mercredi 29 juin 2016

Les groupements d'employeurs logistiques GEL privilégient ...le CDI intérimaire !

paru sur voxlog.com

« Rouler en CDI intérim », la nouvelle offre de GEL




GEL Intérim, structure de détachement de personnel spécialisée dans les métiers de la logistique, veut dé-précariser l'emploi en proposant des CDI Intérim avec voiture de fonction.

GEL Intérim devient la première agence de travail temporaire qui récompense la fidélité des intérimaires par un CDI Intérim, accompagné du prêt d’un véhicule, sous condition d’ancienneté. Une première flotte sera mise en service dés 2016 sur l’ensemble de la France afin de récompenser les collaborateurs les plus fidèles.


Une innovation signée GEL 


Avec plus de 60 implantations en France, GEL fournisseur de solutions RH innovantes, travaille avec les acteurs locaux de l’emploi et de l’insertion (Pôle Emploi, Missions Locales...). Spécialisé dans le détachement de personnel 100% dédié aux métiers de la logistique, il propose aux entreprises le détachement de pools d’agents polyvalents qualifiés en CDI et Intérim. 

Le concept est simple : au lieu d’être embauché en contrat de travail temporaire classique, le salarié signe un CDI chez GEL Intérim. Il est ensuite détaché en missions au sein des entreprises clientes de GEL. Le salarié alterne alors des périodes de missions et des périodes d’intermission avec une garantie minimale de rémunération mensuelle. Une alternative au travail temporaire qui intègre les avantages d’un CDI : sécurité de l’emploi, stabilité, formation, congés payés, accompagnement professionnel...

Commentaire CR : C'est bien là une information dans l'air du temps au moment ou le syndicat du travail temporaire (Prism'Emploi) annonce 8500 CDI intérimaires déjà conclus et en promet 20 000 en 2017, soit plus que le nombre de CDI de tous les groupements d'employeurs. 
Intéressant aussi de constater que GEL qui a débuté son parcours il y a moins de 10 ans avec ses seuls groupements d'employeurs (qui ont compté jusqu'à 2000 salariés) a décidé ensuite de compléter son offre par l'intérim ...et finalement troquer le CDI du groupement d'employeurs pour le CDI intérimaire....A méditer...

jeudi 23 juin 2016

Groupements d'Employeurs en Belgique : Le cadre juridique risque de disparaître d'ici un an

Groupements d’employeurs belges : prolongation d’un an mais incertitude sur l’avenir du système




Le système des groupements d’employeurs vient d’être prolongé par l’arrêté royal du 26 mai 2016 pour une année supplémentaire. Les entreprises qui souhaitent constituer un groupement pourront donc encore introduire une demande jusqu’au 1er juillet 2017. Parallèlement, les travaux des partenaires sociaux au CNT se retrouvent plus que jamais au point mort.
L’AR du 26 mai 2016, publié le 9 juin 2016 au moniteur belge, prolonge le système des groupements d’employeurs pour un an. Il s’agit d’une seconde prolongation d’un système qui se voulait pourtant temporaire, en l’attente d’une réforme qui devait émaner des partenaires sociaux au CNT. Ceux-ci s’étaient en effet engagés à préciser, dans une CCT cadre, une série de points importants tels que la commission paritaire compétente pour le groupement ou la question de la rémunération des travailleurs mis à disposition par le groupement.

En raison du fait que la CCT cadre était encore en négociation au début de l’année et afin de ne pas créer de vide juridique au moment où l’AR prévoyant temporairement la procédure de demande d’autorisation arriverait à échéance (soit au 1er juillet 2016), les partenaires sociaux ont invité le ministre de l’Emploi à prolonger le système dans l’avis n° 1973 du CNT du 23 février 2016. C’est à présent chose faite : les entreprises qui souhaitent constituer un groupement pourront donc encore déposer une demande au SPF Emploi jusqu’au 1er juillet 2017. Comme le prévoit la réglementation, les groupements qui seront constitués sur cette base temporaire pourront en principe continuer à fonctionner après cette date.

Parallèlement à cette prolongation, nous devons déplorer le fait que les travaux des partenaires sociaux sont une nouvelle fois arrivés dans une impasse depuis la fin du mois de mai 2016. Un accord final sur une CCT cadre était pourtant à portée de main. Néanmoins, après consultation interne, les organisations syndicales ont estimé qu’elles ne pouvaient pas donner leur accord sur le projet de CCT cadre en raison d’un risque d’abus potentiel, remettant ainsi en cause des années de négociations.

On peut donc à présent s’attendre à ce que le gouvernement fédéral reprenne la main dans ce dossier, la réforme du système des groupements d’employeurs faisant partie du dossier plus global du « travail faisable » du ministre de l’Emploi. Avec quelles conséquences ?

Note CR : Le dispositif n'a malheureusement pas connu le succès espéré, notamment sur le projet Arcelor Mittal dont la constitution devait faciliter le reclassement des salariés sidérurgistes belges licenciés par ce groupe. Si les GE disparaissaient de Belgique se serait un coup dur pour le développement européen des GE soutenu par le Centre européen des groupements d'employeurs présidé depuis 2008 par France Joubert. En dehors de la Belgique le développement de la formule "GE" est quasi anecdotique.

mardi 21 juin 2016

Olonne-sur-Mer : le Groupement d'employeurs en pleine croissance lance un service téléphonique partagé

Le Groupement d'employeurs des Olonnes, qui fédérait 25 entreprises à sa création en 2014, en compte désormais cinq fois plus. Cette tendance est amenée à se renforcer avec la mise en place d'une nouvelle plateforme, conçue pour soulager les professions libérales.


Avec un nombre d'adhérents multiplié par cinq en deux ans - 120 entreprises en 2016 - le Groupement d'employeurs des Olonnes gonfle ses voiles… au même rythme que la population sablaise, qui elle, quintuple chaque été !
Le pic estival du Pays des Olonnes est l'une des problématiques que cette association locale a pris en main : lancée en 2014* à Olonne-sur-Mer, son but est de raccourcir le chemin entre salariés et chefs d'entreprises, en embauchant du personnel que les dirigeants ne pourraient pas employer à l'année.

Une question doublement résolue

"Le Pays des Olonnes est confronté à une très forte saisonnalité, ainsi qu'à une importante population d'acteurs des services à la personne, comme les professionnels de santé dont les besoins augmentent avec la période estivale", indique Sonia Vergnaud, responsable du Groupement.
"Plutôt qu'une démarche de recrutement, nous leur proposons une plateforme qui facilite ce service : le groupement a lui-même engagé deux secrétaires médicales en avril 2016 pour animer un service de standard téléphonique partagé. Les professionnels du soin y trouvent une réponse flexible, qui leur permet de se consacrer pleinement à leur travail, de faire face à un pic d'activité ou d'assurer le remplacement de leur secrétaire. Et en parallèle, le salarié peut se constituer un temps de travail complet ou adapté."
L'activité du service monte crescendo. Le groupement prévoit l'embauche d'une nouvelle secrétaire médicale en juillet 2016, puis encore deux autres créations de poste d'ici la fin de l'année. Plus globalement, le groupement affiche aujourd'hui un effectif total de 112 salariés, avec la création de 30 emplois partagés et de 35 emplois tous secteurs confondus depuis 2012. "À travers lui, les entreprises adhérentes ont pu combler une ouverture de poste, neuf fois sur dix."
* À sa création, le Groupement du Pays des Olonnes a pu compter sur une Prime régionale à la création de 22 500 € de la Région des Pays de la Loire.
Pour en savoir plus : www.ge-olonnes.fr


Séminaire "Osez l'Emploi Partagé" le jeudi 22 septembre 2016



Pré-inscription au séminaire « Osez l’emploi partagé »

Le Groupement d’Employeurs est un outil au service du développement local. Il offre, sur les territoires, la possibilité de créer et de consolider des emplois partagés sur plusieurs structures et apporte une réponse concrète à l’emploi précaire.
Il répond aux besoins à temps partiel des structures tout en construisant des emplois durables allant vers le temps plein.

La journée de l’emploi partagé du 22 septembre 2016, au travers de témoignages, ateliers et tables rondes,
a pour objectif de :

·         Sensibiliser et informer les acteurs du territoire aux notions de mutualisation et de coopération en faveur de l’emploi,
·         Promouvoir l’emploi partagé et l’outil « groupement d’employeurs » en apportant conseils et préconisations pour le développement de ces dispositifs au niveau des territoires,
·         Créer une sphère de dialogue entre les différents acteurs et développer un partage d’expériences.




dimanche 19 juin 2016

Les 5 amendements sur les groupements d'employeurs déposés par le Vice Président de la Commission Sociale du Sénat

AMENDEMENTS présentés par M. DAUDIGNY, Mme BRICQ, MM. GUILLAUME et CAFFET, Mmes CAMPION et CLAIREAUX, M. DURAIN, Mmes EMERY-DUMAS, FÉRET et GÉNISSON, MM. GODEFROY, JEANSANNETAS et LABAZÉE, Mmes MEUNIER, RIOCREUX et SCHILLINGER, MM. TOURENNE et VERGOZ, Mme YONNET et les membres du Groupe socialiste et républicain

-----------------------------------------------
Après l’article 40 ter
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 1233-62 du code du travail est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Ces actions et mesures sont prévues en tenant compte des possibilités offertes par les groupements d’employeurs existant dans le bassin d’emploi ou de celle de la création d’un groupement d’employeur. »

Objet

Dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi, l’article L 1233-62 du code du travail entend limiter au possible les licenciements "secs" en énumérant, de manière non limitative, les actions et mesures qu’il doit comporter. Le groupement d’employeur répond à cet objectif en permettant de mutualiser les salariés entre entreprises adhérentes. Il apparaît donc utile que le plan de sauvegarde de l’emploi envisage également les actions et mesures du plan dans ce cadre juridique encore trop méconnu.
--------------------------------------
Après l’article 40 ter
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le code du travail est ainsi modifié :
1° Le 6° de l’article L. 1253-12 est ainsi rédigé :
« 6° Le contrat d’apprentissage, conformément au premier alinéa de l’article L. 6221-1. » ;
2° L’article L. 6223-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque l’apprenti est engagé par un groupement d’employeurs mentionné aux articles L. 1253-1 à L. 1253-3 et L. 1253-19, l’entreprise utilisatrice membre du groupement est l’employeur auquel s’appliquent les dispositions du présent titre II, hormis pour la détermination des éléments du contrat énumérés à l’article L. 1253-9 qui sont établis par le groupement. »

Objet

L’article R 6223-6 du code du travail prévoit que : "Le nombre maximal d’apprentis… pouvant être accueillis simultanément dans une entreprise ou un établissement est fixé à ceux par maître d’apprentissage." Il en résulte que le groupement d’employeur peut se trouver, selon les interprétations de l’article L 1253-12, empêché d’engager plus de deux apprentis.
Il s’avère donc nécessaire d’adapter les dispositions relatives au contrat d’apprentissage à la relation tripartite spécifique du groupement d’employeur, qui scinde la responsabilité de l’emploi entre le groupement employeur de droit et l’entreprise utilisatrice, employeur de fait, afin de permettre que le nombre d’apprentis soit appréciés dans le périmètre de cette dernière.

--------------------------------
près l'article 40 ter
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Au 8° du 1 de l’article 214 du code général des impôts, les références : « L. 1253-1 à L. 1253-18 » sont remplacées par les références : « L. 1251 à L. 1253-19 et R. 1253-14 ».
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

I. Avant recodification du code du travail, le 8° du I de l’article 214 du code général des impôts mentionnait comme bénéficiaire d’une déduction fiscale sur les sommes portées à un compte d’affectation spécial et dans la limite de 10 000 euros par exercice, les groupements d’employeurs "fonctionnant dans les conditions prévues aux articles L 127-1 à L. 127-9".
Au terme de la recodification du code du travail opérée par voie d’ordonnance du 12 mars 2007, l’article L. 127-9, visant le groupement d’employeurs dont l’objet principal est la mise à disposition de chefs d’exploitations ou d’entreprises remplaçants, a été déclassé au niveau réglementaire et transposé à l’article R. 1253-14. La référence législative ayant été supprimée, ce groupement d’employeur auparavant visé par la disposition de réduction fiscale, ne l’est plus au terme de la coordination opérée avec l’article 214 du code général des impôts.
Il s’agit donc de rétablir cette erreur, la recodification étant prévue à droit constant.
II. L’article L. 1253-21 du code du travail prévoit que les groupements d’employeurs dit "mixtes", constitués aux termes de l’article L. 1253-19, à la fois de personnes de droit privé et de collectivités territoriales et de leurs établissements publics, "organisent la garantie de leurs dettes… dans les conditions prévues au 8° de l’article 214 du code général des impôts.
La 1ère phrase du 8° de cet article ne fait pourtant pas mention de l’article L 1253-19 au titre des groupements bénéficiaires de cette exonération.
------------------------------------
Après l’article 40 ter
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le premier alinéa de l’article 261 B du code général des impôts est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Les groupements visés au présent alinéa peuvent facturer de manière différenciée les services rendus à leurs adhérents corrélativement à la situation fiscale des activités de ces derniers. »

Objet

Cet amendement a pour objet de confirmer que la situation fiscale des services rendus par les groupements d’employeurs à leurs membres est identique à la situation fiscale applicable aux activités de ces derniers.

-------------------------------
Après l’article 40 ter
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
À titre expérimental, dans les branches dans lesquelles la pluriactivité est particulièrement développée, est mis en place un dispositif de portabilité des droits entre groupements d’employeurs relavant de conventions collectives différentes, en vue de faciliter l’accès aux droits de base, notamment la couverture complémentaire santé, la retraite et la formation professionnelle
Le Gouvernement remet au Parlement un rapport d’évaluation de l’expérimentation avant le 1er mars 2019.

Objet

Le présent amendement a pour objet de créer une expérimentation permettant la portabilité des droits entre groupements d’employeurs relevant de conventions collectives différentes.

jeudi 16 juin 2016

Quelques brèves intéressantes du secteur des groupements d'employeurs

Monsieur Jean-Yves KERBOURC'H et Hervé Le CHEVALIER ont rendu à la DIRECCTE Pays de la Loire une étude économique et sociale des groupements d'employeurs de cette région.
Comme dans d'autres rapports déjà parus nationalement, les auteurs  jugent les groupements d'employeurs trop peu structurés, peu professionnalisés, mal connus et faiblement représentés.




**************

Le Tribunal de Grande Instance de Beauvais a prononcé le  2 févier 2016 la liquidation immédiate du Groupement d’Employeurs Oise Somme, GEOS








***************


400 000 c'est le nombre de pages vues sur le blog des groupements d'employeurs.

Depuis sa création en janvier 2010, sa fréquentation n'a cessé de croite avec un rythme actuel de plus de    10 000 pages vues par mois. Le traffic se concentre de plus en plus sur des "habitués" qui consultent très régulièrement le Blog qui compte désormais plus de 900 articles et de nombreuses rubriques.
Consultable en version adaptée aux smartphones il permet aussi d'aider les groupements à se documenter en utilisant la fonction recherche du Blog.


***************



Le CRGE de Poitou Charentes organise une formation qui se déroulera les 23 et 24 juin 2016 à Arcachon (33). 
Au programme, deux journées de formation consacrées à la fiscalité des groupements d'employeurs, qui intéressera en particulier les groupements d'employeurs exonérés de TVA. Ces deux journées seront animées par des avocats spécialistes de la fiscalité des GE du Cabinet CMS Bureau Francis Lefebvre Lyon 

                                             ***************






277, c'est le nombre d'adhérents que vient de comptabiliser le groupement d'employeurs du Sud Ouest C2A lors de sa dernière AG en mai 2016.
Pour en savoir plus sur ce Groupement cliquez : ici








                                           ***************


Valore lance ses propres forums de l'emploi


Le groupement d’employeurs Valore, implanté zone de Tabari à Clisson, organise un forum de l’emploi le vendredi 10 juin de 14 h à 17 h salle des Richardières. Un rendez-vous que la structure veut renouveler chaque trimestre et à l’échelle de quelques communes. Pour le premier acte, une quinzaine d’entrepreneurs des communes de Remouillé, Aigrefeuille-sur-Maine et Château-Thébaud sera présente avec des offres concrètes : 32 postes sont à pourvoir.

                                           ***************




La Région Nouvelle Aquitaine a voté lors de la commission permanente du 6 juin une subvention de 91.000 € à l'association GLE Mode d'emplois Nord Vienne de Châtellerault, (groupement d'employeurs) pour le recrutement prévisionnel de 30 personnes en 2016.

jeudi 9 juin 2016

Le Sénateur Yves Daudigny, Vice Président de la Commission des Affaires Sociales, présente plusieurs amendements sur les groupements d'employeurs à la Loi Travail

Exclusif pour le Blog des Groupements d'Employeurs:
 Communiqué du Sénateur Yves Daudigny 
du 9 juin 2016 








Groupement d'employeurs :
une structure d'avenir que nous devons porter



Le Gouvernement a récemment manifesté un regain d'intérêt pour la forme entrepreneuriale du groupement d'employeurs et il doit être largement soutenu dans cette voie qui réalise une véritable "flexi-sécurité".
La mesure 12 du "small buisness act" de juin 2015, la mission confiée à Jean-Pierre AUBERT en juillet suivant, le séminaire tenu à Bercy en avril 2016 sous l'égide du ministère du Travail en constituent les prémisses.
L'examen au Sénat du projet de loi "instituant de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actif-ve-s" nous donne l'opportunité de promouvoir plus avant ces structures de mutualisation, de solidarité et de maillage des territoires, créatrices d'emplois durables et qualifiants.

Je présente pour cela, avec l'ensemble du Groupe socialiste, plusieurs amendements concernant le périmètre de décompte du nombre d'apprentis, la prise en compte par le plan de sauvegarde de l'emploi de la possibilité de recourir au groupement d'employeurs, le bénéfice de la déduction fiscale sur les sommes provisionnées pour les groupements dédiés à la mise à disposition de chefs d'exploitation ou d'entreprises remplaçants et pour les groupements mixtes prévus par l'article L 1253-19 du code du travail.
Un autre amendement concerne le problème, et non le moindre, de l'exonération de TVA s'agissant d'une part de groupements dont l'ensemble des adhérents sont eux-mêmes exonérés ou non assujettis ; d'autre part d'une application différenciée au sein du même groupement selon la situation fiscale de ses adhérents.
Il s'agit de lever enfin l'incertitude en la matière qui règne depuis la publication, en novembre 2015, d'une nouvelle interprétation de l'article 261B du code général des impôts par l'administration fiscale.
Le débat en séance publique nous permettra, je l'espère, de progresser sur ces points. D'autres mesures doivent être prises, que la publication du rapport de mission de Jean-Pierre AUBERT, très attendu, permettra de structurer.

A nous de convaincre et d'y revenir autant que nécessaire.

Yves DAUDUGNY
Sénateur de l'Aisne

Vice-président de la commission des Affaires sociales

Mise à disposition de personnel : Le grand bon du low cost

 Publié le 26 avril 2016 par letelegramme.fr



Ils étaient 715 en 2005 et 5.988 dix ans plus tard. 
Pourquoi le nombre de travailleurs étrangers détachés déclarés a-t-il explosé en Bretagne, comme dans le reste du pays ? Parfaitement légal, ce système a cependant attiré de nombreux fraudeurs qui cassent encore plus les prix et les marchés. Et broient les salariés.
À ma droite, Igor, soudeur bulgare, 15 ans d'expérience. Salaire mensuel brut minimum dans son pays en 2016 : 214 euros. Pour lui, la France, avec un Smic sept fois plus élevé, c'est l'eldorado. Et pour l'employeur français qui voudra bien le recruter, en tant que travailleur détaché, pour une mission temporaire, via son employeur bulgare, c'est aussi inespéré : un salaire minimum pour 15 ans d'expérience, avec des charges sociales à régler en Bulgarie... deux fois moins importantes qu'en France. Face à Igor, Emmanuel, né à Lorient. Avec 15 ans d'expérience également, lui « coûte » plus cher qu'un Smic. Et avec toutes les charges sociales à régler en France. Plein pot. Question : qui l'employeur va-t-il choisir ? La réponse pourrait expliquer pourquoi le recours aux travailleurs détachés étrangers a été multiplié par 14 en France entre 2004 et 2014. La réalité est en fait beaucoup plus nuancée.

 « Équipe sérieuse, motivée et flexible »

Car, si la loi est respectée, avec les exonérations de charges et crédits d'impôts désormais accordés en France pour l'emploi, « l'avantage économique (du travailleur étranger détaché) est faible (frais de transports, nourriture et logement à la charge de l'employeur étranger mais dont le prix est répercuté à l'employeur français) », relevait, dans un avis publié en septembre dernier, le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

« Cela me revient peut-être même un tout petit peu plus cher », assure Damien Le Nan, maraîcher du nord-Finistère qui emploie tout à fait légalement, sept semaines par an, 15 salariés roumains pour planter et ramasser des échalotes sur 25 hectares. Lui utilise cette main d'oeuvre depuis trois ans et ne reviendrait en arrière « pour rien au monde ». « J'avais de plus en plus de difficultés à trouver des travailleurs, et des travailleurs sérieux, plaide cet agriculteur, âgé de 32 ans. Aujourd'hui, je dispose d'une équipe sur laquelle je peux compter, motivée, flexible, et j'ai beaucoup moins de paperasse à faire. C'est l'agence d'intérim roumaine qui s'en charge. »

 « Partout où l'on trouve les prix les plus bas »

S'il évoque également un manque de main d'oeuvre locale, Robert Magueur, directeur-général adjoint du chantier naval Damen Repairship, de Brest, l'admet aussi : « Il faut être honnête, la main d'oeuvre étrangère nous coûte aussi moins cher. Nous faisons appel à des salariés lituaniens, polonais, turcs... Partout où l'on trouve les prix les plus bas, même si tous sont payés au salaire minimum légal français, avec les mêmes avantages qu'un salarié français. » C'est la loi. « C'est notre seul moyen de rester compétitifs. Nous n'avons pas le choix. La main d'oeuvre française de base coûte trop cher. Tout le monde aujourd'hui travaille avec de la sous-traitance. »

« Les chantiers navals ont été sauvés à Brest, mais à quel prix et avec quelles règles ?, interroge le responsable CGT marins du grand Ouest, l'infatigable Jean-Paul Hellequin. Damen est largement subventionnée par les collectivités locales, ils doivent donc privilégier les emplois locaux ! »

« L'ennemi, c'est le tricheur »


« L'ennemi, ce n'est pas l'étranger, c'est le tricheur ! », rappelle le député PS finistérien, Richard Ferrand, qui, comme sa collègue députée finistérienne Chantal Guittet, a rendu un rapport parlementaire sur cette question et a âprement contribué à durcir la législation française sur le travail détaché.
Le recours à la main d'oeuvre étrangère détachée est parfaitement légal. Mais combien d'entreprises respectent les règles du jeu ? « Depuis deux ans, je n'ai jamais vu un détachement déclaré qui se déroulait dans les règles, témoigne un enquêteur spécialisé qui souhaite rester anonyme. Cela va du simple oubli à la fraude caractérisée. » Dans la quasi-totalité des cas, soit les heures supplémentaires sont mal/pas payées, soit les salariés sont mal/pas logés, ou leurs frais de nourriture et de transport pas pris en charge ou leur sont déduits de leur paie.

Les exemples en Bretagne ne manquent pas: ici, 16 salariés roumains, dans l'agroalimentaire, payés 459 euros de moins que les salariés français. Là, une entreprise polonaise dont les salariés travaillaient six jours sur sept, parfois jusqu'à 77 heures par semaine. Et les méchants intermédiaires ne sont pas toujours étrangers. Combien y a-t-il d'autres travailleurs détachés étrangers « low-cost » illégaux en France ? En avril 2013, un rapport d'information du Sénat estimait leur nombre entre 220.000 et 300.000.

mardi 7 juin 2016

Une conférence sur le Groupement d'Employeurs comme outil au service de l'innovation, le 12 juillet à Toulouse

INVITATION - Conférence thématique

Groupements d'Employeurs
Outil innovant de RH au service des PME

En partenariat avec le GIPI (Groupement d’Innovation Pour l'Industrie)
et l'ANDRH (Association Nationale des DRH)

---------
Mardi 12 juillet - 10h00 - LAAS-CNRS (Plan d'accès)
7, avenue du Colonel Roche - 31400 Toulouse
Les Groupements d’Employeurs mettent à disposition de leurs adhérents des professionnels à temps partagé. Ils interviennent lorsque certaines fonctions stratégiques, indispensables au développement de l’entreprise, sont envisagées à temps partiel.
Véritable levier de développement, ce dispositif apporte aux TPE/PME agilité et flexibilité, et permet de fidéliser des compétences expertes à temps partagé sur le long terme.
Les salariés mis à disposition par le Groupement sont recrutés en CDI à temps plein, et bénéficient d’une montée en compétences accentuée, stimulée au fil des différents contextes dans lesquels ils interviennent.
Nous avons le plaisir de vous proposer, en partenariat avec le GIPI, une conférence sur cette thématique.
Programme prévisionnel
---------
10h00 : Accueil des participants
---------
10h15 : Conférence
« Les Groupements d’Employeurs : un outil innovant de RH au service des PME »

Compétences Plus, Groupement d’Employeurs spécialisé dans l’innovation
Cécile BREILHAT (Responsable GE et RH)
Avec les témoignages des entreprises adhérentes
Mobigis (Frédéric SCHETTINI) et Nexio (Frédéric AMOROS-ROUTIE)
& le témoignage de Christine, Juriste et salariée Compétences Plus
---------
Évolutions dans les pratiques de recrutement 
Témoignage ANDRH
---------
Mot de clôture du Président de Compétences Plus 
et Co-gérant de Dralam Technologies
Jean-Yves LELANDAIS
---------
12h00 : Cocktail déjeunatoire sur place
---------

FRAIS DE PARTICPATION PAR PERSONNE
Adhérents GIPI & Compétences Plus : 25 €
Non adhérents : 35 €

---------
Inscription obligatoire, nombre de places limité
---
Pour tout renseignement, n'hésitez pas à nous contacter :

Isabel Leon - Chargée de communication et développement
06 22 66 40 89 -
 leon@competences-plus.org

lundi 6 juin 2016

France stratégie préconise de développer l'emploi stable des tiers employeurs (GE, Portage en CDI, CDI Intérimaire)

Dans une note du 31 mai, France Stratégie s’interroge sur les leviers à mobiliser pour favoriser la création d’emplois au cours des dix prochaines années. Parmi les pistes avancées, retenons que l’organisme de réflexion du Premier ministre propose de recentrer le soutien financier de l’État à l’apprentissage sur les diplômes professionnels inférieurs au Bac. 



Il émet aussi l’idée de réallouer des dépenses publiques, notamment d’indemnisation des chômeurs, pour renforcer leur accompagnement vers l’emploi. Il soulève aussi la question d’un assouplissement des règles de rupture du CDI.


Comment réinventer les politiques de l’emploi durant ces dix prochaines années afin de réduire le chômage et faire face aux mutations du marché du travail ? C’est à cette question que France Stratégie tente de répondre dans sa note du 31 mai 2016. Il y identifie trois leviers à actionner pour favoriser l’emploi : l’adéquation entre les besoins des entreprises et les compétences des salariés ; la régulation de la relation d’emploi et sa capacité à concilier sécurité du travailleur et adaptabilité pour l’entreprise ; et l’efficacité des dépenses publiques.
Rapprocher besoins des employeurs et compétences disponibles
Pour mettre en adéquation les besoins des entreprises et les compétences des actifs dans un contexte de mutations rapides, France Stratégie estime nécessaire de mettre l’accent sur les compétences génériques ou transversales, de nature à permettre l’adaptation des actifs à différents métiers dans différentes branches. Le système de formation devrait aussi être adapté afin de le rendre plus réactif aux besoins des entreprises et réellement ouvert à tous. Le but serait d’éviter une déqualification des travailleurs et une hausse du chômage de longue durée induite par les évolutions du marché du travail qui se profilent. En outre, il faudrait améliorer la valorisation des compétences acquises au-delà du diplôme initial.
Quant à l’apprentissage, sa place doit être repensée. Aujourd’hui le dispositif profite de plus en plus aux formations supérieures. Pour y remédier, l’alternance pourrait soit être recentrée sur les diplômes de bas niveau, soit être généralisée.
Agir sur la réglementation du travail
Les politiques de l’emploi peuvent avoir pour levier les règles de fonctionnement du marché du travail en matière de temps de travail, de contrat et de dialogue social. Pour les auteurs, les réflexions sur le temps de travail devraient se fixer pour objectif d’aboutir à une conciliation entre qualité de la vie, compétitivité et emploi. Dans cette perspective, ils s’interrogent sur l’opportunité d’augmenter ou de réduire encore la durée légale de travail et sur l’impact que devrait avoir une telle décision sur les rémunérations. Ils envisagent aussi de réduire le rôle normatif de la durée légale pour aller vers une plus grande différenciation selon les branches, les entreprises et les personnes. Les aménagements du temps de travail qui concilient aspiration individuelle et contrainte productive devraient être encouragés. La note invite même à repenser le temps de travail non sur une semaine ou une année, mais tout au long de la vie. Il s’agirait de mobiliser par exemple le compte épargne-temps ou le compte personnel d’activité afin de permettre aux personnes d’adapter leur rythme en fonction de leurs besoins à différents âges.
Alors que le CDI reste le garant de la stabilité dans l’emploi, une partie de la population enchaîne les contrats précaires. Pour lutter contre cette dualisation, France Stratégie propose trois options. La première serait d’inciter les employeurs à recourir aux emplois stables soit en subventionnant le passage à ces formes d’emploi, soit en pénalisant ceux qui abusent des contrats courts. La deuxième serait de réduire l’insécurité liée aux contrats en encourageant des formes d’emploi plus stable (groupements d’employeurs, portage salarial, CDI intérimaire, etc.). La troisième consisterait à assouplir le CDI pour en faciliter la rupturevia la modulation des droits sociaux qui lui sont attachés.
Dernier levier réglementaire, celui de la négociation collective en matière salariale. Au niveau de l’entreprise, donner plus de latitude à la négociation impliquerait d’éviter le « dumping » social au sein du secteur, de renforcer la représentativité des acteurs, et d’accroître la participation des salariés aux décisions stratégiques affectant l’emploi. Le rôle des branches resterait indispensable, en particulier pour les petites entreprises. Leur réorganisation devrait préserver un cadre salarial propice à l’émergence de nouvelles activités et à la mobilité des salariés.
Améliorer les dépenses en faveur de l’emploi
La politique française d’exonération de cotisations sociales patronales sur les bas salaires s’avère coûteuse et n’empêche pas un taux de chômage élevé chez les personnes peu qualifiées. Sur la base de ce constat, France Stratégie considère que continuer à modifier le montant et le ciblage des allégements est une des options envisageables. La conversion du CICE en réduction de cotisations et le remplacement d’exonérations par des baisses de taux de cotisation vont en ce sens. Mais les marges de manœuvre sont réduites, les cotisations patronales de sécurité sociale étant déjà nulles au niveau du Smic. Faut-il alors créer des exonérations sur les contributions chômage ou de retraite complémentaire, voire sur les cotisations salariales, s’interroge France Stratégie ? Autre option : élargir l’assiette du financement de la protection sociale (ensemble du revenu, émission de gaz à effet de serre, etc.).
D’autres dépenses publiques n’ont pas fait la preuve de leur efficacité et devraient évoluer : les dispositifs incitant à la reprise d’emploi (prime d’activité, etc.). S’ils sont maintenus, il serait nécessaire de favoriser leur taux de recours et de les articuler avec des mesures destinées à lever les freins périphériques à l’emploi (transport, garde d’enfant, etc.).
Un troisième levier financier pourrait être actionné, celui de l’accompagnement vers l’emploi et la formation. Des dépenses publiques, notamment d’indemnisation, pourraient être réallouées. Il s’agirait de mieux personnaliser cet accompagnement pour faire face à l’hétérogénéité des parcours et des profils (chômeur de longue durée, activité réduite, etc.). Les contributions des entreprises et les allocations pourraient en outre être différenciées en fonction du risque de chômage encouru par le salarié.

Pour en savoir plus sur France Stratégie, cliquez : ICI