EMPLOI DANS LE BTP
Bruno Liscia (au centre) avec les derniers stagiaires du GEIQ à l'Ecole des
métiers./Photo DDM, J-L. G.
Le GEIQ, association qui regroupe 45
chefs d'entreprise, embauche et forme des personnels aux métiers du bâtiment.
La structure lotoise a «exporté» son modèle en Aveyron et dans le Tarn.
Le GEIQ médiatise peu son action. Ce
groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification enchaîne à la fois
les formations aux métiers du bâtiment et des travaux publics et recrute des
salariés préparés pour être immédiatement opérationnels. La formule créée dans
le Lot marche, au point de s'exporter dans les départements voisins. Bruno
Liscia, directeur du GEIQ BTP 46 explique ce savoir-faire.
Comment fonctionne le GEIQ ?
L'association de 45 chefs d'entreprise
est employeur et assure le recrutement des personnels qui intégreront les
entreprises de BTP. On organise aussi la formation de ces salariés par le biais
de parcours individualisés. Le GEIQ travaille avec le Centre de formation des
conducteurs de travaux de Toulouse, avec les Compagnons, avec l'Ecole des
métiers du Lot et nous avons notre propre centre de formation, ICAR basé à
Cahors, 549 avenue du Maquis. En tant que recruteur, le GEIQ s'occupe de tout,
la formation, la partie administrative, contrat de travail, fiche de paie etc.
Une formation en combien de temps ?
Un parcours GEIQ dure de 1 à 2 ans. La
personne est formée à la sécurité sur les chantiers, il suit un stage de
montage d'échaffaudage, acquiert une habilitation électrique, suit une
formation dispensée par la Prévention routière pour réduire les risques routiers
lors des trajets professionnels. Bref, la volonté du GEIQ est de leur fournir
toutes les cartes et de valoriser ces métiers du bâtiment.
Combien de personnes formées ?
Plus d'un millier depuis la création du
GEIQ. En moyenne, sur les trois structures que nous gérons à Cahors, Rodez et
dans le Tarn, nous réalisons une centaine de formations par an.
Vous êtes aussi implanté dans l'Aveyron
et le Tarn ?
La structure étant assez innovante, avec
un savoir-faire, nous l'avons exporté dans ces deux départements limitrophes en
créant le GEIQ BTP Aveyron et le GEIQ BTP Tarn.
Vous étiez le maillon manquant ?
Nous avons simplement répondu à un
besoin, avec l'ambition de réduire, avec nos moyens limités, le chômage des
jeunes. Une action qui s'est faite grâce à l'aide de nos partenaires, Mission
Locale, Pôle Emploi et le soutien de l'État et du conseil régional.
Chiffres et repères
Financements. Les financements du GEIQ
proviennent à 80 % des entreprises adhérentes. Se rajoutent les subventions de
l'État, du conseil régional, du conseil général et de l'Europe.
Métiers recherchés. Aujourd'hui, la
demande des entreprises de BTP porte sur des postes de maçon, couvreur,
charpentier, menuisier, chauffeur poids lourd et dans une moindre mesure de
plaquistes.
Conditions de travail. Elles ont bien
changé. La pénibilité a diminué au niveau du port des charges et les horaires
de travail, du lundi au vendredi, inciteraient toujours plus de femmes à
choisir les métiers du bâtiment.
Artisans. Le GEIQ s'intéresse de plus en
plus aux artisans. Un projet intitulé «Artisans, devenez employeurs pour le
GEIQ» est en préparation en collaboration avec la Maison de l'artisanat.
Profils. Les salariés ayant signé un
premier contrat avec le GEIQ sont à la fois des jeunes et des seniors. Les
18-21 ans représentaient 38 % des salariés en 2011, et les + de 45 ans 16 %, en
progression de 20 %. Les hommes sont encore très largement majoritaires : 59
hommes, 2 femmes en 2011.
Sortie vers l'emploi. 79 % trouvent un
emploi salarié au terme du contrat GEIQ. Ainsi en 2011, au terme de leur
formation, 14 personnes ont décroché un CDI, 4 un CDD ou intérim de plus de 6
mois, 7 un CDD de moins de 6 mois.
Création d'entreprise.
L'an dernier, 3 des salariés du GEIQ en fin de contrat ont créé leur propre
emploi. 86 % de sortie positive entre l'emploi, la formation, la création
d'entreprise.
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