vendredi 1 mars 2013

Emploi agricole: quelle place pour les groupements d'employeurs à l'avenir

Une enquête a été menée dans le secteur agricole des territoires de Guingamp et Paimpol (Côtes d'Armor). Les 134 questionnaires remplis - sur un potentiel de départ de 500 - révèlent un besoin de bras.



Le problème de l'emploi dans l'agriculture va se développer : VRAI

Comme dans beaucoup de secteurs économiques, l'agriculture n'échappe pas au problème de la pyramide des âges. Ainsi, l'analyse des 134 questionnaires démontre que 45 chefs d'exploitation (33 %) ont plus de 55 ans pour 25 salariés (20 %). Dans le cas des chefs d'exploitation qui partent à la retraite, la solution pour le sous-préfet de Guingamp, Marc de la Forest-Divonne, serait de mettre en place une stratégie assurant un lien de transmission entre ces seniors et des jeunes repreneurs. Il faudra aussi intégrer le monde bancaire dans un futur dispositif avec, par exemple, un médiateur crédit pour assurer l'interface. Mais, tant chez les chefs d'exploitation et leurs conjoints collaborateurs que pour les salariés, il y a des besoins immédiats ou à court terme. Ainsi, l'enquête laisse apparaître un potentiel de recrutement d'environ 29 ouvriers (13 en élevage, 14 en ouvrier toute main et 2 porchers) dont 25 % en CDI, 19 % en CDD... et d'une cinquantaine (sous dix ans) de chefs d'exploitation.
 

L'automatisation n'est pas une solution au manque de main-d'oeuvre : FAUX
 

16 % des agriculteurs sondés (22 exploitations), ont un projet d'automatisation : robotisation de la traite, mécanisation du lavage des locaux, amélioration des conditions de travail par la mécanisation (ramassage des oeufs, palettisation...). La solution face au manque de main-d'oeuvre passe aussi par une pratique d'externalisation des services en faisant appel à des prestataires (encore faut-il que ceux-ci trouvent de leur côté la main-d'oeuvre) comme les groupements d'employeurs, les Cuma (Coopératives d'utilisation du matériel agricole) et, surtout, les entreprises de travaux agricoles« Il est clair que la tendance va aussi vers des emplois à temps partagé entre deux ou trois exploitants », souligne Jean-Jacques Poezevara, vice-président de la chambre d'agriculture. Par ailleurs, les nouveaux dispositifs « tels que les contrats de génération ou emplois d'avenir peuvent être intéressants pour un certain nombre d'entreprises »estime le sous-préfet de Guingamp, Marc de la Forest-Divonne.

Le monde agricole recrute peu par Pôle emploi : VRAI
 

C'est ainsi, mais le recrutement dans le milieu agricole s'appuie, pour recruter, sur son réseau de proximité qui se compose des relations de voisinage, du réseau professionnel (centres de gestion, groupements professionnels et leurs techniciens...) ; le réseau des stagiaires. Vient ensuite la presse spécialisée en agriculture en particulier ; puis seulement ensuite, Pôle emploi. Même la consultation du site internet « Le Bon coin » est nommée dans l'enquête. En fait, la faible appétence à passer par les circuits professionnels ressort clairement. À l'inverse, il est vrai aussi que Pôle emploi est très peu introduit dans le milieu agricole. La volonté est donc d'amener les services publics de l'emploi à se rapprocher du monde agricole. Et ce, en utilisant les réseaux déjà existants, mais aussi en visitant des exploitations avec les professionnels qui accompagnent les demandeurs d'emplois qui ne s'orientent pas, non plus, naturellement vers les métiers agricoles.

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