jeudi 26 janvier 2017

Solutis Emploi facilite l’emploi de salariés à temps partagé

Extrait de reusirlait.fr

Depuis dix ans, le groupement d’employeurs départemental Solutis Emploi répond aux besoins en salariés à temps partiel des exploitations du Morbihan.


Créé en 2005 et fonctionnel depuis 2007, Solutis Emploi est né du besoin récurrent en main-d’œuvre complémentaire des exploitations du Morbihan. « Le service de remplacement départemental Seremor répond aux besoins des exploitations pour des remplacements d’urgence, explique Sophie Jamois, directrice de Seremor et de Solutis Emploi. Mais à un moment, il y a eu de plus en plus de demandes d’aide récurrentes et sur le long terme. En 2005, pour répondre à ce besoin, le conseil d’administration de Seremor a donc décidé de créer un groupement d’employeurs départemental. » Douze ans plus tard, Solutis Emploi compte 114 exploitations adhérentes, à 65 % en lait, et emploie 43 salariés en CDI à temps plein ou temps partiel choisi. Sa première tâche quand il est contacté par une exploitation est d’aider celle-ci à préciser ses besoins en volume de travail, périodicité, compétences… Le groupement cherche ensuite une articulation avec d’autres exploitations. « Un salarié peut travailler dans un rayon de 25 km autour de son lieu d’habitation et prioritairement dans la même production, précise Sophie Jamois. Le plus souvent, il intervient sur 2 ou 3 exploitations. » Solutis Emploi prépare ensuite un planning et s’occupe du recrutement, de la mise en relation, de l’accompagnement du démarrage, du suivi, de la médiation. Le groupement est l’employeur et établit un contrat de mise à disposition avec l’exploitation. En contrepartie, celle-ci s’acquitte d’une cotisation de 50 € HT/an et reçoit chaque mois une facture correspondant à la rémunération du salarié, négociée entre Solutis, l’adhérent et le salarié, à laquelle s’ajoute un coût de 2,10 €/h pour paiement du service.

Un confort pour les exploitants

Un premier intérêt pour les éleveurs est qu’ils se trouvent déchargés des tâches administratives et sociales liées à l’emploi de salariés et de la gestion des emplois du temps de salariés en temps partagé. Un autre est qu’ils ont toujours un même salarié compétent et sur du long terme, les CDI temps plein proposés par Solutis Emploi étant un gage de pérennité pour les salariés et donc les exploitations. Des passerelles sont établies avec Seremor, avec des plans de formation, ce qui permet de professionnaliser les salariés selon la demande. Un autre intérêt est la grande souplesse qu’apporte Solutis Emploi aux éleveurs. « Avec l’augmentation de taille des exploitations, les besoins en main-d’œuvre complémentaire sont de plus en plus importants, constate Sophie Jamois. En lait, même aujourd’hui, l’activité se développe de 10 % par an. Mais les exploitants ont besoin de souplesse. Avec Solutis Emploi, ils peuvent faire varier le volume de travail qu’ils utilisent. Dans certains groupes, l’organisation est revue 3-4 fois par an. Certaines exploitations passent même à un temps plein mais avec deux temps partiels, ce qui permet de bénéficier de profils complémentaires, d’avoir les deux salariés en même temps pour certains travaux, d’organiser plus facilement les congés… Les exploitants n’ont pas non plus à gérer les fins de contrat. Un préavis de 3 mois suffit, même si dans les faits, le travail sur le long terme permet de se projeter en avant plus facilement. »

« Se dégager de la gestion d’un salarié »

Béatrice Briand est éleveuse à Nivillac dans le Morbihan. Elle témoigne.
« Avec mon mari, nous produisons 760 000 litres de lait et des bœufs. Après avoir eu un salarié pendant 7 ans, nous nous en sommes séparés et nous sommes réorganisés pour travailler à deux. Comme nous voulions du temps pour souffler et pour nos enfants, nous faisions appel au service de remplacement. La limite était qu’à chaque fois il fallait passer du temps à expliquer le fonctionnement de l’exploitation. Nous avons donc choisi d’avoir un salarié à temps partiel. En 2015, nous avons fait appel à Solutis Emploi pour un quart temps. Puis en 2016, j’ai pris la présidence du GDS 56 et nous sommes passés à un mi-temps. Le fait d’avoir quelqu’un qui connaît l’élevage change tout par rapport à des appoints ponctuels. Et par rapport à l’emploi direct, j’apprécie de ne plus avoir à gérer l’emploi du temps, les fiches de paie, l’évolution du salaire. Je donne à l’avance les dates que je connais mais il y a une grande souplesse, de notre part comme de celle du salarié. »

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