Extrait de la VoixduNord.fr
Depuis 18 ans, le GEIQ (groupement d’entreprises pour l’insertion et la qualification) Emploi et Handicap se veut une véritable passerelle entre les personnes handicapées en recherche d’emploi et le monde du travail. Le GEIQ propose une multitude de métiers au sein de 71 entreprises adhérentes. 70 % des candidats obtiennent un CDI.
Le GEIQ (groupement d’entreprises pour l’insertion et la qualification) met à disposition des salariés handicapés, que l’association forme. Elle prend également en charge les frais d’adaptation du poste, si nécessaire.
PHOTO PIERRE LE MASSON LA VOIX DU NORDLe GEIQ (groupement d’entreprises pour l’insertion et la qualification) met à disposition des salariés handicapés, que l’association forme. Elle prend également en charge les frais d’adaptation du poste, si nécessaire.PHOTO PIERRE LE MASSON LA VOIX DU NORD - VDN
On ne naît pas forcément handicapé, on le devient. Dans 80 % des cas, le handicap arrive en cours de vie. Un accident, une maladie, la vie bascule, on ne peut reprendre son travail d’origine, parfois on perd son emploi. Une personne handicapée sur quatre est au chômage.
Oser l’emploi de personnes à handicap reste un pas difficile à franchir pour beaucoup d’entreprises. Manque de qualification des personnes handicapées, coût d’un poste à adapter, difficultés d’insertion, les idées reçues sont nombreuses. Mais peuvent disparaître grâce à un bon accompagnement. Telle est l’objectif du GEIQ (groupement d’entreprises pour l’insertion et la qualification) Emploi et Handicap.
Il y a 18 ans, se créait dans notre région cette association, premier groupement d’employeurs tourné vers le public handicapé. « Nous sommes une véritable passerelle entre les personnes handicapées en recherche d’emploi et le monde du travail, explique son président actuel, Gérard Beauvois. Avec un objectif : le retour à l’emploi durable ».
Rassurer les entreprises
Le fonctionnement est simple et innovant. Le GEIQ recherche les futurs collaborateurs en situation de handicap et aide les entreprises à les intégrer. La personne est embauchée par le GEIQ (pour une période allant de 6 à 24 mois), l’association prenant également en charge la formation en alternance et les frais éventuels d’adaptation du poste. Le seul coût pour l’entreprise étant l’adhésion au GEIQ et bien entendu la rémunération des heures travaillées.
« Nous sommes véritablement une solution alternative, qui rassure les entreprises, et sécurise le parcours des personnes handicapées », constate François Delannoy, directeur du GEIQ Emploi et Handicap.
Se faire connaître
Actuellement, 75 entreprises sont adhérentes, dont beaucoup de grosses entreprises (GRDF, EDF, Roquette, Decathlon, Norauto, Atos Worldline, Crédit Agricole, Caisse d’Épargne, CIC, etc.). Plus de 700 salariés ont été embauchés par le GEIQ depuis sa création, 110 contrats ont été signés en 2017. « C’est trop peu », admet Gérard Beauvois, qui reconnaît encore un déficit de notoriété.
« Mais les mentalités changent. Et surtout de plus en plus de métiers s’ouvrent. Pendant longtemps, on ne proposait que des métiers dans la téléphonie aux personnes handicapées. Désormais, nous formons des techniciens d’exploitation gaz, des chargés d’affaires, des informaticiens, des conseillers bancaires. Il ne faut rien s’interdire ». Et cela marche. 70 % des personnes passant par le GEIQ sont définitivement embauchées à la fin de leur formation.
www.geiq-emploiethandicap.com
Une personne handicapée sur quatre est au chômage
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le taux de chômage des personnes handicapées est de 24 % , presque une personne sur quatre (contre 9,5 % pour les personnes valides) au niveau national.
« La région Hauts-de-France compte près de 50 000 personnes handicapées demandeurs d’emploi en 2015 (38 000 en Nord – Pas-de-Calais), explique François Delannoy, directeur du GEIQ Emploi et Handicap. Ils représentent 8,5 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi contre 8,3 % au niveau national ».
François Delannoy (à gauche), directeur) et Gérard Beauvois, président du GEIQ Emploi et Handicap Hauts-de-France. PHOTO LA VOIX
La part des 50 ans et plus est de 45 %, soit deux fois plus que pour l’ensemble des demandeurs d’emploi en fin de mois. « Ils restent en moyenne plus longtemps au chômage : 62 % ont une ancienneté d’au moins un an (contre 49 % pour l’ensemble des demandeurs d’emploi) et 40 % sont des demandeurs d’emploi de très longue durée (2 ans et plus), contre 29 % pour l’ensemble des demandeurs d’emploi ».
Autre « handicap » : un niveau de formation plus faible. « Près du tiers des personnes handicapées ont un niveau inférieur au CAP ».
Enfin, la moitié des demandeurs d’emploi handicapés recherchent un emploi dans trois domaines professionnels : les services à la personne et à la collectivité (gardiennage, entretien, sécurité), le support à l’entreprise (comptabilité, gestion, RH, achats…), les transports et la logistique (conducteur, livreur, manipulation de charges).
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