectif début 2014. Ce contrat s’adresse aux salariés intérimaires employés par les entreprises de travail temporaire. Les spécificités de ce contrat sont les suivantes : en dehors des missions, le salarié doit rester à disposition de l’entreprise de travail temporaire pour effectuer d’autres missions ou suivre des formations qualifiantes. En contrepartie, le salarié bénéficie d’une garantie minimale mensuelle de rémunération égale au SMIC qui couvre les périodes de missions mais aussi d’intermissions.

LES JEUNES PARTICULIÈREMENT CONCERNÉS

Pour les auteurs de l’étude Prism’emploi, le CDI intérimaire s’impose comme un outil concret de flexisécurité à la française. « En plein essor, avec désormais plus de 800 nouveaux contrats signés chaque mois, le CDI intérimaire trouve son public : un public jeune et peu qualifié, en besoin de sécurisation et d’accompagnement professionnel » expliquent-ils. En effet, près de 33,9% des signataires ont moins de 25 ans tandis que 51,1% occupent des postes d’ouvriers non qualifiés. Un des objectifs du CDI intérimaire est de faire en sorte que les jeunes, particulièrement exposés au risque chômage, trouvent un premier emploi et développent leur employabilité.

LE POINT SUR LES PRATIQUES

Au total, 44% des délégations de salariés en CDI intérimaire (CDII) l’ont été dans l’industrie et 26% dans les transports. Par ailleurs, «les agences d’emploi se sont approprié le dispositif qui leur permet d’offrir un service de proximité répondant aux besoins des PME locales » poursuivent les auteurs de l'enquête. Ainsi, 37% des entreprises utilisatrices de salariés en CDII s’avèrent être des PME locales. Au niveau des intérimaires ayant souscrit ce nouveau contrat, la durée moyenne des missions est de 31 jours, tandis que la durée moyenne des intermissions est de 3 jours. Environ un salarié en CDII sur trois a bénéficié d’une formation en 2015. « Les résultats de l’enquête viennent le confirmer : le CDI intérimaire constitue une solution inédite pour renforcer la sécurité des parcours professionnels des intérimaires et développer leur employabilité. Plus de 6000 contrats ont été signés à ce jour » conclut François Roux, délégué général de Prism'emploi.

Note CR : un article intéressant car il met en echec la croyance du CDI intérimaire réservé au seul personnel très qualifié sur des métiers en tension.

1 commentaire:

  1. Voilà un article qui explique la situation de façon claire et concise. Merci.

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