vendredi 31 mars 2017

Le portage salarial a désormais sa convention collective

Le gouvernement avait annoncé début décembre 2016, sa volonté de créer une branche professionnelle dédiée au portage salarial. Après quatre mois de négociations avec les partenaires sociaux, une convention collective du portage salarial a été signée le 22 mars. Le portage salarial devient, par cet accord, un des statuts principaux qui permet aux indépendants de développer leur activité avec un niveau de sécurité accru. La France rattrape son retard sur le sujet des nouvelles formes d’emploi et ouvre une nouvelle voie à l’emploi. 


Cela fait maintenant dix ans que les partenaires sociaux ont entamé une réflexion sur cette nouvelle forme d’emploi qu’est le portage salarial.
Le 7 décembre dernier, à la demande de la ministre du Travail Myriam El Khomri, les partenaires sociaux se réunissaient pour la première fois en commission mixte paritaire dans le but d’ouvrir la négociation d’une convention collective propre au portage salarial.
Moins de quatre mois plus tard, ces mêmes partenaires sociaux  ont signé cet accord avec cinq organisations syndicales de salariés (CFE-CGC, CFDT, CFTC, FO et CGT), officialisant ainsi la naissance de la convention collective du portage salarial.

Quels sont les points clés de cette convention collective ?

Tout d’abord, elle permet à toute personne qui aura une capacité d’autonomie, une expertise et une qualification, dès lors qu’elle a une rémunération d’environ 2000 euros net, de bénéficier du portage salarial. Cette démarche prend en compte les endroits où les rémunérations sont plus modestes que dans les grandes villes.
Ensuite, la convention collective prend en compte un mécanisme de sécurisation des parcours, comportant un haut niveau d’engagement pour la formation et l’accompagnement des personnes. Cet engagement sur la formation professionnelle sera complété par un fond de mutualisation spécifique au portage salarial dont les modalités de fonctionnement seront définies par les acteurs de la branche.
Enfin, un fort dispositif d’incitation a été mis en place pour que les personnes qui se lancent en portage salarial constituent une réserve utilisable quand elles le souhaitent durant leurs périodes d’inactivité. Ce dispositif doit permettre de mieux appréhender les périodes de recherche de mission que le portage salarial implique naturellement.
Pour tous ces éléments, cette signature est un événement fondateur pour le métier en lui-même, pour les entreprises de portage, pour les portés et pour ceux qui veulent trouver une voie de transition professionnelle.


On constate que le portage salarial s'est fortement inspiré du secteur de l'intérim puisque, s'agissant du CDI de portage, un compte d'activité égal  à 10% des rémunérations est mis en place pour pallier la baisse ou l'absence de rémunération pendant certaines périodes du contrat.
Cette méthode de "chômage partiel internalisé" est donc désormais présente dans l'intérim et le portage mais toujours pas dans les groupements d'employeurs qui sont obligés de se tourner vers l'Etat chaque fois qu'ils ont à faire face à une baisse d'activité de leur personnel mis à disposition.
Contrairement aux groupements d'employeurs, la branche du portage a très vite réussi à fédérer les entreprises autour d'un syndicat représentatif (le PEPS) et a été capable de mettre en place en quelques mois un texte conventionnel  très complet qui va venir sécuriser cette activité en plein essor dans les grandes métropoles françaises. Le portage a semble t-il déjà dépassé les groupements d'employeurs en nombre de salariés mis à disposition et ce n'est qu'un début...

mercredi 29 mars 2017

Le dispositif impact emploi au service des groupements d'employeurs

Impact emploi est une offre de service du réseau des Urssaf pour la gestion de l’emploi dans le secteur associatif.


Ce dispositif permet une prise en charge globale des formalités de gestion d’un salarié dans une association : une association « tiers de confiance » réalise pour le compte de l’association employeur, les formalités liées à l’embauche, les bulletins de salaire et l’ensemble des déclarations sociales et fiscales.
Interface entre les associations et les organismes sociaux (Urssaf, Pôle emploi, caisses de retraite complémentaire, institutions de prévoyance), les organismes de formation et les services fiscaux, le tiers de confiance sécurise les bénévoles dans la gestion de leurs salariés (droit du travail, convention collective...).

Toutes les associations comptant au plus 9 équivalents temps plein et relevant du régime général  peuvent bénéficier de ce service.Pour ce faire, l’association employeur doit signer une convention avec le tiers de confiance.
Les relations entre les deux parties sont régies par une convention qui peut prévoir une participation financière de l’association au fonctionnement du service, dans une limite fixée par la convention entre l’Urssaf et le tiers de confiance.
Cette offre de service :

  • - s’appuie sur un réseau de tiers de confiance, évoluant souvent au sein d’une fédération (fédération profession sports et loisirs, CNOSF, fédération famille rurale, fédération sports pour tous, ligue de l’enseignement....),
  • - repose sur un partenariat entre l’Urssaf et le tiers de confiance,
  • - se matérialise par un logiciel régulièrement actualisé et mis gratuitement à la disposition du tiers de confiance par l’Urssaf.

Pour connaitre les tiers de confiance de votre région, cliquez sur le mail ci-après:

https://www.urssaf.fr/portail/files/live/sites/urssaf/files/documents/Liste_tiers_de_confiance_IE_%20janv16.pdf


Il est intéressant de constater que la fédération profession sports et loisirs très active dans le développement des groupements d'employeurs est référencée dans un grand nombre de régions en qualité de tiers de confiance.

mardi 28 mars 2017

Groupement d'Employeurs Logistique : les 16 grévistes veulent retrouver leur poste

extrait de actu78

Le GEL à Trappes compte seize salariés qui lui reprochent d'avoir mis fin à leur mission pour avoir fait grève.

Mauvaise surprise pour seize employés de la plateforme XPO Logistics à Trappes. Lundi matin, en arrivant à l’entrepôt, ces salariés, employés par un prestataire, ont appris que leur mission au sein de cette entreprise prenait fin avec effet immédiat.
« Ils ne veulent plus avoir à faire avec nous alors que certains ont 2, 3, 4 ans d’ancienneté dans l’entreprise », déplore Abdelghani Bourelaf, représentant syndical du Syndicat anti-précarité (SAP).

Ils dénoncent des représailles

Selon les employés, cette décision « sans motif » ferait suite à leur grève du 6 mars. Ce jour-là, les salariés avaient manifesté devant le site d’XPO, dénonçant leur changement de statut depuis le 1er janvier dernier. Employés par un groupement d’employeurs (GE) « GE Ouest », ils demandent depuis « d’être reconnus comme salariés d’XPO, notre vrai employeur depuis le premier jour ».
Leur conseiller, Alain Hinot, secrétaire du secteur juridique de l’union des syndicats anti-précarité, pointe du doigt « une fraude qui vise à contourner les règles. La direction surfe sur le fait que personne ne maîtrise le sujet des groupements d’employeurs. »
De son côté, la direction de GE Ouest promet de « retrouver des postes identiques aux salariés dans des très courts délais », indique Sébastien Guiragossian, directeur général adjoint en charge des ressources humaines.
Les salariés, par la voix de leur conseiller juridique, entendent « saisir le conseil de prud’hommes » pour récupérer leur poste. « On envisage aussi un référé au tribunal de grande instance (TGI). »

lundi 20 mars 2017

Un nouveau contrat de professionnalisation pour les chômeurs accessible aux groupements d'employeurs

Le gouvernement veut favoriser l'accès à l'alternance des chômeurs les moins qualifiés en testant une version «assouplie» du contrat de professionnalisation. L'expérimentation court jusqu'au 31 décembre 2017.
Pour favoriser l'accès à l'alternance des chômeurs peu qualifiés, le gouvernement expérimente une version assouplie du contrat de professionnalisation, dont le cahier des charges est paru samedi au Journal officiel. Le contrat de professionnalisation, qui alterne enseignements théoriques et pratiques, est un dispositif de formation continue accessible aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, aux demandeurs d'emploi plus de 26 ans inscrits à Pôle emploi et aux chômeurs bénéficiaires de minima sociaux ou ayant bénéficié d'un contrat aidé.
Mais «malgré son succès» (195.300 nouveaux contrats en 2016, +5,1% sur un an), seulement une minorité des bénéficiaires sont des chômeurs (30%), selon l'arrêté publié au JO. L'expérimentation, prévue par la loi travail pour les seuls chômeurs, «vise à davantage adapter le contrat de professionnalisation pour les demandeurs d'emploi et notamment les moins qualifiés et les plus éloignés du marché du travail, en élargissant, de façon temporaire», le panel de formations éligibles.

Offrir aux chômeurs une formation «sur mesure»



Dans le droit commun, le dispositif permet seulement d'accéder à des formations enregistrées au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), reconnues dans les classifications de branche ou menant à un certificat de qualification professionnelle (CQP) de branche. Désormais, l'expérimentation donne droit à «tout type d'actions de formation» qui «s'inscrivent dans une visée qualifiante». Objectif: offrir aux chômeurs une «formation sur mesure, plus adaptée à leurs besoins», et aux entreprises la possibilité «d'embaucher d'emblée un salarié qui sera formé au plus près des besoins réels du terrain».
Les demandeurs d'emploi «les moins qualifiés» et «de longue durée» constituent la «cible privilégiée» de ce contrat expérimental. L'expérimentation court jusqu'au 31 décembre 2017 et donnera ensuite lieu à une évaluation de la Dares, service des études du ministère du Travail, qui mesurera notamment le «taux d'insertion en emploi durable des bénéficiaires».

Pour consulter l'arrêté ministériel du 8 mars 2017, cliquez ICI

L'association régionale de soutien aux Groupements d'Employeurs de Rhône Alpes ferme ses portes après 18 ans d'activité



En Rhône Alpes, les actions d'AIDER dans le cadre de la mission de promotion et de développement des GE ressemblaient fort à celles d'un CRGE et étaient pour l'essentiel : 

 - La promotion et l’information des GE : diffusion d’informations, réunions collectives, rencontres individuelles, ...
 - La réalisation d’études de faisabilité : prospection des structures, identification des besoins, planification des temps de travail, coûts des mises à disposition, ...
 - Le montage des GE : conseil pour la création, appui à la rédaction des statuts, organisation interne, demandes de subventions...
 - La création : définition des profils de postes, aide au recrutement, ...
 - Le suivi des groupements d’employeurs existants
Née en 1999, cette association, basée à EURRE (26) avait la particularité d'accompagner l'ensemble des acteurs économiques désireux de mettre en place un emploi mutualisé. Leur mission s'adressait aussi bien aux associations, aux collectivités qu'aux entreprises de toutes tailles. 

L'une des orientations de la mission était de promouvoir la création de groupements d'employeurs Intersectoriels et/ou mixtes (public/privé) en particulier à destination des territoires ruraux.

L'association , dont les missions étaient très proches d'autres CRGE , a essayé de résister et de sauver ce qui pouvait l'être. 
Finalement , le 28 février dernier a été prononcée la liquidation judiciaire de l'association, faute de perspectives suffisamment fiables pour continuer sereinement.
L'équipe soudée du conseil d'administration et des cinq salariées s'est attachée à finir l'activité le plus proprement possible avec le souci de donner une suite aux deux actions restantes dont les financements étaient à peu près bouclés pour 2017.

Un beau gâchis, qui est confirme une fois de plus la difficulté (et l'envie ?) des financeurs d'accompagner ce type de démarche.

jeudi 16 mars 2017

Les groupements d'employeurs relancés par la nouvelle convention d'assurance chômage ?

information AFP

Assurance chômage: le patronat sommé de bouger sur les contrats courts


Les partenaires sociaux se sont quittés mardi après une deuxième séance de négociation sur l'assurance chômage, au cours de laquelle les syndicats ont sommé le patronat de revoir sa copie sur la question clef des contrats courts.

Paris, 14 mars 2017 (AFP) -
"La balle est dans le camp du patronat", ont estimé les cinq syndicats, qui ont demandé aux organisations d'employeurs (Medef, CPME et U2P) de revenir pour la prochaine séance avec des propositions "sérieuses" sur les contrats courts (inférieurs à un mois), sous peine d'échouer à nouveau.
Il ne reste plus que deux réunions, les 23 et 28 mars, pour aboutir à un accord avant la présidentielle. La précédente négociation avait capoté au printemps dernier face au refus du patronat de renchérir les contrats courts. Ceux-ci coûtent à l'assurance chômage, dont la dette s'élève à 30 milliards d'euros.
Le patronat a présenté mardi une version légèrement retouchée de son texte initial. S'il atténue les efforts demandés aux seniors, il se contente toujours, sur les contrats courts, de renvoyer à la négociation dans les secteurs les plus utilisateurs, afin qu'ils élaborent eux-mêmes "les incitations pertinentes (...) permettant de modérer leur utilisation".
"C'est du vent", a dénoncé Denis Gravouil (CGT). "Tant qu'ils n'iront pas plus loin sur les contrats courts, on ne pourra pas avancer d'un centimètre", a prévenu Véronique Descacq (CFDT).
"On a entendu le message et on fera mieux la prochaine fois. Après, est-ce que le mieux sera suffisant ?" a répondu Alexandre Saubot (Medef). Les syndicats réclament un cadre national et de ne pas tout renvoyer aux branches, où d'éventuelles négociations "renverraient aux calendes grecques", selon les termes d'Eric Courpotin (CFTC).
Le patronat consulte actuellement ses fédérations pour tenter de trouver des solutions "au plus près du terrain", a assuré M. Saubot, précisant qu'il "n'excluait rien". Il a notamment évoqué la piste de "groupements d'employeurs", dispositif qui permet à plusieurs entreprises de mutualiser l'embauche de personnes pour favoriser le CDI.
Mais selon le Medef, les contrats courts, dont le nombre a explosé depuis 2000, ne sont "pas un sujet majeur" car ils ne sont "ni économiquement significatifs ni financièrement dommageables pour l'assurance chômage".
Les syndicats posent, malgré tout, ce sujet comme préalable à un accord, et assurent que leurs éventuelles concessions sur les autres sujets dépendront de la bonne volonté du patronat sur les contrats précaires.

Par ailleurs, pour l'ensemble des allocataires, le patronat n'est pas revenu sur sa nouvelle formule de calcul de l'indemnisation, censée mettre fin à la situation actuelle qui avantage, à travail et salaire égaux, les personnes enchaînant les contrats de moins d'une semaine par rapport à celles qui ont des contrats plus longs.
Si le principe d'un changement de formule est majoritairement partagé, celle proposée par le patronat est rejetée par les syndicats. Le scénario du Medef génèrerait 1,2 milliard d'économies, selon l'Unédic. Les solutions alternatives de la CFDT et de FO ont été, elles, évaluées à 400 et 50 millions.

mardi 14 mars 2017

Le FASTT contribue à rendre l'intérim de plus en plus attractif pour les salariés


Les fonds d'action sociale du travail temporaire ne cesse d'élargir son offre à destination des intérimaires du fait de l'embellie du secteur.

Désormais chaque intérimaire a accès notamment, sans condition d'ancienneté, aux services suivants:

- des crédits à taux négociés
- la mutuelle dès la première heure
- la location de voiture pour 5 € par jour (assurance comprise - 100 km/jour)
- la location de scooter pour 3 € par jour
- financement du permis de conduire
- la garde d'enfant à domicile pour 1 € par heure (maxi 80h) et à l'accès à des crèches (maxi 400  heures par an)
- des prix négocié entre -30% et -60% sur des séjours de vacances
- de nombreuses aides au logement (système de caution, d'avance du dépôt de garantie, aide à la mobilité,...)
- un service social qui apporte des réponses aux questions des intérimaires sur toutes sortes de sujets : logement, santé, famille, consommation, accident du travail, et vous informent sur vos droits et avantages sociaux.


Le FASTT contribue fortement à différencier le travail temporaire des autres formes d'emplois salariés. C'est une idée sur laquelle les groupements d'employeurs auraient aussi  certainement intérêt à se pencher.


lundi 13 mars 2017

Brèves

Le CRGE Poitou-Charentes devient le CRGE Nouvelle Aquitaine suite à l'intégration de la Région Poitou Charentes dans la nouvelle Aquitaine
Pour autant ce CRGE, financé en bonne partie par la Région, conserve son objectif d'appui à l'émergence, au développement et la professionnalisation des Groupements d'Employeurs sur l'ensemble du territoire national (en ce sens, cliquez ICI). Une situation d'ailleurs assez ambiguë pour d'autres CRGE qui ont le même objet.





Franck DELALANDE quitte la direction du Groupement d'Employeurs VENETIS créé il y a 20 ans avec l'appui du Cabinet conseil Lana Banatu. Il va désormais créer sa propre entreprise.
Philippe VITORIA (en photo) qui est toujours gérant du cabinet conseil Emeraude RH à HEDE-BAZOUGES (35) , prend sa suite. A noter que Philippe VITORIA était jusqu'à présent l'animateur du SNGE et du CRGE BRETAGNE en sa qualité de consultant d'Emeraude RH.





Le dernier rapport statistique de la MSA sur les groupements d'employeurs sur vient d'être publié
Il en ressort une progression modeste du nombre de groupements d'employeurs et une progression de la part des emplois en CDI
Le rapport est disponible sur l'onglet "données statistiques" du menu d'accueil de ce Blog







Deux groupements d'employeurs du Lochois (AREA et STE) à l'origine de la pétition pour la sécurisation de la 943 se sont dits "satisfaits" par les propos de Marisol Touraine. A ce jour, leur pétition – que l'on peut trouver en tapant "Sécurisation et aménagement de la 943" sur un moteur de recherche – a rassemblé 1.357 signatures. Comme quoi les groupements d'employeurs peuvent aussi devenir des groupes efficaces de pression...




6 nouveaux groupements d’employeurs adhérent au SNGE (dont un GEIQ)  qui compte désormais 31 adhérents. Le SNGE, pas plus que la FNGE, ne pourra être considéré comme représentatif au sens légal du terme Article L2152-1 du Code du travail)  pour les 4 raisons suivantes:

- Les groupements d'employeurs ne sont pas reconnus en qualité de branche professionnelle,
- Il n'est pas possible de comptabiliser les groupements d'employeurs qui n'ont pas de code NAF ni de numéro IDCC propre et il est donc impossible de fixer une audience,
- Les groupements d'employeurs, notamment les très nombreux GE agricoles, sont comptabilisés dans la branche professionnelle de la convention collective qu'ils appliquent,
- L'influence, prioritairement caractérisée par l'activité et l'expérience pourra être difficilement être rapportée pour des syndicats très récents qui comptent tous moins de 100 adhérents.



D'après la seconde édition du baromètre du travail à temps partagé mené par le portail du temps partagé, 58% des personnes interrogées se sont tournés vers ce mode d'activité en raison de la richesse des missions obtenues et de l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Si ce mode de travail s'immisce dans tous les domaines d'activité, seulement 4% des personnes employées à temps partagé sont dans l'informatique.

mardi 7 mars 2017

Le Syndicat National des Hôteliers Restaurateurs Cafetiers Traiteurs lance son groupement d'employeurs national

extrait de TendanceHotellerie.fr


Le Syndicat National des Hôteliers Restaurateurs Cafetiers Traiteurs  (GNI-SYNHORCAT) compte 10 000 Ets représentant plus de 150 000 emplois.

Deuxième organisation de la branche, le syndicat est particulièrement présent en Ile de France et dans l'hôtellerie et la restauration de luxe.

Le GNI-Synhorcat a créé et administre à l’heure actuelle des écoles et centres de formation :

- le CFA Médéric (Centre de formation des Apprentis)

- l’ASFOREST (créée en 1975), organisme de formation professionnelle


- et participe à l’administration de l’Ecole de Paris des Métiers de la Table, du Tourisme et de l’Hôtellerie Jean Blat (créée en 1978)

Le projet associatif de Groupement d’Employeurs initié par le GNI-Synhorcat est officiellement lancé. Son assemblée générale constitutive s’est réunie le mercredi 1 mars et a procédé à la création d’« OPTIM PARTAGE » Groupement d’Employeurs pour les Métiers de l’Hôtellerie Restauration. Il est le résultat d’un riche travail d’analyse de son opportunité et de sa faisabilité mené entre juin 2016 et janvier 2017 par le cabinet Asparagus dans le cadre d’une collaboration très étroite avec le GNI-Synhorcat et les entreprises du secteur.
Un constat de départ simple…
Le secteur de l’hôtellerie restauration est confronté à plusieurs problématiques RH qui se cumulent :
  • Une attractivité relative des métiers compte tenu des conditions d’exercice (horaires, saisonnalité, travail le week-end…) ;
  • La taille de la plupart des entreprises qui ne permet pas de structurer les parcours professionnels des salariés ;
  • L’image peu valorisée du secteur ;
  • La nécessité de proposer des parcours innovants aux apprentis afin d’éviter une trop grande dispersion professionnelle à l’issue de leur scolarité…
Aujourd’hui, ce sont plusieurs milliers de postes qui sont non pourvus dans les entreprises du secteur.
…et une volonté de répondre au plus près des attentes des professionnels du secteur
Afin de répondre à ces problématiques RH, le GNI-Synhorcat s’est engagé afin de proposer un outil additionnel à son offre de services, à savoir, un groupement d’employeurs (GE). Ce groupement d’employeurs a pour objet la mise à disposition à but non lucratif de ses salariés auprès des entreprises qui en sont membres. Il peut également apporter à ses adhérents son aide ou son conseil en matière d’emploi ou de gestion des ressources humaines.
Ce groupement, créé par et pour les entreprises et porté par le GNI-Synhorcat, contribuera tout à la fois à satisfaire, via l’emploi partagé :
  • Les besoins de recrutement de TPE/PME dont la taille ne leur permet pas d’intégrer certaines compétences pourtant primordiales, notamment dans les fonctions support ;
  • Le développement d’un apprentissage de qualité en prenant en charge la coordination que certaines entreprises, centrées sur leur cœur de métier, n’arrivent pas à assurer de manière satisfaisante et les ont amenées à renoncer à ce dispositif ;
  • La sécurisation et la fidélisation de salariés compétents mais en statut précaire en leur offrant un emploi à temps plein au sein du GE ;
  • Le renforcement de la capacité des entreprises, via des services partagés, à développer leur fonction RH au service de la réussite de leur stratégie.
Pour Vincent SITZ, Président « OPTIM PARTAGE », « ce groupement d’employeurs se place résolument sur le terrain de la qualité de l’emploi. Ainsi, l’un de ses principes fondateurs est qu’il ne répond pas aux remplacements de courte durée, de type "extra". Il vise bien à structurer durablement l’emploi et à contribuer au développement de ses adhérents, notamment en répondant à des postes dont l’aspect stratégique est avéré mais pour lesquels les entreprises ne se positionnent pas toutes spontanément, tels le responsable RH ou le community manager et surtout l’apprentissage. »
Pour Didier CHENET, président du GNI, « la récurrence des problématiques liées à l’emploi dans notre secteur justifiait la mise en place d’un tel dispositif afin de faciliter la vie de nos professionnels. La gestion des apprentis sera également intégrée dans le groupement d’employeurs « OPTIM PARTAGE. C’est un vrai plus pour la profession ! ».

Cette initiative va donc venir compléter et concurrencer celle de RESO qui dispose déjà d'une quinzaine d'implantations en France. Le projet, tel qu'il est décrit s'apparente plus à de l'intérim à l'instar de ce que fait déjà  RESO. Peut-on effectivement valablement parler de sécurisation et de fidélisation de salariés si on leur offre uniquement via ce nouveau groupement que des CDD d'usage ? Quel est l'apport d'un tel groupement par rapport à une société de travail temporaire si ce n'est pour l'employeur de ne plus avoir à payer la prime de précarité. Cette initiative ne va t-elle pas contribuer à plus ternir et troubler l'image des Groupements d'Employeurs écornée notamment par les milliers de salariés 100% mono-adhérents du secteur de la logistique. 
Une piste plus prometteuse pour OPTIM'PARTAGE semble être le développement de l'apprentissage ou le partage de DRH en temps partagé.

lundi 6 mars 2017

Grève du personnel du Groupement d'Employeurs GEL à Trappes (78)

extrait de 78actu.fr

Ce lundi, des salariés se sont mis en grève chez XPO Logistics à Trappes. Les grévistes dénoncent leur changement de groupement d'employeurs.

Lundi, les seize salariés ont fait le piquet de grève devant le site de XPO
L’activité est perturbée ce lundi chez XPO logistics à Trappes. Seize salariés, tous préparateurs de commande au sein de cette plateforme logistique, se sont mis en grève à l’appel du Syndicat anti-précarité (SAP).

“On n’a le droit à rien !”

Employés par un prestataire, les grévistes dénoncent leur changement d’employeur depuis le 1er janvier dernier. « Avec nos fiches de paie, on a découvert qu’on était passés du groupement d’employeurs (GE) « Gel Paris Ouest » à « GE Ouest » sans nous prévenir », déplore Abdelghani Bourelaf, représentant syndical.
« Ici, on nous traite comme des intérimaires. On nous impose des quotas (190 colis par heure minimum). Et si on ne les fait pas, on nous vire, s’insurge un salarié. On n’a le droit à rien ! On n’a aucun avantage, pas de prime d’intéressement… »
Très remontés, les employés demandent « d’être reconnus comme salariés d’XPO, qui est notre vrai employeur depuis le premier jour ».
En discussions avec la direction, les salariés devaient également être reçus par l’inspection du travail lundi après-midi. « Cette grève est un avertissement. Elle continuera s’il n’y a pas de négociations », prévient le délégué syndical.
La direction de « GE Ouest » n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.