vendredi 26 avril 2013

Débuts plus que timides pour les emplois d'avenir : l'exemple du Béarn




Les contrats d’avenir se heurtent au silence
Le président de la Mission locale des jeunes dénonce la frilosité de bien des élus.

« Inadmissible ! Ce n’est pas bien de se comporter comme ça » estime Olivier Dartigolles. Le président de la Mission locale des jeunes ne décolère pas devant le peu d’empressement qui est mis dans l’agglomération et sur le bassin d’emploi de Pau à proposer des contrats d’avenir.

Lancés il y a cinq mois, ces derniers s’adressent aux jeunes de 16 à 25 ans qui se trouvent dans une situation particulièrement difficile. Que ce soit sur le plan de la formation, ou de leurs origines, par exemple lorsqu’ils habitent une zone urbaine sensible. Ces derniers peuvent être recrutés pour une durée de un à trois ans par des collectivités locales, des associations ou des établissements publics. Sachant que l’État finance 75 % du salaire brut qui leur est versé.

24 contrats signés
Sur le territoire géré par la Mission locale, 1 500 jeunes sont éligibles à ce dispositif. « Or, aujourd’hui, 24 contrats ont été signés sur un total de 63 offres seulement » constate Olivier Dartigolles. Parmi cet ensemble, 29 offres émanent de collectivités locales, dont 14 pour la seule mairie de Pau et sept pour le centre communal d’action sociale, et 27 proviennent d’associations sportives ou de service.

Si le Conseil général et le centre hospitalier sont salués au passage pour avoir répondu favorablement au dispositif, Olivier Dartigolles ne cache pas son amertume de voir que d’autres élus de grandes villes, y compris de gauche, font pour le moment la sourde oreille.

Certes, le dispositif a ses imperfections [formation qualifiante à la charge de l’employeur, rôle de tuteur non défini, contraintes budgétaires des associations], reconnaît le président de la mission. Mais les candidatures proposées sont solides, et les jeunes très motivés. « Je m’adresse notamment aux maires de l’agglo pour leur dire qu’ils ne seront pas déçus, et qu’ils peuvent former ainsi de futurs agents, en anticipant sur les départs en retraite. Je leur dis aussi d’avoir ce courage. Car s’il est vrai qu’il y a un coût et une prise de risque, cela peut aussi déboucher sur des réussites. »

« C’est maintenant qu’il faut agir » ajoute Olivier Dartigolles qui compte, dossiers en main, aller voir tous les maires de l’agglomération paloise pour leur tenir un discours simple : « Vas-y ! T’attends quoi ? »

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