Tous les secteurs d'activité sont affectés par ce recul, note les données du baromètre Prisme Emploi. L'intérim est un indicateur avancé du marché de l'emploi.
Pas d'améliorations en vue sur le front de l'emploi. L'intérim poursuit sa chute : en avril, ses effectifs étaient de 12,8% de moins qu'au cours du même mois en 2012.
La dernière hausse des effectifs intérimaires remonte à septembre 2011. Ce chiffre - et sa baisse continue - inquiète car il est considéré comme un indicateur avancé du marché de l'emploi. Si l'économie française n'embauche plus d'intérimaires aujourd'hui, elle ne recrutera pas demain.
Tous les secteurs sont touchés
Le repli est généralisé dans tous les secteurs d'activité, ajoute le baromètre Prisme Emploi. L'industrie enregistre le recul le plus important, à -14,4%. Elle est suivie par les services et le commerce (-12,9% chacun) et le BTP (-11,1%). Les transports sont moins touchés, avec une baisse de 6,7% de ses effectifs intérimaires.
De même, toutes les qualifications reculent, en particulier les cadres et professions intermédiaires (-16,2%) et les ouvriers non qualifiés (-14%).
En France, les régions les plus touchées sont le Languedoc-Roussillon (-19%), l'Alsace (-18,5%), le Nord-Pas de Calais (-17,8%), la Franche-Comté (-16,8%) et la Bretagne (-16,5%). Le Limousin est la région qui résiste le mieux, avec une baisse de 7,6%.
Et les Groupements d'Employeurs ?
Hélas, les Groupements d'Employeurs ne disposent pas des outils de suivi statistique du syndicat de l'intérim.
Mais cela pourrait bien changer si le Ministère du Travail donne droit à la demande de l'UGEF de créer un code APE propre aux groupements d'Employeurs. Nous aurions au moins les statistiques établies par la DARES qui sont hélas généralement connues avec beaucoup de retard et ne permettent que des analyses "dans le rétroviseur".
Il semble bien que les Groupements d'Employeurs ne soient pas à l'abri de cette dégringolade de l'emploi. On constate sur le terrain un ralentissement assez général et une grande frilosité des employeurs à s'engager dans des CDI à temps partagé. Coté GEIQ qui compte près de 50% de ses structures dans le bâtiment, la casse est limitée par la nécessaire et utile "clause du mieux disant social" qui doit figurer dans les appels d'offres ...mais c'est le nombre de mise en chantier qui pique du nez (moins 16% sur un an avec de fortes disparités régionales). Coté agricole, le développement régulier des Groupements d'Employeurs se confirme mais le volume d'emploi devrait cette année être à la baisse pour des raisons climatiques.
Le nouveau dispositif sur le chômage partiel, plus simple, plus souple et mieux indemnisé pour les employeurs et les salariés devrait permettre dans bon nombre de cas d'éviter des licenciements économiques toujours extrêmement complexes à mettre en oeuvre dans les groupements d'employeurs.
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