mardi 24 septembre 2013

Dans les Côtes d'Armor, trois pharmacies testent le temps partagé




Pourquoi un quatrième poste entre les trois officines ?

L'initiative est née d'un besoin. « Une pharmacienne m'a confié son besoin d'avoir davantage de week-ends et de vacances. Le temps partagé fonctionne avec les artisans dans le bâtiment, alors on s'est dit qu'on pouvait faire cela en pharmacie », explique Gaëlle Heno-Manic, directrice de Tisserent, groupement d'employeurs, basé à Loudéac.

Peu de temps après, plusieurs pharmacies sont contactées. Objectif : réunir suffisamment d'officines prêtes à partager leur travail afin de constituer un poste à temps plein. Trois répondent positivement à la demande novatrice : Loudéac, Hénon et Plédran.



Comment ça fonctionne ?

La première difficulté a été de trouver le bon profil. « Il n'y a pas beaucoup de pharmaciens sur le marché. Et puis, il est compliqué de proposer un temps partiel à un cadre. » Finalement, un pharmacien est trouvé par le groupement d'employeurs et présenté aux trois autres. Ensemble, ils décident de créer un quatrième CDI à temps plein. La nouvelle recrue a pris ses fonctions fin juin.

« D'habitude, lorsqu'un pharmacien cherche à recruter un assistant, il passe une annonce dans une boîte d'intérim. Depuis, ces pharmaciens peuvent compter sur leur quatrième confrère pour les remplacer, note Gaëlle Heno-Manic. C'est le seul cas dans le département, voire de Bretagne. »



Quel bilan après trois mois ?
La formule semble gagnante. « Je me sens comme un employé et non pas comme un prestataire de service, indique le quatrième pharmacien L'intérim coûte cher de nos jours. Ces pharmaciens se trouvent gagnants et moi aussi. » Mais c'est aussi la garantie de stabilité pour lui et les équipes des pharmacies. « Cela me permet de travailler sur de plus longues périodes au lieu de quelques heures par-ci par-là. » Quinze jours à Hénon, le mercredi et le jeudi à Plédran, le vendredi à Loudéac... Le pharmacien s'assure 35 heures par semaine, un temps plein réparti sur trois officines.

À la pharmacie de Loudéac, on approuve également la méthode. « C'est nouveau pour moi. Nous avions des besoins ponctuels pour des week-ends. Maintenant, il me remplace pour mes congés et pour des gardes de nuit, note le pharmacien. Cela évite d'avoir des remplaçants à chaque fois différents. On peut travailler sur le long terme. »

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