vendredi 7 juin 2013

CDI intérimaire : Prisme tente le CDI "low cost" avec des périodes d'inter-missions payées à 60%...



Lors de la quatrième séance de négociation, le Prisme a présenté un nouveau projet d'accord. Celui-ci n'a pas satisfait les syndicats qui ont demandé au patronat de leur présenter un nouveau texte pour pouvoir poursuivre les négociations.
La quatrième séance de négociation sur le CDI intérimaire a eu lieu vendredi matin. "Au cours de cette réunion, nous avons demandé au Prisme de revoir son texte", explique Gilles Desbordes de la CFDT.

Un CDI de droit commun 

En effet, souligne Gilles Desbordes, "l'ensemble des syndicats a été surpris par le texte du Prisme qui ne correspondait pas du tout aux discussions passées". "Le texte est loin de nos attentes et contraire à l'esprit de l'ANI du 11 janvier 2013", ajoute Michel Davril, le représentant de la CFE-CGC lors de ces négociations. Pour la CFE-CGC, "le CDI intérimaire prévu par ce texte comporte de nombreuses dérogations par rapport au CDI de droit commun. Il s'agit donc dans les faits d'un nouveau contrat de travail auquel nous sommes opposés depuis le début de la négociation. De plus il est peu attractif pour les intérimaires visés qui travaillent toute l'année car il leurs impose plus de contraintes qu'aujourd'hui". Même son de cloche du côté de la CFDT qui retient que l'accord ne parle pas de CDI, mais de relation contractuelle ;pas  de salaire, mais d'indemnisation. La confédération réclame également une garantie de salaire mensuelle pour le CDI intérimaire, le texte actuel n'abordant que la rémunération annuelle.
Suppression du délai de carence

Autre point d'achoppement, le Prisme propose de supprimer le délai de carence entre deux missions pour le CDI intérimaire, mais aussi pour le contrat de mission classique. Pour François Roux, le délégué général du Prisme, "le délai de carence est un obstacle au CDI intérimaire et sa suppression doit permettre une véritable sécurisation des parcours professionnels des intérimaires". Cette proposition est inacceptable pour l'ensemble des syndicats. Michel Davril relève que "la réglementation du travail temporaire et du CDD a pour but de sécuriser les salariés en privilégiant le CDI comme contrat de travail de référence. La disparition du délai de carence et l'accroissement des durées de mission pour les jeunes et les séniors prévus dans le texte du Prisme aboutiraient tout au contraire à accroitre la précarité des salariés concernés et c'est inacceptable".

Prochaine réunion le 14 juin

Patronat et syndicats doivent à nouveau se réunir le 14 juin pour une nouvelle séance de négociations. Mais les syndicats ont prévenu, ce n'est qu'à la condition que le Prisme revoie sa copie qu'ils accepteront de poursuivre les négociations. Le syndicat patronal s'est engagé à le faire, et le 6 juin un nouveau texte devrait être présenté. Gageons que ce texte devrait prendre en compte quelques revendications syndicales. Car si l'Ani du 11 janvier 2013 n'a pas taxé les contrats de mission à l'instar des CDD, ce n'est qu'à la condition qu'un CDI intérimaire soit créé et que les parcours professionnels des intérimaires soient sécurisés, dans les 6 mois suivants sa signature. Les partenaires sociaux ont donc jusqu'au 11 juillet pour trouver un accord, sinon les contrats de mission seront taxés.

Un dossier à suivre avec attention par les groupements d'employeurs qui n'ont d'autre choix que de recourir, eux, au chômage partiel en cas de trou dans le maillage du CDI et n'ont pas l'outil des inter-missions payées à 60% ou des formations inter- missions largement financées par le FAFTT (hyper exédendaire en professionalisation) abondé qui plus est par le FPSPP....

Le texte du projet d'accord du CDI Intérimaires

3 commentaires:

  1. if you can't beat them, join them?
    Je croyais que le chômage partiel n'existait en principe pas pour les GE
    Et si les "inter-missions" étaient payés à 60% par les GE, 40% par "quelqu'un d'autre"

    RépondreSupprimer
  2. Les battre, j'en doute ...Les rejoindre ?? Vous ne connaissez pas bien le monde des GE...
    Ce serait le mariage de la carpe et du lapin.

    Le chômage partiel est bien pratiqué par les GE ! Vous vous trompez.
    Pour que les inter-missions puissent être indemnisées en deçà de 100% dans les GE, il faudrait négocier un accord national avec les organisations syndicales...et les groupements ne sont aujourd'hui hélas pas capables de le faire....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci pour votre réponse; pour poursuivre
      1 - il s'agirait de ne les rejoindre que pour faire évoluer certains points de la réglementation en faveur des mises à disposition et des temps partiels. Il faudrait du coté des GE un interlocuteur habilité (ou une équipe de), alors qu'actuellement il y a des "Gaulois", qui se comprennent mais sont désunis, face aux Romains

      2- quelles sont les conditions pour que le chomage partiel soit accepté et acceptable dans les GE? Par exemple j'ai cru comprendre que le chomage partiel chez l'adhérent n'est pas transposable au salarié du GE. De meme en fin de contrat de MAD sans autre contrat de MAD à la suite

      Merci par avance

      Supprimer