vendredi 28 février 2014

Formation sur les groupements d'employeurs organisée par SEA 74


Sport Emploi Animation 74, 
Association loi 1901 à but non lucratif, a été créée en 1995 à l’initiative du Ministère de la Jeunesse et des Sports, sous l’impulsion de la DDJS et du Conseil Général 74.

Cette structure organise une formation sur les groupements d'employeur le 

Jeudi 20 mars 2014 – 18h30 – Annecy



Programme

Qu’est-ce qu’un Groupement d’employeurs ?
  • Présentation et approche juridique
  • Les Avantages pour les structures et les salariés
  • L’exemple du Groupement d’employeurs associatif Côte d’Or, le GEA 21
Le Groupement d’employeurs, véritable levier de création d’emplois et de développement des compétences. Du projet d’emploi partagé à sa concrétisation :
  • Analyse du besoin d’emploi
  • Etude de la faisabilité économique
  • Construction de l’emploi partagé, recherche des complémentarités
  • Elaboration des fiches de postes
  • La gestion des salariés et la GPEC
  • L’accompagnement des adhérents en vue de la pérennisation
Pour plus d'informations :

Sport Emploi Animation 74
Maison Départementale des Sports
97 A avenue de Genève
Annecy 74000
France
Tél : 04 50 57 76 63 - Fax : 04 50 67 36 98.

ArcelorMittal crée un groupement d'employeurs pour limiter les licenciements

La convention sur l'avenir de la sidérurgie liégeoise, ce qu’on appelle les "accords-cadres", ont été signés ce jeudi entre les syndicats, ArcelorMittal et le gouvernement wallon. Avec cette convention, la Wallonie s’apprête tout bonnement à tourner une page importante et prépare l’après-Mittal.
La convention-cadre pérennise le centre de recherches avancées avec un taux d'activités garanti par le groupe tandis que les lignes stratégiques sont maintenues avec un volume d'expédition garanti et des investissements à hauteur de 140 millions d'euros.
En outre, l'accord prévoit la création d'un fonds d'investissement de 50 millions d'euros public-privé dédié aux activités de redéploiement du bassin liégeois.
La convention arrête également la création d'un groupement d'employeurs qui permet de conserver les compétences des travailleurs et leur mise à l'emploi au sein des entreprises du bassin liégeois.
Enfin, ArcelorMittal s'engage également à développer à Liège le JVD, une technologie à haute valeur ajoutée unique au monde et qui permet de vaporiser, sous vide, du zinc sur l'acier. Une série d'outils seront mis sous cocon dans l'espoir d'une relance ultérieure de la phase liquide.
La convention signée ce jeudi permettra à un juge de vérifier à l'avenir le respect des accords par les parties. Grâce aux formules alternatives, au groupement d'employeurs, à la diversification des activités vers l'assainissement ou l'emballage, le nombre final de licenciements devrait s'élever à moins d'une centaine, "et on espère le réduire encore", avait commenté le ministre de l'Économie Jean-Claude Marcourt (PS) dans Matin Première.


lundi 24 février 2014

Dernière ligne droite pour la baisse des charges sociales : ce que propose le gouvernement

Publié ce jour sur le site des Echos


Les partenaires sociaux se réuniront vendredi sur le pacte de responsabilité.
L'exécutif envisage d'instaurer des taux de cotisation progressifs.


C'est la dernière ligne droite avant la réunion du 28 février qui regroupera tous les partenaires sociaux. Syndicats et patronat doivent dévoiler leurs propositions pour le pacte de responsabilité lancé par François Hollande. Le Medef a donné la semaine passée son scénario de prédilection, qui consiste à garder le crédit impôt compétitivité emploi (Cice) en l'état, et à faire porter les 10 milliards de baisse supplémentaires promises par le gouvernement sur un allégement de moitié des cotisations familiales (soit 2,6 points de cotisations sociales en moins pour tous les salaires). La CFDT, elle aussi, a fait savoir qu'un maintien du Cice serait une bonne chose en termes de stabilité pour les entreprises (« Les Echos » du 21 février).
Avec les deux principaux soutiens du pacte à l'unisson, l'un côté patronal, l'autre côté syndical, le gouvernement a toutes les chances de s'inspirer de leurs préconisations. Sans faire forcément un simple copier-coller. Le scénario du Medef a en effet un gros inconvénient : sa complexité. Il combine trois dispositifs différents, les allégements Fillon sur les bas salaires, le Cice et la baisse de moitié des cotisations familiales.« C'est malin mais assez confus », estime un conseiller gouvernemental.

Progressivité décriée

Pour faire plus simple, le gouvernement est tenté par un autre dispositif qui maintiendrait le Cice, auquel les entreprises sont attachées maintenant qu'il fait sentir ses effets, et qui remettrait à plat tous les autres allégements. Les 20 milliards d'allégements Fillon et les 10 milliards supplémentaires du pacte de responsabilité seraient barémisés, c'est-à-dire que les taux de cotisation seraient progressifs, suivant le niveau de salaire. L'intérêt politique est double pour le gouvernement  : cela simplifie les dispositifs d'allégements, et cela les rend aussi plus visibles que ne le sont les allégements Fillon. Pour les entreprises, la barémisation serait une façon de sanctuariser les allégements, ajoute-t-on.
Suivant les taux qui seraient retenus, ce système permettrait aussi de renforcer encore les allégements sur les bas salaires, et donc d'obtenir un effet maximum sur les créations d'emploi qui est l'un des principaux objectifs du gouvernement, au grand dam de certaines entreprises dans les secteurs à haute valeur ajoutée où les salaires sont plus élevés. Plusieurs grands groupes sont en effet vent debout contre cette option, qui n'amènerait aucun avantage, ou très peu, sur ces niveaux de salaires  :« La progressivité des cotisations, c'est l'inverse de ce qu'il faut faire », s'insurge le représentant de grandes entreprises qui rappelle que la recherche d'une meilleure compétitivité passe par le soutien aux groupes les plus exposés à la concurrence internationale, tels que l'aéronautique ou l'automobile. Conscient de cette réticence, l'exécutif pourrait aussi faire un geste envers les salaires élevés (au-delà de 2,5 SMIC). Pour l'heure, rien n'est encore tranché. Les pourparlers entre tenants du soutien à la compétitivité ou du soutien à l'emploi vont encore s'intensifier.


samedi 22 février 2014

Plus que quelques jours pour verser la taxe d'apprentissage: ayez le réflexe Groupement d'Employeurs !


Les groupements d'employeurs non agricoles sont soumis à la taxe d'apprentissage.

Cette taxe doit être versée au plus tard le 1er mars 2014.

Les groupements d'employeurs sont libres de l'affecter comme ils le souhaitent.

En versant votre taxe à l'Université de Nantes vous contribuez à donner des moyens supplémentaires au Diplôme Universitaire "Manager de Groupement d'Employeurs" délivré par cette institution publique.
Rappelons que ce diplôme s'adresse principalement  à des salariés en poste dans toutes formes de groupements d'employeurs (associatifs, multi-sectoriels, agricoles, pour l'insertion et la qualification, services de remplacement...)

La première promotion d'étudiants est constituée et fera sa rentrée à la faculté de Nantes, sous la Direction du Professeur  Jean-Yves KERBOURC'H, à la fin du mois de mars 2014. 




Pour verser votre taxe, merci d'utiliser le formulaire ci-après :

Le formulaire pour verser votre Taxe d'Apprentissage


Consommation de stupéfiants dans le bâtiment :le GEIQ d'Arras prend les devants pour tous ses salariés du niveau CAP à celui d'Ingénieur

Le groupement d’employeurs du bâtiment, basé à Carvin et rayonnant sur toute la région, a fait un triste constat : les jeunes apprentis ou contrats professionnels à qui il vient en aide sont de plus en plus « retoqués » par la médecine du travail en raison de la consommation de drogues, notamment le cannabis. Il a donc décidé de prendre le problème en amont pour aider les éventuels consommateurs de drogue à prendre conscience de la gravité d’une telle pratique. La brigade de prévention de la délinquance juvénile du groupement de gendarmerie d’Arras était dans les locaux pour former les formateurs aux effets des stupéfiants, mercredi matin.

Les gendarmes de brigade Prévention Délinquance Juvénile, basée à Arras, ont été sollicités hier par le GEIQ de Carvin.



Au départ, un constat : la consommation de stupéfiants avant ou sur le lieu de travail, dans le bâtiment, semble en recrudescence. En témoigne Laurence Laisne-Deron, directrice du groupement d’employeurs du bâtiment et des travaux publics, à Carvin. « La médecine du travail nous a alertés du fait qu’elle détectait de plus en plus de jeunes qui consommaient des stupéfiants, notamment du cannabis, lors des visites, raconte-t-elle. Du coup, elle se voit obligée de délivrer des interdictions de monter dans les engins ou de conduire… Plein de restrictions qui empêchent nos apprentis ou contrats pro d’effectuer la partie travail en entreprise. Nous sommes un groupement d’employeurs pour l’insertion par la qualification (GEIQ), il est donc indispensable pour nous, pour les entreprises et pour nos jeunes, qu’ils puissent travailler sans restriction. »


La directrice a donc eu l’idée de faire de la prévention pour traiter le problème en amont, avant qu’il devienne un problème, justement. Elle a donc sollicité l’intervention de la brigade de prévention de la délinquance juvénile de la gendarmerie, basée à Arras. Trois adjudants étaient présents pour cette matinée de module d’information, hier, avenue Montaigne à Carvin. Anne Bourbon, Gaëtane Foulon et Anthony Dupont, formateur anti-drogue de toute la région, ont expliqué les effets de toutes les drogues, en commençant par un précepte simple : « Il n’y a pas de drogue dure ou douce, elles sont toutes dangereuses. » Photos à l’appui, ils ont passé en revue les effets et conséquences de toutes les drogues, du cannabis à l’héroïne, en passant par la cocaïne et le GHB. Enfin, les formateurs ainsi sensibilisés ont pu emprunter un parcours d’obstacles en portant des lunettes reproduisant les effets de l’alcool sur la vue et les mouvements. Histoire d’être parés pour les questions éventuelles de leur futur public.
« Tous formateurs sont désormais sensibilisés, à eux de sensibiliser notre public, expliquait la directrice. On va du CAP au diplôme d’ingénieur, on formera donc des groupes. Le siège est à Carvin, mais le GIEQ rayonne sur toute la région. Environ quatre cents personnes seront touchées par cette sensibilisation. »

mardi 18 février 2014

La Région Ile-de-France lance un appel à projet pour le développement des GE franciliens existants



Communication du Conseil Régional

La Région Ile-de-France vient de lancer un nouvel appel à projet à destination des Groupements d’employeurs franciliens. Cet appel à projet ouvertjusqu’au 31 mars vise à renforcer le déploiement sur le territoire francilien des GE existant depuis plus d’un an afin de favoriser le développement de cette forme d’emploi fondé sur la mutualisation des ressources humaines. D’une durée conventionnelle de 3 ans, le soutien régional s’élève à un montant maximal de 16 000 € par an.

Pour déposer une candidature, les GE intéressés sont invités à télécharger sur le site du conseil régional l’appel à projet précisant les attentes de la Région ainsi que le dossier de candidature à compléter et à transmettre aux services régionaux, grâce au lien suivant : http://www.iledefrance.fr/soutien-au-developpement-groupements-employeurs-franciliens

Cette aide au développement constitue l’une des 5 aides proposées par le Conseil régional à destination des Groupements d’Employeurs (aide aux études de faisabilité, aide au démarrage, aide par emploi créé et aide à la formation des salariés permanents). Pour prendre connaissance de ces autres aides, rendez-vous à la page suivante : http://www.iledefrance.fr/soutien-aux-groupements-employeurs-franciliens


Pour en savoir plus merci de contacter :

Vanessa Cabrol
Chargée de mission
Service Employeurs
Région Île-de-France
Unité Développement
Tél. (+33)1 53 85 62 92
142, rue du Bac  75007 Paris

samedi 15 février 2014

LE GROUPEMENT ATOUTS PAYS DE RANCE ET DE FOUGERES RECHERCHE SON DIRECTEUR

ATOUTS PAYS DE RANCE ET DE FOUGERES, Groupement d’Employeurs multisectoriel existe depuis 2003 et a pour objet la mise à disposition de personnel auprès de ses membres. 

Il regroupe 60 entreprises adhérentes à ce jour appartenant à différents secteurs d’activité : industriel, logistique, tertiaire sur les bassins d’emploi de Dinan-Saint-Malo-Fougères.
Type de contrat : CDI 

POSTE

Pour conduire de nouveaux projets de développement, nous recrutons : 

DIRECTEUR GROUPEMENT D’EMPOYEURS (H/F)

Rattaché au Président et suivant les décisions et orientations du Conseil d’Administration, vous proposez et mettez en place les moyens et actions nécessaires à la croissance des activités du groupement dans le respect des textes en vigueur, des attentes des adhérents et des salariés de l’association et dans l’intérêt collectif de la structure.

A ce titre, vos principales missions sont : 

- développer par l’action commerciale et la communication l’activité du Groupement : trouver de nouveaux adhérents, accompagner les adhérents en proposant des réponses innovantes
- animer et gérer les salariés : équipe permanente et salariés mis à disposition dans le respect de la législation sociale
- élaborer et proposer le budget au CA, superviser la gestion et les finances de l’association 
- organiser la vie statutaire : organisation bureaux, CA et AG
- assurer les relations avec les réseaux économiques locaux et institutions pour promouvoir l’image du Groupement.

PROFIL

De formation supérieure Bac +3/+5, vous avez nécessairement une expérience opérationnelle de développement commercial en B to B et d’animation d’un centre de profit dans le domaine des services aux entreprises. 

Vous avez acquis une bonne connaissance des attentes et métiers des entreprises et une réelle sensibilité pour le domaine des ressources humaines, pour échanger au quotidien avec les Cadres ou Dirigeants de nos adhérents et les salariés du Groupement.

Vous possédez le sens de l’engagement avec une forte culture du résultat et les capacités d’écoute, d’analyse et de synthèse que nous attendons pour ce poste et ses missions.

Venez découvrir notre projet sur : www.travailler-autrement.org

CONTACT

Ecrire à : Merci d’adresser votre candidature sous référence DIR/CE à notre conseil Jean-François ESNEE, BMC Consultants, 24 avenue Henri Fréville 35200 Rennes ou candidature@bmc-recrutement.com
Sous la référence : DIR/CE

vendredi 14 février 2014

Quel cadre juridique pour les GEIQ s'ils intégraient les Structures d'Insertion par l'Activité Economique" (SIAE) ?



Les GEIQ vont-ils rejoindre  les "Structures d'Insertion par l'Activité Economique" (SIAE) ?

La question est clairement d'actualité suite à l'amendement voté par l'Assemblée Nationale ?

Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les GEIQ ?

Il s'agit très probablement d'une excellente nouvelle car cette intégration, si elle se concrétise rapidement, va permettre aux GEIQ de se renforcer sur leur cœur de métier : l'insertion et la qualification de personnes en difficulté avec en particulier,

-  des salariés qui ont reçu préalablement de Pôle Emploi un agrément pour être embauché, reconnaissant clairement leur situation de salarié en insertion

- un cadre contractuel clair et impartial avec un Label attribué par une structure indépendante comme l'AFNOR (comme dans les ETTI ou les EI) ou un agrément décerné directement par le Ministère comme pour les Chantiers d'Insertion ainsi des contrats de travail limités aux seuls cas du CUI (Emploi d'avenir et CIE), contrat de professionnalisation et contrat d'apprentissage

- des formations uniquement préparées pour donner une chance à ceux qui sortent du système scolaire sans diplôme, d'avoir un métier et une qualification reconnue, en  adéquation avec les attentes du marché du travail

- une animation du réseau dans laquelle les services de l'Etat seront  très impliqués. 

On regroupe sous le terme de "Structures d'Insertion par l'Activité Economique" (SIAE):

- les entreprises d’insertion (EI)
- les associations intermédiaires (AI)
- les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI)
- les régies de quartier (RQ)
- les ateliers et chantiers d’insertion (ACI)

Si toutes exercent leur métier pour une finalité commune, elles présentent des spécificités qui tiennent à la nature des activités qu'elles développent et aux cadres réglementaires et juridiques dont elles dépendent.
Ces éléments conditionnent en grande partie l'offre d'insertion qu'elles proposent, et font de ces structures des outils complémentaires et variés sur les territoires.

Les GEIQ compléteraient utilement ce dispositif sachant que l'on compte déjà des GEIQ qui ont créé par ailleurs des ETTI. 


Les SIAE ont-elles un statut juridique particulier ?


Oui : l’IAE bénéficie d’un véritable statut au sein du Code du Travail (cf. Art. L 322-4-16).

Toute SIAE doit être agréée par la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) pour exercer son activité et percevoir les aides de l’État.


Article L322-4-16
 - L'insertion par l'activité économique a pour objet de permettre à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières, de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion sociale et professionnelle. Elle met en oeuvre des modalités spécifiques d'accueil et d'accompagnement.
L'Etat peut, à cette fin, conclure des conventions avec les employeurs dont l'activité a spécifiquement pour objet l'insertion par l'activité économique. En outre, pour l'application des dispositions prévues à l'article L. 322-4-16-8, l'Etat peut conclure des conventions avec les employeurs autorisés à mettre en oeuvre un atelier ou un chantier d'insertion. Ces conventions peuvent prévoir des aides de l'Etat.
II. - Lorsque des conventions mentionnées au I sont conclues avec des personnes morales de droit privé produisant des biens et services en vue de leur commercialisation, les embauches de personnes mentionnées au I auxquelles celles-ci procèdent ouvrent droit à exonération du paiement des cotisations patronales au titre des assurances sociales, des accidents du travail et des allocations familiales dans la limite des cotisations afférentes à la rémunération ou la partie de la rémunération égale au salaire minimum de croissance. Les embauches réalisées à compter du 1er juillet 2005 par les entreprises d'insertion mentionnées à l'article L. 322-4-16-1 et par les entreprises de travail temporaire d'insertion mentionnées à l'article L. 322-4-16-2 n'ouvrent pas droit à cette exonération.
III. - Lorsque ces conventions sont conclues avec des personnes morales de droit public ou de droit privé à but non lucratif dans le cadre d'activités présentant un caractère d'utilité sociale, les embauches peuvent être effectuées dans le cadre du contrat régi par l'article L. 322-4-7.
IV. - Les conditions de conventionnement des personnes morales de droit public ou de droit privé à but non lucratif produisant des biens et services en vue de leur commercialisation et développant des activités présentant un caractère d'utilité sociale sont définies par décret.
V. - Ouvrent seules droit aux aides et exonérations de cotisations prévues aux I, II et III les embauches de personnes agréées par l'Agence nationale pour l'emploi, à l'exception de celles réalisées par les employeurs mentionnés à l'article L. 322-4-16-3 et de celles réalisées en application des articles L. 322-4-10 et L. 322-4-15.
VI. - Un décret en Conseil d'Etat précise les conditions d'application des II et V. Ce décret précise les modalités spécifiques d'accueil et d'accompagnement ainsi que les modalités des aides de l'Etat mentionnées ci-dessus ; il fixe également les conditions auxquelles doivent satisfaire les embauches mentionnées au III ainsi que les conditions d'exécution, de suivi, de renouvellement et de contrôle des conventions mentionnées au I et les modalités de leur suspension ou de leur dénonciation.
Un décret en Conseil d'Etat fixe les modalités selon lesquelles le conseil départemental de l'insertion par l'activité économique est informé des modalités de rémunérations des personnels des entreprises d'insertion ou des associations intermédiaires.









mardi 11 février 2014

Le GEIQ Industrie de l’Hérault recrute avec succès des élèves ingénieurs en alternance


Le fonds pour l’innovation dans l’industrie (F2I) s’engage, sous l’impulsion d’Arcsis et de l’Union des In-dustries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) Provence-Alpes, à investir 100 000 euros par an pendant trois ans dans le Centre Intégré de Microélectronique (CIM PACA) afin d’encourager l’utilisation des plates-formes mutualisées de R&D par les start-up et PME. Parmi les axes privilégiés, la formation et l’insertion d’élèves-ingénieurs en alternance

Dans le cadre du soutien du F2I à CIM Provence Alpes Cote d'Azur, le GEIQ Industrie s’est vu ainsi confier la mission de recrutement d’encadrement des élèves-ingénieurs en alternance. 

L’objectif ambitieux consistait à rapprocher des candidatures aux profils sous représentés dans l’industrie et des besoins en compétences de PME/PMI innovantes impliquées au sein des plates-formes CIM PACA 

Le GEIQ Industrie emploie les alternants et les met à disposition des PME concernées. Le GEIQ Industrie a recruté quatre apprentis ingénieurs à partir de septembre 2011 :

- 2 apprentis « ingénieur matériaux » en alternanceà l’ISITV Toulon et intervenant sur la plate-forme Caractérisation pour Nexcis et IBS
- 1 apprenti « ingénieur en électronique informa-tique industrielle » en alternance à l’ITII Gardanne et intervenant sur la plate-forme Micro-Packs pour SPS
- 1 apprenti « ingénieur Business Developper » pour la plate-forme Micro-Packs

Afin de les amener à la réussite, le GEIQ INDUSTRIE assure un double accompagnement. D’une part, un suivi professionnel. Choisi au sein del’entreprise, un maître d’apprentissage s’attache à accélérer et valoriser leur montée en compétences. D’autre part, un suivi plus socioprofessionnel, assuré par un tuteur du GEIQ et destiné à faciliter l’intégration professionnelle de chaque élève-ingénieur, parle maintien d’un lien permanent entre l’alternant,son établissement (université, école) et l’entreprise.

Après une année de fonctionnement, le bilan s’avère très positif. Ce dispositif a solutionné de façon satisfaisante la problématique de compétences et de transmission des savoirs des entreprises présentes sur les plates-formes. L’action se poursuit avec l’arrivéede Biophy Research et d’un nouvel élève-ingénieur, en alternance à l’ISITV Toulon et sur la plate-forme CIM PACA Caractérisation.

Ainsi, 100% de l’objectif initial de 5 élèves-ingénieurs en alternance est atteint.

Ce succès a pu être obtenu grâce au soutien de la Chambre Syndicale des Bouches-du-Rhône, de la fondation F2I et à la volonté partagée des sociétés d’amener ces élèves-ingénieurs vers un emploi durable.

«Après avoir discuté avec le GEIQ, l’ITII et Micro-PackS, des contenus des projets sur lesquels un alternant pouvait potentiellement s’investir, nous l’avons choisi à la suite de différents échanges avec des étudiants en quête d’une entreprise pour leur formation par l’apprentissage», explique Bernard Calvas, responsable R&D Micropackaging de SPS. Ce responsable  conseille donc sans réserve à d’autres entreprises d’accueillir à leur tour des alternants. «Pour tous les acteurs, c’était une première d’embaucher à ce niveau d’études de Bac+2 dans un cadre d’insertion. Mais forts de l’expérience que nous avons vécue, je pense qu’à l’avenir, tout devrait être plus facile».  


Les Ecoles de la Deuxième Chance : un modèle choisi par le gouvernement pour les GEIQ ?



Ce dispositif, lancé en 1997 à Marseille, est destiné à accueillir des jeunes ayant quitté le système scolaire sans diplôme. Il compte à ce jour plus de 100 écoles.
Rappelons que le  Gouvernement a très clairement fait référence à ce "modèle" d'insertion dans l'exposé de son dernier amendement voté le 3 février 2014 créant une catégorie spécifique de groupements d'employeurs : les GEIQ.
Lancées en 1997 en France sous l’impulsion d’Édith Cresson, alors commissaire européen à l’éducation, les écoles de la deuxième chance (E2C) sont aujourd’hui bien implantées et organisées en réseau. 
Ce dernier compte une centaine de membres et a accueilli plus de 14 000 élèves en 2013.

UNE FORMATION ADAPTÉE

Ces élèves, âgés de 18 à 25 ans, ont tous quitté l’école depuis au moins un an sans diplôme et sont, en outre, dans des situations sociales difficiles. Pour les remettre en selle, l’école mise sur l’accompagnement : des formateurs à temps plein pour de petits groupes, attribution d’un tuteur à chaque jeune, une pédagogie adaptée et de nombreux stages en entreprises trouvés par l’école et indemnisés.
Une recette qui a fait ses preuves. « Au niveau national, nous enregistrons 59 % de sorties positives soit vers l’emploi – intérim, CDD, CDI –, soit vers une formation qualifiante – apprentissage, contrat de professionnalisation – qui mènera à un travail », affirme Alexandre Schajer, le président du réseau des E2C.
« La grande force des E2C est de garantir un suivi global des jeunes, analyse Damien Brochier, chercheur au Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq). Ainsi, les formateurs leur assurent une remise à niveau scolaire personnalisée, les référents les encadrent pour le volet insertion professionnelle et l’école les aide à gérer leurs problèmes familiaux ou de logement. »

UN LIEN PRIVILÉGIÉ AVEC LES ENTREPRISES LOCALES

Autre atout, le lien fort avec les entreprises locales. « Aujourd’hui, 2 400 sociétés sont partenaires de l’école, nous n’avons plus de problème pour trouver des stages et être un véritable intermédiaire entre le jeune et son futur employeur », avance Lionel Urdy, le directeur de l’E2C de Marseille. Début décembre, le dispositif a reçu le soutien appuyé du ministre de la ville Maurice Leroy.
Ce bilan positif doit toutefois être tempéré par plusieurs bémols. D’abord, le chiffre de 40 000 élèves accueillis depuis 1997 pèse peu au regard des 150 000 jeunes qui, chaque année, sortent du système scolaire sans diplôme. « Jamais je ne dirai que nous sommes "LA" réponse au chômage des jeunes en France, mais nous sommes une des solutions existantes », réplique Alexandre Schajer.

UNE FORMATION QUI A UN COÛT

Mais le principal reproche adressé aux écoles est leur coût, « bien plus élevé que celui d’une association de réinsertion par exemple », note le chercheur Damien Brochier. Une critique qui agace Marc Martin, à la tête de l’E2C de Toulouse : « la formation coûte 10 000 € par jeune dans notre école, la même chose que pour un lycéen. Et c’est bien inférieur au coût d’un Établissement public d’insertion de la Défense (Epide), estimé à 40 000 €, par exemple. »
Alexandre Schajer précise qu’au niveau national, une formation de six mois pour un jeune revient à 6 000 €, soit plus qu’une année d’études en Centre de formation d’apprentis (CFA) à 4 500 € mais moins qu’une année de lycée professionnel à 10 000 €.
Au-delà de cette analyse se pose la question du maintien du financement du dispositif dans un contexte de crise. Depuis 2009, les E2C fonctionnent depuis 2009 grâce à un trio de financeurs qui contribuent chacun à part égale : les régions, l’État via l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé) et un ensemble alliant le fonds social européen, la taxe d’apprentissage et d’autres collectivités locales.

QUEL AVENIR POUR LES E2C ? 

Le budget annuel des écoles se monte en 2011 à 55 millions d’euros. « À l’avenir, les pouvoirs publics devront choisir entre limiter le réseau dans sa taille actuelle pour en assurer la pérennité ou doubler le nombre d’écoles pour répondre aux besoins, comme l’a recommandé l’Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas) dans un rapport rendu récemment », résume Alexandre Schajer.
Interrogé sur ce point, le ministère de la ville indique seulement avoir reconduit le budget attribué aux écoles pour 2012.

LA GARANTIE DE TROUVER UN EMPLOI ? 

L’autre inconnue est le devenir à moyen terme des jeunes passés par les E2C. Certes, plusieurs écoles réalisent des enquêtes pour savoir ce que font leurs anciens élèves un an après leur départ. Ainsi, à Toulouse 60 % des répondants affirment ne pas être au chômage.

Toutefois, passé ce délai, le lien se distend et le suivi devient problématique. « Des études effectuées sur un dispositif de formation américain proche ont montré que son coût élevé restait inférieur à celui du chômage des jeunes et du pessimisme qui en découle, avance Philippe Zamora, chercheur au Centre de recherche en économie et statistique (Crest). Mais cela reste à démontrer en France. »

COMMENT FONCTIONNE LE RÉSEAU ? 

Le Réseau E2C France dispose d’une équipe légère de permanents qui gèrent au quotidien les questions relatives au développement du Réseau, les relations avec les différents acteurs et partenaires, l’animation des groupes de travail transversaux, qui favorisent la collaboration participative et bénévole de toutes les Écoles au fonctionnement de l’association.
Début 2009, le Réseau E2C France a reçu l’avis conforme des Ministères de l’Emploi et de l’Éducation Nationale, sur le “Cahier des Charges pour labelliser une E2C” et son “Guide de Labellisation”, élaboré avec l’AFNOR. Le processus de labellisation est professionnalisé, les Écoles, après un audit technique réalisé par l’AFNOR et l’avis motivé de la Commission Nationale de Labellisation, reçoivent le titre de Membre Actif du Réseau E2C France, le droit d’utilisation des marques et participent à la gestion du label.

lundi 10 février 2014

Loi sur la formation professionnelle et démocratie sociale: principaux points




FORMATION PROFESSIONNELLE, APPRENTISSAGE, EMPLOI

- Compte personnel de formation: clé de voûte de la réforme, il sera opérationnel à partir du 1er janvier 2015. Le CPF peut être ouvert dès l'âge de 16 ans et suit la personne même au chômage ou après un changement d'emploi (contrairement au dispositif précédent, le DIF, qui est supprimé).

Le compte est crédité chaque année, à hauteur de 150 heures maximum, pendant 8 ans. Au-delà, des abondements supplémentaires peuvent être effectués par l'employeur, le salarié, Pôle emploi ou encore les conseils régionaux.

Il permettra d'accéder à des formations visant à "acquérir des compétences attestées en lien avec les besoins de l'économie". Des listes seront déterminées par les partenaires sociaux.

- Un entretien professionnel avec l'employeur sera obligatoire, tous les deux ans, pour "étudier les perspectives d'évolution professionnelle" des salariés. Un "conseil en évolution professionnelle" sera aussi dispensé gratuitement par des institutions (Pôle emploi, missions locales...).

- "Périodes de mise en situation en milieu professionnel", forme de stages ouverts aux demandeurs d'emploi

- Ouverture du dispositif de la validation des acquis de l'expérience (VAE) à un public plus large, par la prise en compte des périodes en contrat aidé et du cumul d'activités sous différents statuts (responsable syndical notamment).

- Financement de la formation par les entreprises: création d'une contribution unique (trois actuellement) allant de 0,55% (pour celles de moins de 10 salariés) à 1% (plus de 50) de la masse salariale, dont une partie sera mutualisée au bénéfice des petites entreprises.

- Apprentissage: les contrats d'apprentissage pourront être conclus dans le cadre d'un CDI. Les missions des centres de formation d'apprentis (CFA) sont renforcées. Les jeunes atteignant l'âge de 15 ans avant le terme de l'année civile pourront débuter leur formation sous statut scolaire ou de stagiaire de la formation professionnelle avant de conclure leur contrat.

- Décentralisation: les conseils régionaux seront désormais compétents pour tous les publics en matière de formation professionnelle et coordonneront l'achat public de formation. L'Etat pourra transférer aux régions les immeubles mis à disposition de l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes).

- Contrat de génération: dans le cas d'une transmission d'entreprise, le jeune embauché par un senior pourra avoir jusqu'à 30 ans (26 ans actuellement). Pour accélérer la mise en oeuvre des contrats de génération dans les entreprises de taille moyenne, sanction des employeurs de 50 à 300 salariés non couverts par un accord ou plan d'action sur l'emploi des jeunes et des seniors, et accès facilité à l'aide de l'Etat pour les entreprises mettant en oeuvre de tels contrats.

DEMOCRATIE SOCIALE

- Financement des syndicats et du patronat: un fonds sera créé auquel abonderont à la fois les entreprises (entre 0,014 et 0,02% de leur masse salariale), l'Etat et des organismes paritaires. Les partenaires sociaux sont rémunérés pour leur rôle dans la gestion du paritarisme (Sécu, Unédic etc), leur "participation à la conception des politiques publiques". Par ailleurs, des crédits seront alloués aux syndicats pour "la formation" des syndicalistes. Ce fonds sera géré par une "association paritaire" et les bénéficiaires devront rendre compte de l'utilisation des sommes.

- Représentativité patronale: les organisations patronales seront habilitées à négocier et signer des accords si elles remplissent plusieurs critères, le principal étant leur audience, appréciée par le nombre d'entreprises adhérentes (au moins 8% des adhérents aux organisations professionnelles dans une même branche). Les organisations professionnelles qui représentent les employeurs dans les secteurs de l'agriculture, des professions libérales et de l'économie sociale, à savoir respectivement la FNSEA, l'UNAPL et l'UDES, seront reconnues.

- Financement des comités d'entreprise (CE): obligation pour les grands CE de présenter des comptes certifiés et de mettre en place "une commission des marchés publics" chargée de choisir fournisseurs et prestataires. Les CE de plus petite taille présenteront des comptes simplifiés ou ultra-simplifiés.

- Le nombre des branches professionnelles sera réduit.

dimanche 9 février 2014

L'Assemblée Nationale vote un amendement pour les groupements qui organisent des parcours d'insertion et de qualification

Reproduction intégrale


N°460 (Rect)
ASSEMBLÉE NATIONALE
3 février 2014

FORMATION PROFESSIONNELLE - (N° 1754)
Commission
 
Gouvernement
 
ADOPTÉ
AMENDEMENT N°460 (Rect)
présenté par
M. Cavard, Mme Massonneau, Mme Abeille, M. Alauzet, Mme Allain, Mme Attard, Mme Auroi, M. Baupin, Mme Bonneton, M. Coronado, M. de Rugy, M. François-Michel Lambert, M. Mamère, M. Molac, Mme Pompili, M. Roumegas et Mme Sas
----------
  ARTICLE 10

Compléter cet article par les six alinéas suivants :
« III. – Le code du travail est ainsi modifié :
« 1° Après le deuxième alinéa de l’article L. 1253‑1, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les groupements qui organisent des parcours d’insertion et de qualification pour les salariés qu’ils mettent à la disposition de leurs membres et qui rencontrent des difficultés d’insertion, peuvent être reconnus comme des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification dans des conditions fixées par décret ».
« 2° Au troisième alinéa de l’article L. 5134‑66 et au cinquième alinéa de l'article L. 5134-111, les mots : « mentionnés à l’article L. 1253‑1 qui organisent des parcours d’insertion et de qualification » sont remplacés par les mots : « pour l’insertion et la qualification mentionnés à l’article L. 1253‑1 » ;
« 3° À la première phrase de l’article L. 6325‑17, les mots : « régis par les articles L. 1253‑1 et suivants » sont remplacés par les mots : « pour l’insertion et la qualification mentionnés à l’article L. 1253‑1 ». ».
              EXPOSÉ SOMMAIRE


Le potentiel des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) en matière d’insertion et de qualification doit être encouragé.
A cet effet, cet amendement vise à reconnaître la spécificité de certains groupements d’employeurs qui organisent des parcours d’insertion et de qualification et à préciser qu’ils peuvent bénéficier d’une reconnaissance en tant que GEIQ dans des conditions fixées par décret.
Actuellement, l’appellation GEIQ s’applique à des groupements d’employeurs labellisés par le CNCE (Comité national de coordination et d’évaluation) - GEIQ mais ne donne accès en soit à aucun droits spécifiques.
L’amendement fait expressément de cette labellisation une condition d’accès à des droits ou aides aujourd’hui destinées aux « groupements d’employeurs organisant des parcours d’insertion et de qualification ». Cela impliquera une évolution réglementaire du processus d’attribution du label dans lequel la place des pouvoirs publics sera renforcée et les critères réajustés par voie réglementaire, dans un fonctionnement proche de celui qui existe pour les écoles de la deuxième chance.
Cela permettra de donner un socle sécurisé au développement des GEIQ tout en améliorant leur suivi, leur visibilité et leur reconnaissance.

lundi 3 février 2014

Le Monde titre sur "Le travail en temps partagé séduit les cadres"


LE MONDE | 02.02.2014 à 19h15 |
Par Elodie Chermann

Afin de garantir leur activité et leurs revenus, deux millions de personnes, souvent expérimentées, ont fait le choix d'avoir plusieurs employeurs. 

Un jour, Simon Thomson, 45 ans, fait la promotion de produits d'automédication délivrés sans ordonnance pour le compte d'un laboratoire pharmaceutique. Le lendemain, il cherche des importateurs pour commercialiser des chocolats fabriqués à Andilly (Val-d'Oise).
Le surlendemain, il défend les couleurs de sa propre marque de spiritueux sur un Salon professionnel. Comme deux millions de salariés en France, il a fait le choix du travail en temps partagé.

Inaugurée au XIXe siècle, dans le milieu agricole, cette relation contractuelle sur mesure offre à des salariés la possibilité de mettre leur temps, leurs compétences et leur expérience au service de plusieurs entreprises et activités.

Souvent subie par les personnels peu qualifiés, la formule a, en revanche, de plus en plus la cote auprès des cadres expérimentés.

« Parmi mes collègues seniors, beaucoup vivent assez mal le passage à la cinquantaine », constate M. Thomson. « Non seulement ils voient les opportunités professionnelles se raréfier mais, en plus, ils se sentent souvent en décalage avec la culture de leur entreprise », précise-t-il.

« ON GAGNE EN AUTONOMIE ET ON SÉCURISE SON EMPLOI »

Le travail en temps partagé peut alors se révéler être une bonne solution. « Quel que soit le cadre juridique choisi – le portage salarial, le groupement d'employeurs ou le multisalariat –, on gagne en autonomie, on diversifie son expérience et on sécurise son emploi », explique de son côté Marie-Carmen Wartski, secrétaire générale de l'association Cadres de direction multi-employeurs (CDM-E), active dans toute l'Ile-de-France.

C'est un argument de poids en ces temps de crise. D'après les chiffres de l'observatoire de l'emploi et de l'investissement de Trendeo, qui ont été publiés le 27 janvier, 119 952 postes auraient été supprimés en 2013.

« Aujourd'hui, le contrat à durée indéterminée , et à temps plein, n'est plus un rempart absolu contre le chômage », observe Cécile Bachelot, 56 ans, chargée de communication, en temps partagé, au sein des sociétés Senso Telecom et Quick Spot.

Cette ancienne graphiste, formée à l'Ecole supérieure des arts et industries graphiques (Esaig) – l'Ecole Estienne, à Paris –, sait de quoi elle parle. En l'espace de sept années, elle a connu une cessation d'activité, deux licenciements et huit mois de chômage… « La pluri-activité m'a aidé, non seulement à me remettre en selle, mais aussi à mieux répartir les risques », explique-t-elle encore.

SOLUTION ÉCONOMIQUE POUR LES PME

Les petits chefs d'entreprise, eux aussi, semblent y trouver leur compte.

Président-fondateur de la société Testoon SAS, spécialisée dans la distribution d'appareils de mesure pour les professionnels, Jean-Michel Catherin a pu embaucher une directrice des ressources humaines expérimentée, à raison… d'un jour par semaine.

Et notre entrepreneur ne regrette pas son choix. Sa nouvelle collaboratrice a aussitôt supervisé les entretiens de recrutement et elle a pu mettre en place des plans de formation pour l'ensemble des dix-sept salariés de la société.

« Avec ce système, les petites et moyennes entreprises peuvent s'offrir les services de personnes hautement qualifiées au juste temps et au juste coût », note Gérard Thiry, auteur du « kit pratique » fourni par la Fédération nationale des associations du travail en temps partagé (FNATTP). Pour les PME, cet apport de compétences est crucial.

« La seule façon pour une entreprise de se démarquer de la concurrence, c'est la qualité de ses équipes », pointe Frédéric Lescure, PDG de Socomore, une société qui fabrique des produits de traitement de surface pour l'aéronautique.

Désireux de gagner en compétences, ce Vannetais a fait le pari, en 1998, de rejoindre le groupement d'employeurs Vénétis, qui promeut les CDI en temps partagé. Depuis, son effectif est passé de 27 à 160 salariés et son chiffre d'affaires de 3 millions à 40 millions d'euros.

« Le travail en temps partagé n'a cependant pas vocation à devenir l'arme ultime contre le chômage », tempère M. Thiry. « D'abord parce qu'il requiert un sens de l'organisation et une bonne faculté d'adaptation, qui sont des qualités rares. Ensuite, parce qu'il se heurte à une législation et à un système de protection sociale centrés sur le monosalariat », précise-t-il. La réforme du temps partiel, qui interdira, à partir du mois de juillet, de signer de nouveaux contrats de travail de moins de 24 heures hebdomadaires, en atteste.

Mais cette nouvelle relation contractuelle trace son sillon. En septembre 2013, l'université de Bretagne-Sud, basée à Vannes (Morbihan), a ouvert un master 2 en management des ressources humaines avec une spécialisation « temps partagé » ; une première en France.

Son objectif ? Former les étudiants au recrutement de salariés en temps partagé et les inciter à travailler, eux-mêmes, sous ce régime. Une façon, aussi, de retenir ces futurs diplômés sur le territoire.

Bilan des créations et des fermetures de groupements d'employeurs en 2013

143 : c'est le nombre de groupements d'employeurs qui ont déclaré avoir cessé leur activité en 2013 au Journal Officiel.

En réalité le chiffre est bien supérieur car les les mandataires en charge des liquidations judiciaires de groupements d'employeurs font rarement la formalité auprès du journal officiel. On compte aussi beaucoup de groupements d'employeurs qui arrêtent leur activité et ne déclarent pas pour autant leur dissolution.

Tous les secteurs ont été touchés.

Parmi les fermetures on remarque en particulier des Groupements anciens et connus comme :

  • le GE  de Nancy Nord créé en 2000
  • le GE Confluences en région parisienne
  • Le GEIQ Théâtre en Haute Normandie qui avait mis sur les rails plusieurs promotions de jeunes comédiens
  • le GEBA à Arcachon qui avait été aidé notamment par le FSE à son démarrage
  • le GERH 34 qui réalisait plus de 2 millions de CA
  • le GE Adequat Gatine en Poitou Charentes
  • le GEIQ Arteibat 34
  • Le GE viticole Hermes et Baccus dans le Var
  • le GEIQ de l'hôtellerie IH 44
  • le GEMS de Tarbes, en liquidation judiciaire avec un passif important
Le problème du suivi statistique des groupements d'employeurs est hélas récurrent car mis à part le journal officiel qui est fiable pour les créations (mais pas pour les disparitions) le code APE des groupements ne permet pas de les isoler statistiquement.

L'UGEF revendique d'ailleurs depuis longtemps un code APE propre aux groupements d'employeurs, sans y être parvenu à ce jour.

Coté création, ce sont 384 nouveaux groupements d'employeurs qui ont vu le jour en 2013.

On peut en conclure que le nombre de création devrait dépasser le nombre de disparition avec un rythme de croissance assez faible de 2 à 3 % par an.