jeudi 21 juillet 2011

Groupements d’Activités : quel bilan et quel avenir pour cette formule après le départ de Martin HIRSCH du gouvernement ?

Le groupement d’activités est une expérimentation sociale dont l’idée a été lancée en 2008 à l’initiative de Martin HIRSCH, à l’époque Haut commissaire aux Solidarités Actives contre la Pauvreté.

Quel bilan peut-on tirer après 4 années d’expérimentation et après la démission de Martin HIRSCH du gouvernement en mars 2010 ?

La première expérimentation lancée en Juillet 2008 à Nantes/Saint-Nazaire avec le Pôle de compétitivité EMC2 comme porteur de projet a fait long feu et ce groupement d’acticités, lancé sous la forme associative, a été dissout en décembre 2009 sans jamais avoir été vraiment opérationnel.

Le second projet, dénommé AMETIS Touraine avait pour ambition de recruter 50 CDI en 2010. Au final, l’année 2010 s’est soldé par 23 embauches et une perte pour la structure de 104 000 euros bien que 400 000 euros d’aides aient pu être collectées pour financer les parcours d’intégration en 3 grandes étapes :

1. Une première étape consacrée à l’orientation et à l’acquisition d’un socle de
compétences transverses (« pré-qualification interprofessionnelle »), d’une durée de 600 à 700 heures.

2. Une deuxième étape de professionnalisation permettant d’acquérir une certification en lien avec l’orientation choisie par le salarié. Cette étape a une durée très variable suivant les parcours. Elle peut être réduite à quelques heures de formation complémentaire ou s’étaler sur plusieurs mois pour mener à une certification reconnue.

3. Une troisième étape de mise en situation de production en entreprise qui aboutit au transfert du CDI en CUI-CAE

D’autres projets sont annoncés en phase opérationnelle pour septembre 2011 avec des lancements à Mulhouse et dans le Vaucluse et ultérieurement dans le Nord ou en Aquitaine.

Le réseau est désormais structuré avec à sa tête SAS "Réseau AMETIS" détenue par Yves Monteillet, Vincent Boutemy et le Cabinet BOSCOP, lui-même dirigé par Vincent Boutemy qui est par là même représentant légal de Réseau AMETIS.

Les structures locales, comme AMETIS Touraine, sont créées sous la forme de sociétés détenues à 100% par Réseau Ametis et dirigées à leur tour par le même représentant légal que Réseau AMETIS et le Cabinet BOSCOP.

Pour permettre la mise à disposition de personnel dans ce cadre privé, c’est le statut d’ETTP (Enterprise de Travail à Temps Partagé) qui a été choisi avec, comme pour le secteur de l’intérim, la mise en œuvre d’une caution bancaire de plus 100 000 euros pour chaque société locale AMETIS créée.

C’est donc certainement en 2011 que le premier vrai test « grandeur nature » de ce nouveau concept de mise à disposition privé aura lieu. A mi-chemin entre le GEIQ, avec un objet d’insertion et de qualification, et le groupement d’employeurs avec le CDI, l’avenir dira si ce type de structure privé à but lucratif a un réel avenir dans le paysage de la mise à disposition de personnel qui compte déjà beaucoup d’outils parfois peu lisibles pour les employeurs (AI, ETTI, GE, GEIQ, ETT, ETTP, ACI, etc…).

le détail du parcours d'insertion

Le bilan intermédiaire de la société Réseau AMETIS à fin juin 2011

1 commentaire:

  1. C'est scandaleux de voir comment l'Etat dilapide l'argent des contribuables dans des initiatives aussi "fumeuses".
    Jamais les GE ou les GEIQ n'ont eu de tes soutiens financiers et pourtant leurs résultats sont 1000 fois plus probants que ces fumeux groupements d'activités.

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