Deux décrets lèveront bientôt les freins à l'embauche des alternants, notamment celui de l'interdiction absolue du travail en hauteur pour les mineurs lorsqu'il n'existe pas de «mesures de protection collective».
Miracle, les apprentis pourront à nouveau monter sur des escabeaux! En septembre 2014, lors de la mobilisation destinée à relancer un apprentissage en recul depuis 2013, l'exécutif avait annoncé qu'il lèverait les freins à l'embauche des alternants. Deux blocages étaient visés. Un décret d'octobre 2013 a généralisé l'interdiction absolue du travail en hauteur pour les mineurs lorsqu'il n'existe pas de «mesures de protection collective» (c'est-à-dire des équipements lourds, comme des chariots avec harnais). Impossible dès lors pour un apprenti agriculteur de cueillir des fruits en montant sur une échelle!
Déclarations simplifiées
L'autre problème concerne les machines dangereuses et les produits chimiques. Pour que les apprentis mineurs puissent les utiliser - ce qui est indispensable pour se former dans certains secteurs comme la menuiserie, l'industrie -, l'entreprise doit demander une autorisation à l'inspection du travail. Une contrainte rédhibitoire.
Deux décrets préparés par le ministère du Travail lèveront bientôt ces freins. À compter du 1er mai, les entreprises devront seulement déclarer à l'inspection du travail les apprentis mineurs travaillant avec des machines dangereuses ou des produits chimiques. «Ces déclarations seront simplifiées: il faudra mentionner la catégorie de machine, et non plus son numéro de série, son type, etc.», précise-t-on au ministère. En outre, les mineurs seront autorisés à utiliser «des échelles, escabeaux et marchepieds», et plus généralement à travailler en hauteur avec des protections individuelles. De quoi simplifier la vie des entreprises.
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