jeudi 12 février 2015

Retour sur la conférence de Presse de François Rebsamen : du nouveau pour les groupements d'employeurs

Conférence de Presse du Ministre du Travail

François Rebsamen annonce le déploiement d'actions en faveur des GEIQ et des mesures pour les seniors

Extraits :

Un plan de développement des GEIQ (groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) sera lancé début 2015 : plus grande ouverture de l’accès au label, revalorisation des aides à l’accompagnement, meilleure mobilisation du dispositif dans les actions du service public de l’emploi. Les GEIQ permettent à des employeurs engagés dans l’insertion professionnelle de publics en difficulté de mutualiser leurs moyens pour les recruter et assurer leur suivi RH. Ils permettent de créer des solutions der recrutement pour des publics éloignés de l’emploi, et fournissent l’appui nécessaire aux employeurs soucieux de s’engager

Selon plusieurs sources recoupées, il semble bien que le gouvernement veuille élargir et dynamiser l'accès au dispositif GEIQ qui ne passera plus par une adhésion obligatoire à la FFGEIQ.
Jusqu'à présent, c'était en effet la FFGEIQ qui donnait son autorisation préalable d'implantation de nouveaux GEIQ, relativement restrictive, car interdisant toute concurrence entre deux GEIQ sur un même secteur géographique.


Par ailleurs le Ministre annonce
deux nouvelles catégories de contrats de professionnalisation pour mieux répondre au risque de chômage de longue durée : « Nouvelle carrière », « Nouvelle chance »
Le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 26 ans, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats. Son objectif est de permettre d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale. Les bénéficiaires âgés de 16 à 26 ans sont rémunérés en pourcentage du Smic selon leur âge et leur niveau de formation. Ce contrat ouvre droit pour l’employeur, pour certaines embauches et dans certaines limites, à une exonération de cotisations patronales de sécurité sociale.


 
« Nouvelle carrière »
L’objet de ce contrat est de prévenir le chômage de longue durée en permettant de favoriser le retour rapide à l’emploi des demandeurs d’emploi séniors ayant une riche expérience professionnelle à valoriser. Il s’adresserait à des demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus, disposant de compétences professionnelles à valoriser et à compléter.

L’action de formation, dans le cadre de ce contrat de professionnalisation, serait individualisée et ramenée à la durée minimum d’un contrat de professionnalisation de 150 heures. L’accès à des qualifications professionnelles ou à des certifications partielles pourrait être privilégié.

Cette nouvelle modalité de contrat de professionnalisation ne nécessite pas d’adaptation législative ou réglementaire.
 
 

Exemple :

Un demandeur d’emploi ancien ouvrier de montage automobile (montage d’éléments de pièces, composant d’ensembles mécaniques aux moyens d’outils et de machines) souhaite devenir conducteur d’installation automatique ou robotisée de fabrication mécanique. Cette activité, qui s’exerce également au sein d’entreprises industrielles, varie selon le secteur, le type d’équipement, de fabrication et de produits fabriqués. Le différentiel de compétences peut être pris en charge dans le cadre de la formation contrat de professionnalisation « nouvelle carrière ».
 
 

" Nouvelle chance "
L’objectif est de favoriser la réinsertion professionnelle des demandeurs d’emploi de longue durée peu ou pas qualifiés, ne disposant pas des pré-requis de base.


Pour eux, la durée du contrat de professionnalisation serait adaptée ; une dérogation à la durée maximale de 12 mois serait prévue et le contrat pourrait être porté à 24 mois (comme cela existe déjà pour certains publics : travailleurs handicapés, bénéficiaires du RSA par exemple).

Le parcours de formation serait décomposé en 2 phases :
- une phase permettant l’accès au socle de compétences (financement possible avec le CPF) ;

- une phase de formation qualifiante proprement dite.
Ce contrat pourrait éventuellement être ciblé sur des formations menant à des métiers en tension.

Ce dispositif nécessite une évolution législative (extension de la dérogation de durée et la nature des actions de formation).

Pour lire le rapport intégral cliquez ICI
 

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