mercredi 26 novembre 2014

Un récent rapport de l'Assemblée Nationale préconise de promouvoir de façon plus active le dispositif de groupement d’employeurs auprès des associations




Extraits :

"Au-delà des dispositifs de soutien aux associations employeurs, il convient
également de réduire la précarité de l’emploi associatif qui est liée, pour partie, à la place du temps partiel. Les groupements d’employeurs permettent précisément de limiter l’émiettement du temps de travail et d’embaucher à temps plein des salariés pour œuvrer au sein de plusieurs associations. En rendant les emplois plus attractifs, cette structure peut répondre aux problèmes de recrutement que connaissent les associations.
En mutualisant les moyens et en facilitant la gestion de l’emploi, le
groupement d’employeurs répond aussi aux freins à l’embauche liés à la
complexité administrative. Si ces groupements se développent depuis plusieurs
années, sous l’influence de l’État, des collectivités territoriales comme des réseaux associatifs, notamment dans le secteur de la jeunesse et des sports, il apparaîtaujourd’hui nécessaire de promouvoir de façon plus active ce dispositif. Du reste,comme l’a indiqué M. Patrick Kanner lors de son audition, ce dispositif constitue « une petite révolution » qu’il est nécessaire d’accompagner.

Cependant, ces dispositifs ne sont d’aucune aide lorsque les financements
associatifs sont amoindris ou incertains. La consolidation de l’emploi associatif
passe avant tout par un soutien financier de long terme au monde associatif et parla simplification de la vie administrative des associations. Mais il faut également que les services de l’État et des collectivités territoriales reconnaissent mieux l’importance de l’emploi associatif, qui comprend de nombreux métiers d’avenir.
D’ailleurs, comme l’a souligné avec justesse Mme Édith Archambault,
universitaire, « le travail bénévole a, au fil du temps, expérimenté des métiers
nouveaux. Historiquement, tout le travail social, infirmières et autres, a été
expérimenté bénévolement. Aujourd’hui, on le constate pour le bénévolat sportif, qui devient professionnel, et pour les animateurs culturels, désormais recrutés
dans le cadre des activités périscolaires, qui représentent beaucoup d’emplois,
mal payés, très fractionnés, comme on peut le constater dans les offres d’emploi
proposées par les missions locales. C’est vrai aussi de la médiation des conflits et de la prévention de la délinquance, qui deviennent des métiers alors qu’ils étaient exercés à titre bénévole seulement il y a encore vingt ans. »

L’emploi associatif ne doit pas être une variable d’ajustement mais faire
l’objet, en tant que tel, d’une politique de soutien affirmée. C’est notamment le
sens de la proposition formulée par l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux du Languedoc-Roussillon lors du déplacement du 6 octobre à Nîmes : exonérer de charges sociales le premier salarié d’une association constituerait, pour elle, une mesure concrète et forte, allant au-delà des solutions généralement avancées concernant, par exemple, lasimplification de la gestion administrative des associations.

Pour lire le rapport complet, cliquez ICI

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