dimanche 6 avril 2014

LE CRCE-GEIQ MIDI PYRENEES reçoit le Secrétaire Général de la Fédération Française des GEIQ



L’essentiel des 9 GEIQ  de Midi Pyrénées étaient présents ou représentés à l’Assemblée Générale du CRCE-GEIQ Midi Pyrénées le 18 mars dernier à Toulouse.

Une réunion statutaire au cours de la laquelle les GEIQ ont été informés que le GEIQ VIVIA cessera son activité fin 2014, qui est reprise dans un autre cadre juridique sans labellisation. L’animateur du CRCE a exprimé son souhait de cesser ses fonctions et, à ce jour, il n’y a pas de relève sur ce poste qui reste à pourvoir.

Monsieur GATE de la FFGEIQ a été largement questionné sur le devenir des GEIQ suite à la Loi qui vient d’être votée.
Les GEIQ sont effectivement dans une situation paradoxale. L’Assemblée Nationale a décidé de faire des GEIQ une catégorie à part de groupements mais renvoie à un futur décret leur définition et le cadre qui va les définir  (type de labellisation, rattachement à l’IAE, etc..)
Le label actuel du CNCE-GEIQ qui avait fait l’objet d’un précédent décret n’est pas visé par cette Loi.
Tant que ce décret ne sera pas paru on est donc dans une situation de « vide juridique » avec des GEIQ dont on ne connaît pas vraiment le statut. Dans l’attente, le label décerné par le CNCE-GEIQ devenu entre temps FFGEIQ est désormais sans réelle portée juridique.

Monsieur GATE a voulu rassurer les GEIQ sur le rôle futur des CRCE-GEIQ. Il semble qu’il sera essentiel à l'avenir. Pourtant il a fallu faire "capoter" une AGE nationale pour obtenir que les CRCE-GEIQ retrouvent leur droit de vote au sein de la FFGEIQ. Est-ce un simple effet de style ou une réelle volonté de la FFGEIQ très largement dominée par la Fédération du Bâtiment  ? L’avenir le dira sachant que la voix des CRCE ne peut néanmoins plus s’exprimer au sein du Conseil d’Administration de la FFGEIQ dont ils ont été exclus.

Quand va sortir ce décret ?  Est-il déjà en cours de rédaction ?  Que va t-il contenir ? Le label sera t-il élaboré par l’Etat et sera-t-il propriété de l’Etat ? Le label sera t-il géré par l’AFNOR ou le bureau VERITAS ? Quelles seront les nouvelles obligations qui vont en résulter ?

A toutes ces questions Monsieur GATE n'a pas vraiment été en mesure de répondre. Les GEIQ ont néanmoins été prévenus que les critères d’embauches seront très certainement revus avec plus de rigueur. En creux, cela veut dire que seuls les salariés en réelle difficulté (absence de diplôme, allocataire du RSA,…) pourront être recrutés par les GEIQ. Fini donc les embauches de bac + 2 ou même d’ingénieurs (voir articles précédents) embauchés par les GEIQ avec l’aide de l’Etat. Fini aussi les contrats qui ne sont pas en CUI ou en alternance (contrat de professionnalisation et apprentissage…)

Par contre Monsieur GATE a prévenu les GEIQ : « votre métier va changer », a t-il expliqué, « vous allez faire de l’ingénierie de formation en collectant des fonds auprès de votre région pour cofinancer les formations de vos salariés ». En Midi Pyrénées cela ne sera hélas probablement pas le cas. Aucun GEIQ ne se situe sur un métier en tension sur lequel la Région devrait mobiliser ses financements de plus en plus contraints. Le seul GEIQ potentiellement intéressé, dans la filière aéronautique a préféré poursuivre sa route loin des contraintes de l’IAE. Reste la branche de la Propreté pour laquelle cela pourrait être une opportunité mais cette ingénierie relèvera probablement plus de l'action des branches elles mêmes, au niveau régional, que des seuls GEIQ.

Les finances publiques sont exsangues et Monsieur GATE a confirmé que l’aide à l'accompagnement  de 685 euros accordée aux groupements d’employeurs organisant des parcours d’insertion et de qualification ne sera toujours malheureusement pas revalorisée. Aucune solution n’est apportée à ce jour aux départements, toujours plus nombreux, qui n’ont pas assez de dotation pour servir toutes les demandes.


Enfin, la question du rattachement des GEIQ à  l'IAE reste centrale. La FFGEIQ a exprimé son souhait "d'en être...sans en être". Position difficile à tenir vis à vis des pouvoirs publics comme le confirme le nouveau Président du CNEI (fédérant 23 Unions Régionales d’Entreprises d’Insertion -UREI-)  qui s'exprimait récemment sur le sujet en expliquant que l'enjeu est aujourd'hui de faire mieux avec moins (ou autant..) de financements et qui rappelle que l'appartenance au SIAE passe nécessairement par le conventionnement avec l'Etat. Difficile en effet d'avoir le beurre et l'argent du beurre...encore qu'il faille noter que le beurre est en quantité de plus en plus congrue avec une annonce colossale de réduction budgétaire faite par le gouvernement qui va aussi toucher les Régions.

Dans le contexte économique du moment et avec le remaniement ministériel, tout porte à croire que ce décret tant attendu mettra probablement pas mal de temps à sortir.




La balle est désormais dans le camp du gouvernement et bien malin est celui qui peut dire aujourd’hui sous quelle forme elle reviendra.

3 commentaires:

  1. Merci pour ces informations car du coté du CNCE-GEIQ (ou Fédération des GEIQ, on ne sait plus... ?) on a pour ainsi dire rien, ce qui devient agaçant.
    Tenez nous au courant sur ce fameux décret !

    RépondreSupprimer
  2. Savez vous pourquoi la Fédération française des GEIQ continue à communiquer sous le non de CNCE GEIQ alors qu'elle a changé de nom depuis plusieurs mois ?
    Est ce à cause du label qui était donné dans le précédent décret au CNCE GEIQ ?

    RépondreSupprimer
  3. S'agissant du futur label des GEIQ, plusieurs sources convergent pour dire que la DGEFP souhaite copier le modèle du CNEI, à savoir un Label externalisé au CNCE-GEIQ géré par un organisme type AFNOR ou VERITAS.
    Il n'y aura donc plus d'obligation d'être adhérent au CNCE-GEIQ pour obtenir ce label.
    Aucune confirmation que le Label actuel soit tjs opérant contrairement à ce qu'annonce le CNCE-GEIQ.

    RépondreSupprimer