Et de deux !
Après le SNGEM créée en 2012 sous la forme juridique d'un syndicat patronal national représentatif ( Le site du SNGEM ), Isabelle Le Faucheur annonce la naissance d'un second syndicat national concurrent, dénommé FNGE (à ne pas confondre avec l'UGEF) dont elle assure la Présidence.
Isabelle Le Faucheur est actuellement présidente du CRGE Pays de Loire qui compte une vingtaine d'adhérents ( présentation d'Isabelle Le Faucheur)
Les points communs entre ces deux syndicats semblent nombreux. Outre leur forme juridique, ils sont tous les deux l'émanation de "transfuges" d'autres structures: Thierry CHEVALLEREAU (SNGEM) était précédemment délégué régional du CRGE Poitou Charentes et Isabelle le Faucheur a été peu de temps secrétaire générale de l'UGEF.
Autre point commun: ces deux syndicats se sont fait remarquer (plusieurs articles sur ce Blog en ce sens) pour leur appel à protester pour la taxation des CDD dans les groupements d'employeurs (un paradoxe pour des GE dont l'objectif est de faire du CDI... ). On retrouve en effet au Bureau de la future FNGE, Claudine Esnault , Présidente honoraire de RESO France (18 groupements d'employeurs de l'hôtellerie et la restauration, pour un total d'environ 300 ETP très majoritairement en CDD d'usage) qui a longtemps porté cette revendication.
Ces deux syndicats seront-ils invités à la table des futures négociations inter professionnelles sur les groupements d'employeurs avec la CGPME et le MEDEF?. On peut sérieusement en douter car il faudra préalablement qu'ils démontrent , d'une part, leur représentativité, et d'autre part, qu'ils déterminent lequel des deux syndicats parlerait au nom des groupements d'employeurs.
Cette initiative portée par Isabelle le Faucheur fait l'objet d'une réunion d'information ouverte à tous le 18 septembre de 13:45 à 16:00 dans les locaux de la confédération générale des Scop, où la FNGE est hébergée pour son siège social (37 rue Lecraire 75017 Paris).
Comme le détaille la présentation ci-dessus, la FNGE n'a pas simplement l'ambition de représenter syndicalement tous les groupements d'employeurs français car elle compte aussi recueillir les adhésions directes des GEIQ, des GE Agricoles, associatifs, culturels ou multi sectoriels.
C'est donc aussi une concurrence directe qui sera faite notamment à la FNGEAR (groupements d'employeurs agricoles et ruraux) , la Fédération nationale Profession sport et loisirs ou la Fédération Française des GEIQ qui comptent plusieurs milliers de groupements d'employeurs adhérents.
La représentation nationale des groupements d'employeurs se trouve donc encore un peu plus morcelée alors qu'il serait nécessaire, de l'avis quasi général, de regrouper toutes les forces pour que les groupements d'employeurs soient mieux reconnus auprès des organisations syndicales nationales représentatives des employeurs et des salariés et auprès de l'Etat.
Bonjour,
RépondreSupprimerLe constat est largement partagé : pour rassembler, il faudra bien sortir des impasses dans lesquelles les organisations nationales se trouvent aujourd'hui.
Le principe du groupement d'employeurs porte l'avenir du salariat. Moi, j'en suis convaincu. Et pourtant, 30 ans de tergiversations et de bricolages n'ont pas permis de développer les GE multisectoriels au-delà de 30 000 emplois. Désolé pour ceux que cela choquera.
On ne peut pas continuer à palabrer pendant 30 ans. Nous serons tous morts avant...
Notre GE a fait le choix de soutenir l'initiative de la création d'un syndicat national qui a vocation à nous représenter auprès des instances publiques et professionnelles, parce que c'est de cela que nous avons besoin. Le précédent n'est jamais venu jusqu'à nous. Nous n'avons pas besoin d'une organisation qui se réclame du terrain. Nous y sommes nous-même. Pour le soutien technique, nous sommes adhérent du CRGE Poitou Charentes qui assume sa vocation nationale et nosu satisfait pleinement
Vous évoquez la concurrence de la FNGE par rapport aux organisations existantes mais vous pourriez aussi bien parler de complémentarité possible. Tout est affaire de point de vue. Ou de parti pris. Chacun pourra lire les statuts et s'en faire son idée. De toute façon, aujourd'hui, personne n'est en mesure d'assumer une représentativité nationale large. Vous en convenez régulièrement sur ce blog.
Alors, il faut précéder. Et créer. Quitte à bousculer un peu quelques bastions, et à se lier avec des gens qu'on n'apprécie pas plus que ça, mais qui existent et représentent des forces. C'est un peu ça, la vie syndicale : faire des compromis pour rassembler, être fort et agir...
S. Vulfranc - Directeur de Rungis Groupement d'Employeurs
Petite précision : il y a environ 10 000 emplois dans les groupements d'employeurs multi sectoriels et non 30 000
RépondreSupprimerL'emploi dans les groupements d'employeurs toutes formes confondues n'est hélas pas très significatif et ne justifie pas vraiment un tel eclatement en matière de représentation nationale..