lundi 30 septembre 2013

Réforme de la formation professionnelle : le calendrier express est fixé.




À l’occasion de la première réunion de négociation sur la formation professionnelle du 24 septembre, les participants ont arrêté un calendrier qui se prolonge jusqu’au 12 décembre, dans l’espoir d’aboutir à un accord dans le délai laissé par le gouvernement.
Si cette rencontre du 24 septembre a bien lancé la négociation interprofessionnelle, elle l’a fait toutefois sans aborder ni la méthode ni le fond du sujet, à savoir la réforme du système de formation professionnelle. En effet, au sortir de la brève réunion qui s’est tenue au Medef, seul un calendrier a été fixé.

Un objectif : conclure d’ici mi-décembre

Le calendrier retenu par les négociateurs prévoit, à compter du 24 septembre, une réunion toutes les deux semaines, à savoir les 10 et 23 octobre, 5 et 21 novembre et 5 et 12 décembre. Nouveau visage patronal de cette négociation, Florence Poivey se présente comme une « chef d’entreprise auto­didacte et engagée ». PDG d’Union Plastic, elle est présidente de la Fédération de la plasturgie depuis 2012. Nommée en juillet 2013 au conseil exécutif du Medef, elle est présidente de la commission éducation, formation et insertion. « On s’est fixé un tempo volontaire » afin de « conclure avant le 15 décembre », assure-t-elle.

L’objectif est de respecter le délai laissé par le gouvernement, qui souhaite pouvoir déposer un projet de loi suite à la négociation et avant la fin de l’année 2013.

Les débats ne sont pas encore rentrés dans le vif du sujet

Les débats s’organiseront-ils thème par thème ou suivant une approche plus globale et se fonderont-ils, selon la tradition, sur des documents patronaux régulièrement remis aux syndicats ? On ne connaît pas encore la méthode que suivra la négociation. Sur le fond, la chef de file du patronat indique que la négociation n’est pas encore rentrée dans le vif du sujet et qu’elle ne fera connaître sa position sur les différents points de la négociation devant les syndicats qu’à compter du 10 octobre.

Pour Marie-Françoise Leflon (CFE-CGC) « chaque négociateur patronal a ses méthodes », il s’agit donc d’apprendre à négocier avec la nouvelle représentante du Medef. Pour sa part, Jean-Pierre Therry (CFTC) se dit assez « étonné » et estime qu’en n’abordant pas le fond du problème « la partie patronale ne répond pas à l’urgence de la situation » et a fait perdre à la négociation une des sept réunions actuellement programmées. Selon un communiqué, « malgré ses réserves sur les objectifs et l’opportunité d’une nouvelle réforme, la CGT s’engage pleinement dans cette négociation » et regrette que le patronat n’ait pas été prêt à négocier.

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