jeudi 18 mars 2010

Un premier bilan en demi-teinte de l’expérimentation « groupements d’activités »

Le groupement d’activités est une expérimentation sociale dont l’idée a été lancée en 2007 à l’initiative de Martin HIRSCH, Haut commissaire aux Solidarités Actives contre la Pauvreté.

L’idée du « groupement d’activités » s’inspire largement des groupements d’employeurs et des GEIQ mais diffère en plusieurs points :

- la structure est créée sous la forme légale de l’ ETTP (Enterprise de Travail à Temps Partagé) sous la forme de société ou d’association

- les adhérents ou associés de l’ETTP ne sont pas responsables solidairement des dettes sociales du groupement et la structure doit souscrire une caution au même titre que les entreprises de travail temporaire

- Il peut y avoir une mise à disposition au sein du groupement d’activités d’intervenants du Conseil Général, du PLIE ou de la Mission Locale ou de la Maison de l’Emploi

- L’embauche est réalisée systématiquement en CDI aidé (Cirma, CUI, …) avec une période de professionnalisation diplômante ou non.

Le premier projet de groupement d’activité a été lancé en Juillet 2008 à Nantes/Saint-Nazaire avec le Pôle de compétitivité EMC2 comme porteur de projet. Après quelques débuts difficiles le projet a été arrêté fin janvier 2010 car les embauches liées à la filière navale n’ont pu être réalisées du fait de la crise.
L'expérience semble avoir été très couteuse pour la collectivité (Région Pays de Loire, UIMM,...) comparée à l'absence de résultats en terme d'emploi et d'insertion.

Le second projet vient officiellement de débuter le 1er mars 2010, soit près de deux ans après le 1er projet de Loire Atlantique, à Tours, avec le nom d’AMETIS Touraine. Le recrutement d’un directeur a été effectué. Il a pour mission de recruter pas moins de 50 salariés pour la seule année 2010. Pour Yves Monteillet, consultant en charge du projet : « L'idée, c'est de considérer que la recherche d'emploi est un travail à temps plein. De nombreuses mesures sont mises à disposition des demandeurs d'emploi. Est ce qu'il ne vaut pas mieux mutualiser toutes ces aides pour gagner du temps en organisant la rencontre entre chômeurs et employeurs ? »



C’est donc le premier vrai test « grandeur nature » de ce nouveau concept de mise à disposition. A mi-chemin entre le GEIQ, avec un objet d’insertion et de qualification, et le groupement d’employeurs avec le CDI, l’avenir dira si ce type de structure a un réel avenir dans le paysage de la mise à disposition de personnel qui compte déjà beaucoup d’outils parfois peu lisibles pour les employeurs (AI, EETI, GE, GEIQ, ETT, ETTP, etc…).



Pour rappel, le secteur de l’insertion par l’économique compte déjà, selon le Haut Commissariat aux Solidarités Actives contre la Pauvreté., plus de 5 000 structures aussi diverses que des associations, des chantiers d'insertion, des entreprises d'insertion, des entreprises de travail temporaire d'insertion, des groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification, des régies de quartiers, etc

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