mercredi 29 août 2012

Emplois d'avenir dans les GEIQ : le Ministre délégué à la Formation précise sa position



Si les emplois d’avenir visent l’accès à l’emploi des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés et/ou “en galère”, l’objectif est également de les qualifier. Thierry Repentin, le ministre délégué à la formation professionnelle et à l’apprentissage prépare à cet effet un dispositif spécifique de formation auquel seront associés les régions et les OPCA. Un volet important de la mesure.

“Les emplois d’avenir constituent le premier niveau d’un droit opposable à la formation et à la qualification pour tous promis par le chef de l’État sous la forme d’un futur compte individuel de formation et d’une formation qualifiante différée”, a précisé Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage, à l’issue du conseil des ministres du 29 août 2012, au cours duquel le projet de loi relatif aux emplois d’avenir a été présenté (100.000 créés en 2013, avec une cible de 150.000 en 2014). Le texte sera examiné par le Parlement dès l’ouverture de la session extraordinaire, le 10 septembre, a indiqué Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social qui sera auditionné le 4 septembre par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.
“Double conventionnement”
C’est dans la perspective de ce futur droit à la qualification pour tous que son ministère prépare dans le cadre des emplois d’avenir un “dispositif spécifique de formation” reposant sur “un double conventionnement”.

Avec les partenaires sociaux gestionnaires des OPCA d’une part, notamment Unformation (économie sociale) et Unifaf (sanitaire, social, médico-social privé à but non lucratif), les secteurs principalement concernés par les emplois d’avenir (avec également l’action éducative et périscolaire, le sport, l’environnement, l’habitat social…). Thierry Repentin rencontrera également les représentant des GEIQ (groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification) qui pourront recourir aux emplois d’avenir.

• Avec les conseils régionaux d’autre part. “Nous allons proposer une offre de formation qualifiante ou pas pour les jeunes concernés, sur la base des dispositifs régionaux existants, comme les emplois tremplins par exemple, et mobiliser les contrats d’apprentissage” à l’issue des contrats en CDD, détaille le ministre. Une réunion aura lieu avec l’ARF (Association des régions de France) sur ce point en septembre.
La formation obligatoire
C’est également pour permettre aux bénéficiaires des emplois d’avenir d’avoir plus facilement accès à la formation de droit commun (plan de formation, DIF – droit individuel à la formation, période de professionnalisation) que le dispositif est adossé au CUI (contrat unique d’insertion). S’il ne prévoit pas de formation et de dispositif d’accompagnement, un employeur ne pourra pas signer de contrat d’avenir et bénéficier de l’aide de l’État : 75 % d’un SMIC brut pendant trois ans pour le secteur non marchand et pour le secteur privé “exceptionnellement autorisé à conclure de tels contrats en raison de leur proximité avec le secteur non lucratif, l’aide de l’état devrait être de 30 à 35 % de la rémunération du jeune”, a précisé le ministre du Travail. La demande d’aide sera accompagnée d’un dossier “dans lequel l’employeur devra dire comment il entend former et accompagner le jeune”, insiste Thierry Repentin.

Pour lire le texte complet du projet de Loi : cliquez sur le lien ci-dessous :
Projet de loi Emplois d'Avenir

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