La gestion de la paie revient près de deux fois plus cher à une société française qu'à son concurrent étranger.
Le bulletin de paie de plus de 150 millions de salariés dans le monde est traité par un prestataire externe. Soit environ 10 % des 1,5 milliard de travailleurs salariés.
Selon une enquête réalisée par l'américain ADP, l'un des grands acteurs mondiaux des services d'externalisation des services de ressources humaines qui compte 620.000 clients dans plus de 125 pays dont 12.140 en France, «l'externalisation de la paie est devenue une pratique courante. La paie représente 50 % des dépenses d'externalisation des activités ressources humaines et restera l'activité ressource humaine la plus externalisée». Mais les entreprises de toutes les régions du monde n'ont pas encore choisi de sous-traiter cette activité. Les sociétés américaines et canadiennes représentent encore plus de 70 % du marché mondial estimé à plus de 15 milliards de dollars. Les firmes installées en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique 25 %.
L'Asie-Pacifique est loin derrière avec 3 %. Elle est suivie par l'Amérique latine réduite à 2 % du marché mondial. «Ces deux régions devraient afficher les taux de croissance les plus élevés dans les années à venir», affirment les auteurs de l'enquête. En Europe, le Royaume-Uni et l'Europe du Nord sont les pays où l'externalisation de la paie est le plus développée.
Le coût moyen de l'établissement d'une paie varie selon les pays. «En Europe, les coûts vont de 100 dollars (73 euros) à quatre fois plus dans les pays où la réglementation est complexe», observent les experts d'ADP.
Le coût réel d'un bulletin de paie par salarié atteint 33 euros par mois et 393 euros par an en France. Soit plus du double que dans le reste du monde où il est en moyenne de 250 dollars (182 euros). Le temps passé par une entreprise moyenne à préparer et payer les taxes sur le travail et les charges sociales peut également varier de manière spectaculaire. Une société consacre 10 heures à cette tâche à Singapour, 45 heures au Royaume-Uni, 148 heures en Allemagne et 214 heures en Italie.
Les réglementations qui fixent le nombre de lignes d'un bulletin de salaire et le nombre de données qu'il est indispensable de collecter pour établir une fiche de paie expliquent ces différences spectaculaires. «Le nombre de type d'absences nécessitant un calcul de l'accumulation de droits à congés et de déduction varie entre 10 et 50 selon les pays», constatent les spécialistes d'ADP. D'autres paramètres entrent dans le calcul.
Rappelons qu'il entre dans l'objet social (cf. code du travail) des groupements d'employeurs de réaliser de la paie pour le compte de leurs adhérents...
Rappelons qu'il entre dans l'objet social (cf. code du travail) des groupements d'employeurs de réaliser de la paie pour le compte de leurs adhérents...
Très instructif.
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