mardi 17 février 2015

Manpower déclare assimiler le CDI Intérimaire à un groupement d'employeurs

extrait de la dépêche.fr


C'est nouveau, enfin presque. Et cela peut servir de courroie de transmission à l'emploi. Par les temps qui courent, c'est toujours ça de pris. Le CDI intérimaire (CDII) représente un nouveau type de contrat, au même titre que le CDD, le CDI ou l'alternance. Mais cette alternative aux CDD longs et à la sous-traitance répond aux mêmes enjeux avec plus de souplesse. L'émergence de ce contrat de flexisécurité résulte de l'Accord national interentreprises (ANI). Il permet d'associer la flexibilité du travail temporaire avec une mise à disposition d'un collaborateur dans la durée. C'est dans cette démarche que s'inscriront, à partir du 2 mars prochain, Donatien et Rachid, deux intérimaires suivis de près par Julie Sainson, responsable de l'agence Manpower.

Ce sont les deux premiers contrats de ce type pour l'ouest Aveyron. La particularité est qu'il s'agit bien de postes à temps pleins, directement salariés par Manpower. Les deux personnes recrutées travailleront dans le Pays villefranchois et sur la frange proche du Quercy, ce qui implique de fait une certaine mobilité et une souplesse avec l'intervention dans trois secteurs bien différents : métallurgie, agroalimentaire et menuiserie. Visiblement satisfait, Rachid analyse : «Si j'ai signé ce contrat, c'est parce que je suis en confiance avec l'agence, car j'ai la garantie d'aller d'une mission à une autre». S'il se trouve sans mission, il profitera de ce temps entre parenthèses pour se former. «Et il bénéficiera toujours d'une rémunération garantie au niveau du SMIC», indique Julie Sainson. Pas d'équivoque pour Donatien : «Avec ce type de contrat, on sort de la précarité».

La responsable locale de Manpower sait qu'elle ne multipliera pas ces CDII à l'infini. «Nous nous limiterons à cinq sur notre territoire, alors que l'entreprise en prévoit 4 000 en tout». Pas d'aides incitatives, juste une relation de confiance avec les entreprises, qui fait dire à Julie Sainson : «J'assimile cette opération à un groupement d'employeurs». Elle est persuadée que Donatien et Rachid, grâce à la formation, pourront évoluer et «peut-être nous quitteront pour intégrer un vrai CDI». D'autant que le salarié peut démissionner si l'éventualité se présente. De plus, comme elle l'analyse : «Cela donne aux entreprises partenaires une image d'employeur responsable à nos côtés, car c'est une solution solide juridiquement qui renvoie une image positive».

1 commentaire:

  1. Alors là, on est vraiment contents.
    La différence c'est qu'un GE va chercher à respecter le salarié pour ses compétences et non pas se donner une image opportuniste vis à vis de ses adhérents. Décidemment, la forme associative doit vraiment être un élément OBLIGATOIRE.

    RépondreSupprimer