Extrait de la Nouvelle République
Rémy Le Stum, directeur, et Marie-Gabrielle du Dresnay, qui a repris le flambeau de la présidence d'Air-Services après le décès d'Olivier Parnaudeau.
Air-Services dans les Deux Sèvres n’est pas tout à fait une structure d’insertion comme les autres. Partenaire des entreprises, elle se développe pour plus d’efficacité.
Une structure militante, c'est ainsi que Rémy Le Stum, le directeur d'Air-Services, qualifie l'entreprise qu'il dirige. Air, association intermédiaire de réinsertion, a été créée en 1987, pour poursuivre le travail de la cellule de reconversion mise en place après un plan social important aux Ateliers de La Chaînette.
En 2008, à l'arrivée du jeune responsable et sous l'impulsion d'Olivier Parnaudeau, son président, la structure prend un virage à 180 degrés. « Nous ne faisions pratiquement que du service à la personne à l'époque et cela ne permettait guère d'accompagner les gens vers des emplois durables. De plus, notre budget était miséreux. Nous avons fait le choix alors de nous tourner vers les entreprises et celui de la professionnalisation. »
Un chiffre d'affaires annuel de 3 M€
Et Rémy Le Stum ne cache pas que les résultats sont là, aujourd'hui. Avec une bonne santé économique revendiquée. « Mais ne croyez pas que c'est grâce aux subventions. Au total, ces aides, qu'elles viennent de l'État ou du conseil général, ne dépassent pas 40.000 € sur un chiffre d'affaires annuel de 3 millions. C'est important pour l'accompagnement socioprofessionnel mais c'est loin d'être l'essentiel de nos moyens. »
Ce succès, c'est d'abord celui d'une méthode : Vita-Air. « On arrête de s'épuiser à accompagner les gens et on essaye plutôt d'amener les entreprises à s'adapter aux compétences des personnes qui vivent et cherchent du travail sur le territoire. » Et visiblement, les résultats sont là. « Nous étions cinq dans la structure, alors. Nous sommes dix désormais. » Avec pour objectif de multiplier ce chiffre par deux dans un avenir à moyen terme. Et s'adapter ainsi aux besoins des 500 entreprises « clientes » ou « partenaires » et à ceux des 450 personnes en insertion dont s'occupe Air-Services au quotidien.
« Pour prendre un exemple, on peut évoquer cette entreprise qui cherchait désespérément des électriciens auto. Après un audit assez fin, on s'est aperçu que les électriciens déjà dans l'entreprise accomplissaient aussi de multiples tâches qui les détournaient de leur qualification d'origine. On a donc proposé du personnel pour effectuer ces tâches, laissant aux électriciens auto ce qui est purement de leur métier. Et comme, en plus, ce sont des prestations que nous vendons à nos clients, c'est très souple, pour eux. Quand ils ont besoin, ils prennent et quand ils n'ont plus besoin, on propose nos prestations ailleurs. Nos salariés, en insertion, eux, ils travaillent. Et quand ils ont fait la preuve de leur efficacité dans une entreprise, cela se termine souvent par un contrat. »
Entre 100 et 150 personnes « sortent » ainsi chaque année des sphères d'Air-Services.« Avec un contrat long ou même un contrat à durée indéterminée. C'est la finalité. »
Ce succès, c'est d'abord celui d'une méthode : Vita-Air. « On arrête de s'épuiser à accompagner les gens et on essaye plutôt d'amener les entreprises à s'adapter aux compétences des personnes qui vivent et cherchent du travail sur le territoire. » Et visiblement, les résultats sont là. « Nous étions cinq dans la structure, alors. Nous sommes dix désormais. » Avec pour objectif de multiplier ce chiffre par deux dans un avenir à moyen terme. Et s'adapter ainsi aux besoins des 500 entreprises « clientes » ou « partenaires » et à ceux des 450 personnes en insertion dont s'occupe Air-Services au quotidien.
« Pour prendre un exemple, on peut évoquer cette entreprise qui cherchait désespérément des électriciens auto. Après un audit assez fin, on s'est aperçu que les électriciens déjà dans l'entreprise accomplissaient aussi de multiples tâches qui les détournaient de leur qualification d'origine. On a donc proposé du personnel pour effectuer ces tâches, laissant aux électriciens auto ce qui est purement de leur métier. Et comme, en plus, ce sont des prestations que nous vendons à nos clients, c'est très souple, pour eux. Quand ils ont besoin, ils prennent et quand ils n'ont plus besoin, on propose nos prestations ailleurs. Nos salariés, en insertion, eux, ils travaillent. Et quand ils ont fait la preuve de leur efficacité dans une entreprise, cela se termine souvent par un contrat. »
Entre 100 et 150 personnes « sortent » ainsi chaque année des sphères d'Air-Services.« Avec un contrat long ou même un contrat à durée indéterminée. C'est la finalité. »
Une entreprise d'insertion qui se comporte comme un groupement d'employeurs et comme une structure d'audit et de conseil aux entreprises, c'est, pour Rémy Le Stum, la clé de la réussite. Mais sa plus grande réussite serait de fermer les portes de sa structure devenue sans objet. « On n'en est pas là. Et pour l'instant, ce sont des gens de Gâtine que l'on fait travailler en Gâtine. Et c'est bien ! »
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