jeudi 23 avril 2015

Pourquoi le Gesval, groupement orienté "collectivités territoriales", a t-il été liquidé ?



Après avoir fonctionné pendant près de quinze ans, le Groupement d’Employeurs des Services du Val de Lorraine a été liquidé il y a peu. Retour sur une initiative pourtant prometteuse.
L’idée fondatrice du Gesval, la « mutualisation » est incontestablement bonne. Elle s’est d’ailleurs imposée partout aussi bien dans le privé que dans le public. Mise en œuvre sur tout le territoire depuis 2000, les activités du Groupement d’Employeurs des Services du Val de Lorraine ont pourtant brutalement cessé en octobre suivi d'une douloureuse liquidation, laissant sur le carreau une trentaine de personnes.
« Grâce à la mutualisation, il est possible de pérenniser sur tout un territoire des activités que de petites communes ne peuvent pas porter seules », résume son président Jean-Luc Colombat. « En cumulant les besoins des petites collectivités ou des associations, on pouvait ainsi créer des postes sur tout le Val de Lorraine ». Animation socioculturelle ou sportive, accueil périscolaire, alphabétisation…. Le groupement embrasse un large champ d’intervention. Une centaine de communes et associations ont aussitôt adhéré à ce dispositif soutenu par l’État, du moins la première année. Le Groupement d’Employeurs des Services du Val de Lorraine a compté jusqu’à 35 salariés, l’équivalent de 20 temps pleins.
« Le problème, c’est que les partenaires qui applaudissaient des deux mains lors de la création n’ont pas joué le jeu », se souvient Jean-Luc Colombat qui analyse les causes de cet échec tout en reconnaissant ses « propres insuffisances », notamment en terme de « tarification », un peu trop sociale..
Si le premier coupable à ses yeux reste le « contexte économique », il insiste sur un problème récurrent à l’origine des problèmes de trésorerie : l’irrégularité des paiements de l’association « alors que les salaires doivent être versés tous les mois ». « Les maires qui changent tous les six ans n’ont pas forcément relayé l’offre du Gesval. C’est dommage, nous avions plein de travail et un fort potentiel de développement, surtout depuis la réforme des rythmes scolaires ». Jean-Luc Colombat déplore l’absence de cet esprit de mutualisation à l’échelle régionale.  La raison aurait dicté qu’un groupement d’employeurs se déploie en Lorraine mais chacun fait sa cuisine dans son coin».
Après plusieurs mois de cessation d’activités, seules deux formatrices sont encore sans emploi, celles qui animaient les ateliers d’illettrisme. La Communauté de communes du bassin de Pompey a entamé une réflexion pour les relancer « peut-être sous une autre forme ».

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