Claire Guezou, responsable de l’antenne nantaise de Vénétis, et Franck Delalande, directeur du groupement d’employeur. © Ouest-France
Les groupements d’employeurs permettent de « faire ensemble pour lutter contre la précarité de l’emploi ». Exemple avec Vénétis implanté en Bretagne et Pays de la Loire.
Répondre à un besoin
L’association Vénétis est née en 1997 « pour répondre à un besoin de travailleurs à temps partiel », explique Franck Delalande, directeur depuis sa création. À l’époque, seize entreprises de la région de Vannes (Michelin, TFE, Bic, Intermarché, Secab…) se partageaient des employés avec leurs spécificités ou des saisonniers, tous salariés de Vénétis, le groupement d’employeurs.
Un engagement fort
Ce mode de fonctionnement implique les entreprises qui sont solidairement, socialement et sociétalement responsables de tous les salariés du groupement. Les salariés sont généralement affectés à plusieurs entreprises implantées sur un même territoire. Le groupement profite ainsi des réseaux et des appuis des collectivités locales. La Bretagne compte 16 groupements d’employeurs qui gèrent quelque 800 emplois.
Croissance forte
Lancé à Vannes, Vénétis s’est développé à Lorient, Auray, Ploërmel. « Progressivement, on prenait confiance en nous », confie Franck Delalande. En 2011, Vénétis Saint-Nazaire voit le jour dans les Pays de la Loire, puis s’implante à Nantes en septembre 2012. Cette antenne est animée par Claire Guézou qui a eu une expérience dans ce type de structure en Côtes-d’Armor. Aujourd’hui, Vénétis emploie 140 salariés dont 17 à Nantes. Ils travaillent dans 260 entreprises qui ont de 1 à plusieurs centaines de salariés (75 % en ont moins de 20, 20 % moins de 300, 5 % sont des grands groupes). L’association emploie 9 personnes (7,3 équivalents temps plein) et progresse de 10 % par an.
Les avantages de l’emploi partagé
Pour l’employeur, cette formule répond à un besoin de temps partiels. La gestion administrative est assurée par le groupement, cela évite aussi certaines charges sur les salaires. Il n’a pas le risque de l’imprévu. Le salarié qui a des expériences diverses s’implique davantage dans les entreprises. Il bénéficie des réseaux et de l’accompagnement en ressources humaines de l’association. Il est employé en CDI, à temps choisi (80 % exercent à temps plein). Il bénéficie de formations et d’un accompagnement. Ses compétences sont valorisées.
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