lundi 29 septembre 2014

Un cabinet d'audit des charges sociales spécialiste des groupements d'employeurs

La masse salariale représente bien souvent plus 90% des charges des groupements d'employeurs.

Le poste charges sociales en compose près de la moitié.

C'est donc un poste sur lequel tous les groupements d'employeurs sont très attentifs surtout quand vient le contrôle URSSAF.

Eiffel Conseil vient d'auditer plusieurs groupements d'employeurs avec succès (tant en MSA qu'URSSAF). Ils connaissent les spécificités de ce type de structure (problématique des AT/MP, calcul spécifique des exonérations Fillon, etc.).

Comme d'usage dans ce métier, le cabinet, qui intervient dans toute la France, se rémunère uniquement sur les économies réalisées et ne facture rien si aucune économie n'est trouvée.




En auditant vos charges sociales vous :

- sécurisez votre groupement d'employeurs (anticipation des contrôles)
- maîtrisez mieux le calcul de vos charges et le contrôle budgétaire de votre groupement
- ne payez pas plus que ce que vous devez
- maîtrisez mieux l'encadrement juridique des charges sociales

Grace à ces premiers résultats l'association Novalliance a conclu un partenariat avec Eiffel Conseils pour tous ses adhérents avec une ristourne de 10% sur les honoraires facturés en cas d'économies réalisées



Pour en savoir plus

Contacter Nathalie PEREIRA au 06 60 50 69 70 ou par mail
nathalie.pereira1@gmail.com 




Quelques brèves




Le GE de Noirmoutier a été le 1er GE multisectoriel en France. Il fête ses 20 ans.
Après la présentation d'un film sur les retours de salariés et adhérents du GE,
Le Groupement accueillera les responsables du projet des eoliennes en mer (AREVA, NEOEN, NEOPOLIA, NAVALU, VENDEE EXPANSION). Ils répondront aux questions  notamment sur les emplois possibles sur les 2 îles.
Pour en savoir plus : http://www.ge-iledenoirmoutier.fr/


*******

A lire le numéro n° 1023 du 26/08 d'Entreprises et Carrières qui consacre plusieurs pages aux groupements d'employeurs

*******


Le GE CONVERGENCE est né du club I3A, l’Association régionale des industries agroalimentaires de Champagne-Ardenne, et plus particulièrement sous l’impulsion de 3 de ses membres BONDUELLE, CEMOI et VIVESCIA.

Fidéliser les saisonniers en agroalimentaire était la principale motivation de ce projet.

Porté par des entreprises auboises de tous secteurs, le GE CONVERGENCE est actuellement soutenu par la DIRECCTE et le Conseil Régional



**********

On recherche un chargé d'étude Groupement d'Employeurs dans le Sud-Ouest Annonce APEC

AGE recherche sa secrétaire comptable (Le Mans) L'offre dans Ouest France

On recherche aussi un CHARGE DE MISSION ANIMATION D'UN GROUPEMENT D'EMPLOYEURS dans le Loiret
L'annonce publiée sur le Bon Coin

********


30 septembre, Montceau-les-Mines : Réunion d’information collective du Handi GEIQ Bourgogne sur la formation de téléconseillerInscriptions auprès de Delphine Jacob au 03 85 4218 46 

*********

Frédéric Motte (MEDEF Nord Pas de Calais)  rappelle dans La voix du Nord les actions de formation et de retour à l’emploi menées en partenariat avec Pôle emploi pour les chômeurs de longue durée (4 718 formations, 62 embauches cette année), les 1 100 emplois créés dans les groupements d’employeurs régionaux, les actions en faveur de l’apprentissage (530 jeunes au sein du centre de formation ADEFA), de la montée en qualification, de l’insertion des handicapés (250 personnes concernées par le projet Heco en Côte d’Opale - Alliance Emploi)), etc. « Autant de micro-actions qui, mises bout à bout, font bouger les choses. »

*********


La prochaine promotion du Diplôme Universitaire Manager de groupements d'employeurs (Université de Nantes) débutera le 2 février 2015.

*********

Journée de rencontre avec les groupements d'employeurs organisée par Mme Le Faucheur, Présidente de la la FNGE: à peine plus de 10 personnes présentes à Paris pour le lancement du Syndicat.


dimanche 28 septembre 2014

L'Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH) lance une étude nationale sur le temps partagé


Une nouvelle Commission du Temps Partagé de l'association nationale des Directeur des Ressources Humaines a été récemment constituée pour prendre le relais de l’Observatoire du Temps Partagé et des travaux de Max Valencourt.

Avec la contribution de l'APEC, Pole Emploi, la CGPME, l'IGS et le Portail du Temps Partagé, la Commission va lancer une étude nationale en octobre 2014 afin de rassembler les éléments qui permettront de faire des propositions à travers un livre blanc.Il s'agira en effet de permettre aux institutionnels de pouvoir prendre en compte les nouvelles formes d’emploi non seulement pour contribuer à la lutte contre le chômage mais également pour encourager la croissance.

Bruno Denkiewicz, avocat conseil en droit social chez Barthélémy Avocats, anime la commission nationale Temps partagé.

Les membres de la commission

  • Patricia Valencourt,
  • Sophie Moreau-Follenfant
  • Isabelle Cailleau-Maudet
  • Dominique Vercoustre
  • Nathalie Bourigeaud

Travaux

La commission temps partagé prend le relais de l’Observatoire du temps partagé. Elle se donne plusieurs objectifs :
  • Prendre en compte l’évolution de la relation de travail 
  • Accompagner le développement des formes d’emploi en temps Partagé qui se développent sous divers statuts
Le temps partagé prend aujourd’hui de nombreuses formes aux frontières entre salariat et travail indépendant.
Les travaux et les réflexions qui ont été faites ces 20 dernières années ont permis de poser les premières bases structurelles et juridiques de ces nouvelles formes d’emploi.
Avec la collaboration de Pôle Emploi, de l’APEC, de la CGPME, du Portail du temps partagé et de l’IGS, la commission temps partagé de l’ANDRH lance à l’automne une étude prospective sur le temps partagé. A compter du mois d’octobre, une vingtaine d’étudiants en Master 2 RH à l’IGS prendront en charge la partie opérationnelle de l’étude.
Les objectifs de cette étude sont de :
  • Faire le point sur les nouvelles formes de relation au travail qui émergent et se multiplient.
  • Contribuer à la lisibilité du temps partagé demandé par les professionnels et les entreprises
  • Elaborer un livre blanc avec des propositions et des préconisations qui permettent aux institutionnels de pouvoir prendre en compte les nouvelles formes d’emploi non seulement pour contribuer à la lutte contre le chômage mais également pour encourager la croissance.
Cette commission nationale temps partagé s’intéresse plus globalement à toutes les différentes formes de l’emploi en mission que sont les groupements d'employeurs, le portage salarial, le management de transition, l’intérim, le temps partagé, etc…

Contact

Pour toute information complémentaire ou demande de participation à la commission merci d'envoyer un mail à commissions@andrh.fr.

mardi 23 septembre 2014

Le temps de trajet entre deux adhérents est-il du travail effectif ?


D'après la Cour de cassation, l'employeur qui ne rémunère pas ses salariés pour leur temps de trajet entre deux clients se rend coupable de travail dissimulé.
Selon un Arrêt de rejet de la Chambre criminelle de la Cour de cassation rendu le 02/09/2014, le temps de déplacement professionnel entre le domicile d'un client et celui d'un autre client, au cours d'une même journée, constitue un temps de travail effectif et non un temps de pause, dès lors que les salariés ne sont pas soustraits, au cours de ces trajets, à l'autorité du chef d'entreprise.

Cette décision est d'un intérêt majeur pour les groupements d'employeurs ou les GEIQ du secteur de l'aide à domicile, visé dans cette affaire.
Il est aussi important pour les groupements d'employeurs qui partagent les mêmes salariés dans une même journée entre plusieurs adhérents.


Arrêt de la Cour de cassation, Chambre criminelle, rendu le 02/09/2014, rejet (13-80665)

Sur le moyen unique de cassation, pris de la violation des articles 7 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales111-3111-4 et 131-39 du code pénal, L 3121-1L 3121-4, L 8221-1, L 8221-5L 8224-1 et L 8224-5 du code du travail ;
"En ce que l'arrêt infirmatif attaqué a déclaré la société Domidom services et M. X... coupables d'avoir exercé une activité lucrative de services sans mentionner sur les bulletins de paie des auxiliaires de vie ou aides à domicile le nombre d'heures correspondant à celui réellement effectué, en l'espèce en dissimulant les heures de trajet entre les différents clients qui devaient être incluses dans le temps de travail, condamné la société Domidom services au paiement d'une amende de 20 000 euros et M. X... au paiement d'une amende de 3 000 euros et ordonné, à titre de peine complémentaire, l'affichage durant quinze jours de la décision prononcée à la charge de la société Domidom services à la porte de son siège et du siège de chacun de ses établissements ;
"aux motifs que, rendue après en avoir délibéré conformément à la loi, par jugement du 17 février 2012, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé M. X... et la société Domidom services des fins de la poursuite pour exercice, du 3 novembre 2010 au 10 mai 2011, d'une activité lucrative de services sans avoir mentionné sur le bulletin de paie des auxiliaires de vie ou aides à domicile le nombre d'heures de travail correspondant à celui réellement effectué, en l'espèce en dissimulant des heures de trajet entre les différents clients qui devaient être incluses dans le temps de travail ; que le ministère public a régulièrement interjeté appel du jugement susvisé ; qu'à l'audience, le représentant du ministère public, se fondant sur les dispositions de l'article L3121-1 du code du travail, aux termes duquel "la durée du temps de travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer à des occupations personnelles", requiert le prononcé d'une peine significative, soit une amende de 30 000 euros, dont 20 000 euros avec sursis, pour la personne morale et une amende de 6 000 euros, dont 4 000 euros avec sursis, pour son gérant, outre la publication de l'arrêt dans deux quotidiens tels Le Figaro et Les Echos ; que M. X... et la SARL Domidom services, faisant valoir que l'inspection du travail demanderait le paiement des salariés, non pas pour leurs déplacements professionnels, lesquels sont déjà payés à hauteur de 1 euro par déplacement, mais pour toute la plage de temps entre deux interventions, font plaider que ce temps de "pause" ne peut correspondre à du temps de travail puisque les salariés de la société n'ont aucun compte à rendre et ne se trouvent pas à la disposition de leur employeur au sens du texte précité ; qu'ils observent qu'il en est particulièrement ainsi dans l'hypothèse où les rendez-vous, organisés par l'employeur en tenant compte des convenances des salariés, sont espacés de plusieurs heures, ce qui permet alors au salarié de s'affranchir plus encore des instructions de son employeur, de rentrer chez lui, de vaquer à ses occupations personnelles et d'organiser son emploi du temps à sa guise sans avoir à rendre compte à son employeur ; que le conseil des prévenus précise que le temps séparant deux interventions des salariés ne fait en effet l'objet d'aucun contrôle de l'employeur, que les salariés n'ont pas à se rendre à l'agence Domidom services avant ou après l'intervention effectuée chez les clients de leur employeur, qu'ils n'ont pas à rendre compte de l'usage qu'ils font de ce temps libre durant lequel ils peuvent faire leurs courses, lire, passer des appels téléphoniques à leurs proches ou rentrer chez eux lorsque le temps d'interruption est suffisamment important ; qu'il résulte du dossier et des débats que, les 3 novembre 2010 et 16 mars 2011, des agents de l'administration du travail se sont rendus au siège de l'un des établissement de la SARL Domidom services spécialisée dans l'aide aux personnes âgées dépendantes ou handicapées, 123 avenue de Versailles à Paris XVIème, afin d'examiner la durée et les horaires de travail des auxiliaires de vie ou aides à domicile dont la tâche consiste à aider les clients de la société à leur domicile ; que la vérification des bulletins de paie de plusieurs salariés a révélé que les heures de travail mentionnées correspondaient au temps de travail effectué au domicile des clients, ce qui résultait des plannings mensuels, et ne tenaient pas compte du temps passé par le salarié à se déplacer du domicile d'un client à un autre ; qu'il est établi par le procès-verbal dressé par l'inspection du travail que les plannings des aides à domiciles font, en effet, apparaître que les salariées effectuaient au sein d'une même journée de travail des interventions au domicile de plusieurs clients et consacraient nécessairement un certain temps à se déplacer entre ces différents lieux de travail ; que, sauf exception, ces plannings montraient que les interventions entre les clients se succédaient tout au long de la journée de travail avec un intervalle d'environ une demi-heure ou une heure entre chaque intervention et que le temps de trajet pouvait représenter jusqu'à 11,49 % du temps de travail total ; que le temps de trajet pour se rendre d'un lieu de travail à un autre lieu de travail constitue un temps de travail effectif ; que l'employeur, invité à plusieurs reprises à prendre en compte et à rémunérer comme temps de travail effectif, non pas, ainsi que le prétendent les prévenus, les temps de pause entre deux interventions, mais le temps de trajet proprement dit pour se rendre d'un lieu de travail à un autre lieu de travail, a refusé de se soumettre à la demande de l'inspection du travail ; que s'il est possible de considérer qu'il n'y a pas "trajet", mais pause, entre deux lieux de travail lorsque le salarié dispose de suffisamment de temps libre entre deux interventions pour développer de véritables activités, cette situation, qui n'est que rarement justifiée par les plannings des aides à domicile, comme le montre par exemple le schéma des trois premiers jours de travail de février 2011 pour Mme Y..., ne ressort pas de la prévention fondée sur le procès-verbal de l'inspection du travail qui ne vise, au titre du travail dissimulé, que la durée du trajet proprement dit, soustraite du temps de "pause" entre deux interventions ; que la reconnaissance d'une marge de liberté arguée par les prévenus ne permet pas aux salariés de se soustraire, durant le trajet, à l'emprise de l'employeur responsable de l'organisation de leur emploi du temps, ce temps de trajet entre deux interventions constituant toujours du travail effectif pour les salariés qui ne peuvent être considérés comme vaquant à des occupations personnelles ; qu'alors que la matérialité du délit de dissimulation retenu par la prévention est caractérisée au vu du procès-verbal de l'inspection du travail, l'intention des prévenus se déduit de leur refus persistant, malgré deux courriers de cette administration, de se soumettre à la législation sur le temps de travail effectif qu'ils reconnaissent pourtant appliquer aux directeurs d'agence ; qu'eu égard aux circonstances de la commission du délit comme à la personnalité de M. X... et à la situation de la société Domidom services, il y a lieu de prononcer une amende de 20 000 euros à l'encontre de la société et une amende de 3 000 euros à l'encontre de son gérant ; qu'il convient d'ordonner en outre, à titre de peine complémentaire, l'affichage de l'arrêt, pendant quinze jours, à la porte de son siège et du siège de chacun de ses établissements ;
"1°) alors que l'article L 3121-4 du code du travail, dans sa rédaction issue de la loi du 18 janvier 2005, dispose que le temps de déplacement professionnel pour se rendre sur le lieu d'exécution du contrat de travail n'est pas un temps de travail effectif ; que, s'agissant de l'exclusion de la qualification de temps de travail effectif, ce texte n'opère aucune distinction selon la nature des déplacements professionnels, qu'il s'agisse des déplacements entre le domicile et le lieu d'exécution du travail ou des déplacements entre deux lieux distincts d'exécution du contrat de travail ; qu'en application de ce texte, l'absence de mention sur les bulletins de paie des temps de déplacement professionnels effectués par un salarié pour se rendre chez différents clients de l'employeur ne caractérise pas l'élément matériel du délit de travail dissimulé par dissimulation d'emploi salarié ; qu'en statuant comme elle l'a fait, la cour d'appel a violé les textes visés au moyen ;
"2°) alors et subsidiairement que la durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de son employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles ; que les temps d'interruption entre deux missions effectuées pour le compte de l'employeur ne sont pas constitutifs d'un temps de travail effectif dès lors que le salarié n'est susceptible de recevoir d'ordres de l'employeur et n'a pas à rendre compte de son activité au cours de ces périodes ; que le seul fait que, sans être supprimée, la possibilité de vaquer à des occupations personnelles au cours de cette interruption soit limitée, ne saurait caractériser un temps de travail effectif ; qu'en estimant que le temps de trajet entre deux interventions constituerait toujours un temps de travail effectif sans caractériser l'existence d'un pouvoir de direction et de contrôle exercé par l'employeur sur les salariés au cours de ces périodes, ni une impossibilité pour ses derniers de vaquer à des occupations personnelles, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision ;
"3°) alors et subsidiairement que l'élément intentionnel du délit de travail dissimulé par dissimulation d'emploi salarié doit être écarté lorsqu'il existe une difficulté juridique sérieuse au regard des textes et principes jurisprudentiels applicables quant à la qualification de certaines périodes au cours desquelles le salarié n'accomplit aucune prestation de travail pour le compte de l'employeur ; qu'au cas présent, il existe, au regard des articles L3121-1 et L3121-4 du code du travail, dans leur rédaction applicable aux fait litigieux, et de la jurisprudence de la Cour de cassation, une difficulté juridique quant au point de savoir si les déplacements effectués entre deux lieux de travail distincts au cours d'une période d'interruption du travail constituent ou non un temps de travail effectif ; qu'en estimant que l'élément intentionnel résultait du refus de la société Domidom services et de son gérant de se conformer au procès-verbal de l'administration du travail analysant ces périodes comme du temps de travail effectif, sur le fondement de principes antérieurs à l'entrée en vigueur de la loi du 18 janvier 2005, la cour d'appel a violé les textes susvisés" ;
Attendu qu'il résulte de l'arrêt attaqué et du procès-verbal de l'inspection du travail, base de la poursuite, qu'un contrôle effectué le 3 novembre 2010 par les services de ladite inspection du travail au sein de la société Domidom services, spécialisée dans l'aide à domicile des personnes âgées dépendantes ou handicapées, dont le gérant est M. X..., a fait apparaître, au vu des bulletins de paie et des plannings des auxiliaires de vie ou aides à domicile, que les temps de déplacement passés par ces salariés pour se rendre du domicile d'un client à un autre au cours d'une même journée de travail n'étaient pas pris en compte dans le calcul de leur salaire ; que, poursuivis devant le tribunal correctionnel du chef de travail dissimulé, la société Domidom services et son gérant ont été renvoyés des fins de la poursuite ; que le ministère public a relevé appel de cette décision ;
Attendu que, pour infirmer le jugement entrepris et déclarer les prévenus coupables de travail dissimulé, l'arrêt énonce que le temps de déplacement professionnel entre le domicile d'un client et celui d'un autre client, au cours d'une même journée, constitue un temps de travail effectif et non un temps de pause, dès lors que les salariés ne sont pas soustraits, au cours de ces trajets, à l'autorité du chef d'entreprise ; que les juges ajoutent que l'intention coupable des prévenus se déduit de leur refus persistant de se soumettre à la législation en vigueur malgré deux rappels de l'administration compétente ;
Attendu qu'en l'état de ces énonciations, et dès lors que ne sont pas applicables à la présente espèce les dispositions de l'article L 3121-4 du code du travail, la cour d'appel a justifié sa décision ;
D'où il suit que le moyen ne saurait être accueilli ;
Et attendu que l'arrêt est régulier en la forme ;
Rejette le pourvoi ;

samedi 20 septembre 2014

Les groupements d'employeurs, solution idéale pour les activités périscolaires ? : La réponse de Nicolas VERDON

Si quelques cas de maires frondeurs ont attiré l'attention sur la difficulté à mettre en place les nouveaux rythmes scolaires en cette rentrée 2014, l'essentiel des communes de France a fait face à cette nouvelle obligation. Et certaines ont même fait appel à une solution originale mais peu connue : le groupement d'employeurs. 
Le principe est simple : plusieurs structures (collectivités, associations) se regroupent pour se partager le temps et le salaire d'un intervenant, tout en chargeant un tiers de gérer les aspects matériels (établissement du contrat, de la paie…). "C'est le système idéal, surtout si on le croise avec la réforme des temps partiels", constate Nicolas Verdon, président de la Fédération nationale Profession sport et loisirs (FNPSL), une structure qui gère actuellement 24.700 emplois pour le compte de 12.600 structures adhérentes, dont un très grand nombre de groupements d'employeurs.

"On est partis des professionnels et de la compétence sur les territoires"

En Poitou-Charentes, l'association Profession sport et loisirs a anticipé la rentrée 2014 en réfléchissant dès le printemps à une offre pour les collectivités. "Nous avions déjà plusieurs collectivités adhérentes et certaines nous ont sollicités, explique Marie Devaud, directrice de l'association. Parallèlement, nous avons sensibilisé les collectivités via l'association des maires locale." 
Mais ce relais ne s'est pas montré aussi efficace que PSL Poitou-Charentes l'espérait, faute d'avoir pu toucher la bonne personne en mairie. L'association a donc changé son fusil d'épaule en sollicitant les professionnels de son réseau. Ces derniers ont fait connaître leurs disponibilités sur les temps périscolaires mais aussi leur désir d'intervenir auprès de ce public. "On est partis des professionnels et de la compétence sur les territoires. Chaque fois que nous étions sollicités par une collectivité, nous avions donc une liste d'intervenants disponibles", précise Marie Devaud. Résultat, ce sont aujourd'hui une quarantaine de professionnels dans autant de communes ou communautés de communes qui interviennent par le biais de PSL Poitou-Charentes.

Toutes les collectivités sont concernées

Si les petites collectivités semblent des cibles privilégiées pour les groupements d'employeurs tels que PSL, cette solution a également un intérêt pour les autres. "Les grandes collectivités vont d'abord s'appuyer sur leur propre personnel et sur le tissu associatif local, décrypte Marie Devaud. Mais elles risquent d'en voir les limites rapidement, non pas en termes de compétences, mais sur des questions de responsabilité et de mise à disposition." 
En effet, en signant une convention avec une association qui va effectuer une prestation pour la collectivité, celle-ci n'aura pas de lien juridique avec l'intervenant. "En passant par un groupement d'employeurs, la collectivité est maîtresse d'œuvre du temps qu'elle paye, alors que dans le cadre d'une prestation, il n'y a pas de lien de subordination avec l'intervenant, lequel peut être un bénévole sans qualification", argumente Marie Devaud. Avec le groupement d'employeurs, en revanche, la commune choisit la personne, sa compétence et sa qualification, et elle organise son travail sur le terrain. Cet intérêt, une commune aussi importante que Paris l'a compris. La capitale vient d'entamer des discussions avec la FNSPL.

Pérenniser les emplois, sensibiliser les collectivités

Enjeu central dans l'organisation des nouveaux rythmes scolaires, l'intervention d'animateurs dans les écoles l'est aussi au regard de la pérennisation de ces emplois souvent précaires, une préoccupation au cœur de l'ADN de la FNPSL. "L'enjeu pour nous est d'amener les collectivités à s'inscrire dans la durée. C'est aussi la formation des professionnels pour qu'ils diversifient leurs compétences, et pour asseoir ces compétences dans les territoires", plaide Marie Devaud. Car selon elle, "dès que l'on sort des grandes villes, il y a une fuite des compétences. On n'arrive pas à maintenir des professionnels en poste. On n'a pas suffisamment d'heures ou de profils de carrière à proposer".
Avec les besoins générés par les nouveaux rythmes scolaires, il existe désormais une possibilité pour que le maillage territorial s'organise autour des collectivités et des associations. Mais cela passera par une sensibilisation accrue des décideurs, tant au niveau national que local, une carence que reconnaît la FNPSL. "Les rythmes scolaires sont pour nous une opportunité de compléter des temps d'emploi d'éducateurs. Nous défendons l'idée que pour créer des emplois et les pérenniser, il faut être sur des champs larges, qui intègrent le sport mais aussi l'animation et l'éducation. Nous devrions bâtir avec le ministère des Sports un plan plus large. Il faudrait également qu'on travaille avec les associations de maires, si ce n'est pas trop tard, car nous offrons une solution assez idéale", conclut Nicolas Verdon.

jeudi 18 septembre 2014

Le Conseil Economique et Social préconise de lever les freins au développement des groupements d'employeurs


"Nous préconisons le développement des groupements d'employeurs multisectoriels", a expliqué Rafaël Nedzynski, rapporteur de l'avis du CESE (conseil économique social et environnemental) sur la saisonnalité dans les filières agricole, agroalimentaire et halieutique, lors d'une conférence, à Paris, le 9 septembre. L'idée est de faciliter la juxtaposition d'activités saisonnières complémentaires. "Il s'agit de construire des boucles saisonnières en recensant les emplois disponibles sur une année", poursuit le rapporteur, "ainsi, il serait possible, selon les cas, de "sédentariser" les travailleurs saisonniers en capitalisant 8 à 10 mois de travail, avec trois ou quatre contrats, dans la même zone".

Ont été notamment audités pour ce rapport, Philippe BENITO (UGEF), Gilles DUQUET  (GE Agricole DESFI) et Maryse LE MAUX (GE Cornoualia)

Extraits :

"les GE demeurent dans leur quasi-totalité monosectoriels compte tenu notamment des difficultés liées à l’application des conventions collectives ou de régimes sociaux différents en fonction des activités exercées,  principalement en ce qui concerne la MSA et le régime général. Le même constat est fait pour la mise à disposition de personnel, soumise à une TVA dans des conditions qui peuvent varier d’un secteur à un autre. Ces obstacles d’ordre juridique, fiscal et social au développement des GE multisectoriels devraient être levés par une harmonisation des règles visant à supprimer des différences de traitement en fonction des secteurs d’activité des entreprises ou exploitations adhérentes. Dans le même esprit, l’égalité de traitement entre les salariés du GE et ceux des entreprises dans lesquelles ils sont mis à disposition, prévue par la loi Cherpion du 28 juillet 2011, doit être préservée même si, à titre subsidiaire, des accords collectifs, négociés au niveau des GE puis sur un plan national, apparaissent nécessaires sur des sujets tels que les congés annuels, la durée du travail, la formation professionnelle et la pérennisation des contrats de travail, la protection sociale ou la représentation du personnel, par exemple. Notre assemblée souhaite qu’une réflexion soit engagée 
entre les pouvoirs publics et les professionnels concernés afin de faciliter une perméabilité entre les secteurs, bénéfique à la fois pour les entreprises et les salariés."

Pour accéder au rapport complet cliquez ci-dessous

Le rapport complet du CESE

mardi 16 septembre 2014

Isabelle Le Faucheur annonce la création d'un second syndicat national des groupements d'employeurs

Et de deux !

Après le SNGEM créée en 2012 sous la forme juridique d'un syndicat patronal national représentatif  ( Le site du SNGEM ), Isabelle Le Faucheur annonce la naissance d'un second syndicat national concurrent, dénommé FNGE (à ne pas confondre avec l'UGEF) dont elle assure la Présidence.

Isabelle Le Faucheur est actuellement présidente du CRGE Pays de Loire qui compte une vingtaine d'adhérents ( présentation d'Isabelle Le Faucheur)

Les points communs entre ces deux syndicats semblent nombreux. Outre leur forme juridique, ils sont tous les deux l'émanation de "transfuges" d'autres structures: Thierry CHEVALLEREAU (SNGEM) était précédemment délégué régional du CRGE Poitou Charentes et Isabelle le Faucheur a été peu de temps secrétaire générale de l'UGEF.
Autre point commun: ces deux syndicats se sont fait remarquer (plusieurs articles sur ce Blog en ce sens) pour leur appel à protester pour la taxation des CDD dans les groupements d'employeurs (un paradoxe pour des GE dont l'objectif est de faire du CDI... ). On retrouve en effet au Bureau de la future FNGE, Claudine Esnault , Présidente honoraire de RESO France (18 groupements d'employeurs de l'hôtellerie et la restauration, pour un total d'environ 300 ETP très majoritairement en CDD d'usage) qui a longtemps porté cette revendication.

Ces deux syndicats seront-ils invités à la table des futures négociations inter professionnelles sur les groupements d'employeurs avec la CGPME et le MEDEF?. On peut sérieusement en douter car il faudra préalablement qu'ils démontrent , d'une part, leur représentativité, et d'autre part, qu'ils déterminent lequel des deux syndicats parlerait au nom des groupements d'employeurs.


Cette initiative portée par Isabelle le Faucheur fait l'objet d'une réunion d'information ouverte à tous le 18 septembre de 13:45 à 16:00 dans les locaux de la confédération générale des Scop, où la FNGE est hébergée pour son siège social (37 rue Lecraire 75017 Paris).



Comme le détaille la présentation ci-dessus, la FNGE n'a pas simplement l'ambition de représenter syndicalement tous les groupements d'employeurs français car elle compte aussi recueillir les adhésions directes des GEIQ, des GE Agricoles, associatifs, culturels ou multi sectoriels.
C'est donc aussi une concurrence directe qui sera faite notamment à la FNGEAR (groupements d'employeurs agricoles et ruraux) , la Fédération nationale Profession sport et loisirs ou la Fédération Française des GEIQ qui comptent plusieurs milliers de groupements d'employeurs adhérents.

La représentation nationale des groupements d'employeurs se trouve donc encore un peu plus morcelée alors qu'il serait nécessaire, de l'avis quasi général, de regrouper toutes les forces pour que les groupements d'employeurs soient mieux reconnus auprès des organisations syndicales nationales représentatives des employeurs et des salariés  et auprès de l'Etat.


dimanche 14 septembre 2014

Le contrat groupe de Responsabilité Civile Professionnelle AXA-NOVALLIANCE dédié aux groupements d’employeurs : une meilleure couverture à un prix ultra compétitif



L’Union fait la force...surtout en matière d'assurances

L’association NOVALLIANCE, spécialiste du service aux structures de mise à disposition du personnel (GE, GEIQ, Intérim solidaire, AI, Chantiers d'insertion...)  a mis en place un contrat groupe « Groupements d’Employeurs » en partenariat avec la compagnie d’assurances AXA.

Près de 40 groupements d’employeurs  y ont déjà souscrit.
Les garanties ont été étudiées de manière spécifique pour les groupements d’employeurs, notamment sur la question de la faute inexcusable, en matière d’accident du travail.


Le tarif est fonction du chiffre d’affaires du groupement d’employeurs.  

Exemple 1 : un groupement d’employeurs agricole emploie un ouvrier et réalise 24 000€ de chiffre d’affaire. Sa prime d’assurance annuelle sera d'environ  25 €


Exemple 2 : un GEIQ qui a 15 salariés en équivalent temps plein et fait 410 000€ de chiffre d’affaire.
Sa prime annuelle sera d'environ 400 €

Exemple 3 : un groupement d’employeurs multi sectoriel a 60 salariés en ETP soit  1.6 million d’€. Sa prime annuelle sera d'environ 1 600 €


Pour en savoir plus :

- Pour lire la  brochure de l’assureur, cliquez ci-dessous

La brochure des garanties AXA-NOVALLIANCE


- Contact:  Monsieur Brousse au 0820 71 02 09





mercredi 10 septembre 2014

La Cour de Cassation rappelle le rôle des AGS en cas de liquidation judiciaire d'un groupement d'employeurs



AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant :

Vu leur connexité, joint les pourvois, n° H 02-41.851, n G 02-41.852, n° J 02-41.853 et M 02-41.855 ;



Sur le moyen unique :



Attendu que, selon les arrêts attaqués (Lyon, 14 janvier 2002), Mmes X... et Y... et MM. Z... et A..., qui étaient employés par M. B..., sont passés en septembre 1996 au service du Groupement des employeurs des Marais (GEM), constitué par ce dernier avec d'autres entrepreneurs ; que le groupement ayant été placé en liquidation judiciaire le 11 mars 1997, les salariés ont été licenciés par le liquidateur judiciaire le 28 mars 1997, pendant la période de maintien provisoire de l'exploitation, autorisé par le tribunal de commerce ; que les salariés ont saisi le juge prud'homal pour être reconnus créanciers d'indemnités de rupture ;



Attendu que l'AGS de Paris fait grief aux arrêts d'avoir fixé des indemnités de rupture au passif de ce groupement et d'avoir dit qu'elle était tenue à garantie alors, selon le moyen :



1 / que les membres d'un groupement d'employeurs sont solidairement responsables de ses dettes à l'égard des salariés et des organismes créanciers de cotisations obligatoires ; qu'en fixant des créances salariales au passif du groupement d'employeurs, la cour d'appel a violé l'article L. 127-1, dernier alinéa, du Code du travail ;



2 / que la garantie de l'AGS est subsidiaire et n'intervient qu'en l'absence de fonds disponibles du débiteur ; qu'en disant qu'aucune disposition n'imposait aux salariés d'un groupement d'employeurs en liquidation judiciaire, de rechercher la responsabilité solidaire de ses membres, avant de mettre en oeuvre la garantie de l'AGS, la cour d'appel a violé les articles L. 127-1, dernier alinéa, et L. 143-11-7 du Code du travail ;



Mais attendu, d'abord, qu'il résulte de l'article L. 127-1 du Code du travail, que le groupement d'employeurs, auquel les salariés sont liés par des contrats de travail, est débiteur des sommes qui leur sont dues à ce titre ;



Attendu ensuite que l'AGS doit faire l'avance des sommes nécessaires au règlement des créances résultant de la rupture des contrats de travail intervenant pendant le maintien provisoire de l'activité autorisé par le jugement de liquidation judiciaire de l'employeur, dès lors que le représentant des créanciers ne dispose pas des fonds nécessaires, peu important que les associés du groupement placé en liquidation judiciaire soient solidairement responsables du passif salarial ;



Que le moyen n'est pas fondé ;



PAR CES MOTIFS :



REJETTE les pourvois ;



Condamne l'AGS de Paris et l'UNEDIC de Chalon-sur-Saône aux dépens ;



Ainsi fait et jugé par la Cour de Cassation, Chambre sociale, et prononcé par le président en son audience publique du neuf mars deux mille quatre.

mardi 9 septembre 2014

Le CRGE de Bretagne organise son second séminaire inter-groupements d'employeurs



Dates  :    jeudi    11    &   vendredi    12    septembre    2014  
    
Lieu  :    Domaine    des  Ormes  (Dol-­‐de    Bretagne   -­  http://www.lesormes.com)    
    
L’organisateur   de   l’événement    :    
    
Le  CRGE    (Centre    de  Ressource   des  Groupements   d’Employeurs)    de    Bretagne    et      ses    16    groupement    d’employeurs    adhérents,    employant    plus    de  700    salariés        (82    %   en   CDI)   &   au    service    de    1     400  adhérents.  
    
L’ambition  :    A    l’instar    du   succès  du   1er  séminaire    inter-­‐GE    de    2011,    nous    avons   le   souhait   de   proposer   aux  praticiens   des  Groupement   d’Employeurs       
(Président,   trésoriers   &   équipes   des   structures)   des   formations   de   très   grande    qualité,   pratiques    et   opérationnels   dans   un   cadre   convivial   et   agréable…favorisant     l’échange.  
    
Public    cible    :    les    praticiens    des    GE  (équipes    structure   des  GE,  les   membres   du       CA    ou/et   du   Bureau   du   GE)1    
    
Les  contacter  :    
•   contact@crgebretagne.fr  
•   LE   CAP   VERT    –    5    rue    Félix   Le   Dantec   –    29000    QUIMPER  
•   06   20   98    02    74  
•   http://www.crgebretagne.fr/  
    
Comment   suivre    l’événement    :  
•   Mail  :    contact@seminaireinterge.com    
•   Blog  :    http://seminaireinterge.com/    
•   Twitter  :    @INTERGE    
•   Page    Fan    FB  :      
https://www.facebook.com/pages/CRGE-­‐Bretagne/177446295634247    
    
http://www.weezevent.com/

Pour    s’inscrire    :    
•   Site   d’inscription    enligne    par  CB  –    via    https://www.weezevent.com/seminaire-inter-ge-2014
•   Site   d’inscription     par  chèque  (faire    un   formulaire  d’inscription    téléchargeable)   
Seules  les  inscriptions    payées   seront   prises  en  compte  
    


 Possibilité   d’accueil    et    d’hébergement    dès    le    10      septembre   

PROGRAMME

11   septembre    :    9   H   30   –    18    H    30  (Accueil    des   participant     dès    8    H    30)  
    
5    thématiques    de    formation    (6   groupes    maximum)    :    
    
1.   «Les    outils   2.0   au   service    de    mon  GE»    (2    groupes    -­ Niveau    1    et    2)     
2.   «Comprendre  et    optimiser  la    gestion    financière  et   le    pilotage  économique    de  mon    GE»       
3.   «Savoir   communiquer     &   convaincre  de   l’intérêt    de   mon    GE  !»    
4.   «12    questions   et  les    12    réponses    aux   problématiques    concrètes    de    mon    GE  !»    
5.   «La    fonction    RH    à    temps    partagé  comme     un   axe  de  développement    stratégique  de    mon  GE»       
    
Apéritif  festif  et  animation    surprise  !    
    
Diner    et  «    soirée    corsaire    »    (et    encore    des    surprises)    !  
    
12   septembre    :    9   H   00   –    14    H    30  


•   Plénière   juridique    animée    par    le    cabinet    GESCIAL    «    le    rapport    conflictuel    dans    un   GE  »    
•   Débat  sur    «les    nécessaires    initiatives    et    actions  nationales  avec    les    participants»  
•   Intervention   du   Vice-­‐président    de   la   Région   Bretagne    Loïg  Chesnais-­‐Girard       
«  la    pertinence    de   l’outil    GE   au   service    du    territoire    »    









Le Haut-Chablais (Haute-Savoie) souhaite instaurer des CDI pour les saisonniers



Évoqué comme un projet capital dans les différentes moutures du Livre blanc des saisonniers rédigées par la mission locale, la création d'un groupement d'employeurs (GE) chablaisiens devrait se concrétiser dans les prochains mois.
« Ce sera un GE mixte public-privé avec la participation d'une dizaine d'entreprises du territoire et de la communauté de communes du Haut-Chablais (CCHC). Nous sommes en phase de concrétisation, il nous reste à définir les statuts et le type de convention collective. Nous aimerions pouvoir activer le dispositif dès cet hiver mais ce sera compliqué  », confie Jean-Pierre Benedetti, responsable du point accueil saisonnier (PAS) et cheville ouvrière du projet qui a démarché « 150 entreprises du territoire. » 

Une première départementale
La création de ce groupement d'employeurs sera en soi une petite révolution. D'abord, parce qu'il sera le premier du genre en Haute-Savoie mais surtout parce qu'il devrait améliorer la situation sociale de quelques Chablaisiens. « L'idée c'est de proposer aux saisonniers qui ont un emploi en hiver et un autre en été de disposer d'un CDI. Concrètement, ils seront employés en CDI par le GE et mis à disposition des entreprises. Ce sont des travailleurs qui sont aujourd'hui employés de manière continue mais qui signent deux CDD. En étant en CDI, ils pourront trouver plus facilement un logement, faire venir leur famille dans la vallée et pouvoir accéder au prêt bancaire », explique Jean-Pierre Benedetti qui souligne également les avantages pour les entreprises participantes. « Cela permet également de fidéliser le personnel. Les remontées mécaniques qui forment un dameur n'ont pas envie de le voir repartir deux ans après. S'il a la garantie de pouvoir être employé par la CCHC à l'entretien des sentiers l'été, par exemple, il sera plus facile pour lui de s'enraciner dans la région. » Bref, un vrai progrès pour des employés qui, même s'ils gagnent correctement leur vie, restent bloqués dans un statut handicapant socialement. A noter que ce sont les entreprises qui ont identifié les salariés susceptibles d'être employés par le futur GE.


Un projet qui, pour la CCHC, n'est qu'une pièce d'un plus vaste puzzle. « Cela s'inscrit dans une politique globale en matière d'accueil des saisonniers. Nous avons un programme ambitieux en termes d'accès au logement, à la consommation, au transport », note le responsable du PAS passé depuis quelques mois de la tutelle de la mission locale à celle de la CCHC. Et ceci n'est peut-être pas pour rien dans l'accélération du projet GE. Toujours très résolue, Jacqueline Garin, présidente de la CCHC, est « montée au créneau. Sur tout le territoire, je sens les élus et les chefs d'entreprises très concernés par le projet », insiste Jean-Pierre Benedetti.