Mme El Khomri,
en présence du Président de la puissante FNSEA (photo ci-dessus), l'avait annoncé lors de la
Journée des 30 ans des GE agricoles organisée par la FNGEAR au Palais du
Luxembourg le 22 mars dernier : l'article 40 de la Loi EL KHOMRI stipule bien
dans sa version finale qu' "un groupement d’employeurs est éligible aux aides à l’emploi dont auraient
bénéficié ses entreprises adhérentes si elles avaient embauché directement les
personnes mises à leur disposition".
C'était une
demande de la FNGEAR pour favoriser le développement des GE agricoles et ruraux
dont vont donc profiter, a priori, l’ensemble des autres groupements d’employeurs.
Cette mesure
n’est malheureusement pas d’application immédiate et il va falloir attendre le
décret d’application (attendu pour la rentrée) pour savoir quelles aides entrent
dans le champ exact de ce texte car la notion « d’aides » est très
large et mérite bien entendu d’être dument précisée.
L’autre succès ne vient pas des groupements d'employeurs mais à nouveau du secteur agricole avec le très grand
mouvement des Coopératives d’Utilisation du Matériel Agricole (CUMA).
Ces dernières seront désormais de plein droit autorisées à mettre du personnel
à disposition dans les conditions légales d’un groupement d’employeurs. Cette
dernière mesure vient ainsi parachever une construction juridique engagée il y
a plusieurs années et qui avait déjà permis une avancée significative en 2013 avec
le Ministre de l’Agriculture Le Foll (en ce sens : http://leblogdesgroupementsdemployeurs.blogspot.my/2013/05/les-cuma-progressent-sur-leur-volet.html) en évitant aux CUMA d’avoir à créer systématiquement un GE à coté de leur
CUMA pour conduire leur machines acquises en commun par les agriculteurs.
Les autres très (trop ?) nombreuses
structures nationales ou régionales (UGEF, plusieurs CRGE, SNGE, FNPSL, FNSR,
FNGE, FFGEIQ, etc..) sont arrivés essentiellement en ordre dispersé auprès du
gouvernement et de parlementaires de droite (?) comme de gauche du Sénat ou de l’Assemblée
Nationale et n’ont globalement pas été entendues. Toutes ces structures ont
totalisé plus d’une trentaine de demandes souvent contradictoires d’une
organisation à une autre et dont certaines avaient d’ailleurs été détaillées
sur ce blog ces derniers mois :
- SNGE: http://leblogdesgroupementsdemployeurs.blogspot.my/2015/09/martial-bouton-president-du-nouveau.html
-
UGEF : http://leblogdesgroupementsdemployeurs.blogspot.my/2015/06/lugef-sollicite-largement-les.html
-
SNGEM : http://leblogdesgroupementsdemployeurs.blogspot.my/2013/01/appel-du-syndicat-national-des.html
La récente FNGE avait déclaré pour sa part dès le mois de février 2015, à grand renfort de
communication, avoir constitué un mystérieux groupe parlementaire consacré exclusivement aux groupements
d’employeurs (en ce sens : lire ICI) . Les 12 membres du départ seraient même désormais 32 selon les déclarations de la FNGE mais le syndicat réserve la liste des membres de ce fameux groupe parlementaire à ses quelques adhérents ne représentant selon ses chiffres (non vérifiables) que 3% des effectifs des GE au plan national... Les députés et sénateurs présumés appartenir à ce
groupe d'études d'ailleurs non répertorié par l’Assemblée Nationale (liste : ICI) n'ont pas fait état de leurs travaux ou de leur coordination au sein d'un groupe lors des débats tant au Sénat qu’à l’Assemblée.
Enfin, pressentant un manque d’écoute du gouvernement, du fait notamment de cette dispersion des
interlocuteurs « représentatifs » rendant illisible les groupements d'employeurs ainsi que ce manque
d’organisation du lobbying parlementaire (pour un si petit secteur en nombre
d’emplois d’ailleurs souvent méconnu des politiques) , 4 organisations nationales
avaient décidé de se regrouper en « inter-fédérale » (UGEF, FNPSL, FFGEIQ et FNGEAR) -http://leblogdesgroupementsdemployeurs.blogspot.my/2015/12/les-federations-nationales-de.html - mais
elles ne sont malheureusement parvenues qu’à rédiger un socle commun minimaliste de 2
revendications relativement marginales qui n’ont d’ailleurs pas non plus été
reprises par la Loi El Khomri (leur lettre aux ministères : cliquez ICI ).
Comme d'habitude Jean-Charles Taugourdeau (Député LR) est souvent intervenu lors des débats sur la question des GE, avec le handicap de faire partie de l'opposition. Un sénateur (M. Daudigny, PS - Vice-président de la commission des Affaires sociales) a été aussi très actif.
Avant de présenter ses 5 amendements avec l'ensemble du groupe socialiste (lire : ICI et ICI) il a d'abord auditionné Monsieur Jean-Pierre AUBERT (Chef de la mission d’appui pour le développement des groupements d’employeurs). La démarche de ce Sénateur, qui s'était déjà fait remarquer par des questions écrites pertinentes sur les GE au gouvernement, a été finalement payante sur l'adaptation des dispositions relatives au contrat d'apprentissage dans les groupements d'employeurs.
Comme d'habitude Jean-Charles Taugourdeau (Député LR) est souvent intervenu lors des débats sur la question des GE, avec le handicap de faire partie de l'opposition. Un sénateur (M. Daudigny, PS - Vice-président de la commission des Affaires sociales) a été aussi très actif.
Avant de présenter ses 5 amendements avec l'ensemble du groupe socialiste (lire : ICI et ICI) il a d'abord auditionné Monsieur Jean-Pierre AUBERT (Chef de la mission d’appui pour le développement des groupements d’employeurs). La démarche de ce Sénateur, qui s'était déjà fait remarquer par des questions écrites pertinentes sur les GE au gouvernement, a été finalement payante sur l'adaptation des dispositions relatives au contrat d'apprentissage dans les groupements d'employeurs.
M. Daudigny
Le bilan reste néanmoins au final bien maigre malgré ce succès agricole et très en dessous des attentes des groupements d'employeurs non agricoles. Ce constat, ainsi que l'absence des Ministres lors de la grande messe du 21 avril 2016, n'est-il d'ailleurs pas à mettre à l'actif des groupements d'employeurs eux mêmes qui n'ont toujours pas trouvé de représentation unitaire et se divisent chaque année un peu plus en créant de nouvelles structures ?
Il reste donc à souhaiter que tout le monde se souvienne de cet épisode « El Khomri » ayant une nouvelle fois fait la preuve que seul le secteur agricole arrive efficacement à se faire entendre du gouvernement (sachant tout de même qu’il représente à lui seul environ 4000 GE sur les 5000 GE français…) afin d’aborder avec plus d’efficacité les prochains rendez-vous législatifs ou réglementaires.
Il reste donc à souhaiter que tout le monde se souvienne de cet épisode « El Khomri » ayant une nouvelle fois fait la preuve que seul le secteur agricole arrive efficacement à se faire entendre du gouvernement (sachant tout de même qu’il représente à lui seul environ 4000 GE sur les 5000 GE français…) afin d’aborder avec plus d’efficacité les prochains rendez-vous législatifs ou réglementaires.
Un constat assez désespérant mais néanmoins réaliste pour les GE non agricoles...
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