lundi 25 mai 2015

Premiers résultats sur l'enquête réalisée par l'Institut de Gestion Sociale sur le temps partagé

A l’occasion de la Nuit des RH consacrée au temps partagé, le 15 avril dernier, le LISPE-IGS (Laboratoire d’Innovations Sociales et Performance d’Entreprise de l’IGS-RH), en partenariat avec l’ANDRH, a révélé les résultats d’une étude sur le temps partagé chez les cadres.

Le principe du temps partagé consiste, pour un salarié, à travailler pour plusieurs entreprises en ayant un seul contrat de travail signé avec un regroupements d’employeurs ou une sociétés de travail à temps partagé (note CR: Portage, ETTP, CDI intérimaire). Si ce mode d’organisation du travail reste encore à la marge, ceux qui le pratiquent s’avèrent relativement satisfaits. Deux raisons : ils sont devenus autonomes et ont développé de nouvelles compétences !
L’enquête a interrogé 763 personnes travaillant ou non en temps partagé, ainsi que 161 personnes susceptibles de recruter des personnes en temps partagé. Près de 8% des répondants sont des anciens de l’IGS. Le profil type du salarié en temps partagé est le suivant : 67% de régionaux contre 33% en région IDF. 46% ont entre 40 et 49 ans.
Un choix fort et durable
Pour 77% des répondants, un événement important au cours de leur carrière professionnelle les a incités à s’engager dans la voie du temps partagé. « Souvent, ils ont choisi cette option pour faire un métier qui les passionnait et l’exercer dans des conditions différentes. Par exemple, un sapeur-pompier a créé il y a plus de 15 ans son activité de plomberie... Un rêve d’enfance pour lequel il avait suivi une formation dans sa jeunesse. » souligne Lionel Prud’homme, directeur du LISPE.
Cette recherche de liberté a coïncidé pour ces professionnels avec l’acquisition de nouvelles compétences, notamment au niveau des soft skills. On peut aussi signaler la capacité des salariés en temps partagé à se montrer organisés en matière de traitement des priorités, et à faire preuve d’agilité pour traiter en même temps différents sujets.
Sur l’autonomie, les répondants se félicitent de ne plus avoir de patrons ou d’avoir réussi à reprendre les commandes de leur carrière. Ils indiquent par ailleurs s’être lassés de leur expérience de mono-activité. A noter : les travailleurs cadres en temps partagé ont pour la plupart maintenu ou développé leur pouvoir d’achat.
Au niveau des contraintes, « les répondants estiment que la principale difficulté en matière de multi-activité concerne la gestion du temps. D’autres signalent également un défi constant de jonglage intellectuel. Enfin, ils essaient d’éviter de se laisser consumer par le travail. »
Du côté des entreprises
Environ 44% des entreprises déclarent avoir recours au temps partagé pour recruter des cadres. Elles sollicitent cette catégorie de professionnels pour 3 raisons principales qui sont:
  • l’apport d’une compétence, 
  • la gestion de projet
  • et le besoin de flexibilité.

Les freins signalés par les entreprises sont de trois types : 
  • difficulté à trouver la perle rare, 
  • préoccupations autour de la confidentialité des données 
  • ou encore lourdeur administrative.


1 commentaire:

  1. Le temps partagé est une nouvelle tendance qui plait puisqu'elle satisfait l'employeur comme l'employé. Cela permet de conserver de bons éléments tout en ayant un confort financier. Les résultats de cette enquête sont très intéressants !

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