lundi 10 mars 2014

Succès planétaire pour le travail temporaire


L’intérim a parfois des allures d’école des fans. Une pratique où tout le monde serait gagnant, employeurs comme employés. C’est du moins ce qui ressort d’emblée de l’étude consacrée à la question par Page Personnel, qui est certes un cabinet de recrutement connu, mais aussi une entreprise de travail temporaire qui l’est moins. Le groupe s’en est donc allé ausculter la situation des acteurs de ce marché dans 17 pays du monde pour s’entendre répondre que l’intérim est formidable. Les employeurs n’en pensent que du bien. Surtout dans les pays où la législation est complexe. En France, en Belgique et en Suède, ils sont respectivement 90%, 92,9% et 91,8% à plébisciter la pratique. « Certes, ces scores sont liés à des codes du travail protecteurs, mais pas seulement, corrige Isabelle Bastide, directrice générale de Page Personnel. Car dans les pays où se posent des problèmes économiques, le travail temporaire a également la cote. » Sauf que dans les contrées en question, ce sont les salariés qui lui trouvent de l’attrait, tout autant que leurs employeurs. C’est le cas du Portugal, où 82% des employés y voient un moyen de « garder un emploi dans une période d’incertitude économique ». Étonnamment, 80,6 % des Luxembourgeois sont du même avis. Alors que le Grand-Duché n’est pas spécialement en proie à une crise de grande ampleur.


Des salariés préoccupés par leur avenir

Au-delà des raisons, somme toute logiques, du succès de l’intérim à travers la planète que pointe cette étude, certaines réponses éclairent différemment la position des entreprises clientes. Car si l’on se doute qu’elles y trouvent de la souplesse (pour 89,4% d’entre elles) et des réponses à des besoins à court terme (87,8%), d’autres raisons d’y recourir sont moins prévisibles. Pour 75,7% des répondants, l’intérim permet d’identifier des candidats pour des postes à durée indéterminée. Le travail temporaire serait donc réellement le pourvoyeur de CDI que l’on nous vante ? « Oui, répond Isabelle Bastide. En France, près d’un quart des intérimaires s’est vu proposer un poste en fin de mission ». En attendant ce jour, ces derniers, et tous ceux qui ne se verront rien proposer du tout, songent à leur avenir. Et le disent aux sondeurs. Pendant leur mission, 48,5% d’entre eux pensent à leur prochaine mission, 28,1% cherchent le moyen de s’installer dans la vie et 16,3% envisagent de louer une maison ou un appartement.

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